Tout en recommandant de ne pas confondre "ralentissement de la hausse des prix" avec "diminution des prix", la Chambre Paris-Ile-de-France de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier) qui présentait le 23 novembre les résultats l'Observatoire francilien de l'immobilier pour le premier semestre 2006 voit l’apparition des "premières tensions" et un rééquilibrage du marché entre la capitale et sa couronne : à Paris, l'augmentation des prix se situe entre 0% (5è, 16è et 18è arrondissements) et 5% dans la majorité des arrondissements, avec une hausse de 10% dans une partie du 9è et de seulement 2% dans les 6è et 11è. Hors Paris, les prix ont augmenté de 11% dans les Yvelines, 9% en Seine Saint-Denis, 7% dans le Val d'Oise, 5% dans le Val de Marne, 4% dans l'Essonne, 3% dans les Hauts-de-Seine et ont baissé de 4% dans l'Oise qui se trouve en région Picardie.
La FNAIM livre quelques chiffres intéressants concernant l’activité des agences : à Paris, les mandats exclusifs, ont "explosé à 27%, soit +30% par rapport au semestre précédent". La FNAIM y voit quatre explications: des ventes plus difficiles, des prix reflétant un investissement financier important, une part croissante significative des investisseurs étrangers et un marché quasi-exclusif de revendeurs. Globalement la durée des mandats y diminue de 54 à 48 jours. Par contre dans la première et deuxième couronne de Paris, les ventes se font plus difficilement. Ainsi, la durée entre la prise de mandat et la vente effective s'est "allongée très sensiblement de 47 à 56 jours, soit +20%".
La FNAIM croit à une pénurie durable de logements dans la région et dénonce "l'inadaptation des infrastructures des transports en IDF et ses conséquences sur les marchés immobiliers".
De son côté, le SNPI (Syndicat national des professionnels immobiliers) constate un arrêt de la progression du chiffre d’affaires des agents immobiliers au 3ème trimestre et prévoit un avenir incertain : en tendance annuelle, le volume des ventes recule de 3%, tandis que le celui des locations est complètement stable... Quant aux anticipations relevées dans l'enquête trimestrielle effectuée auprès d'un échantillon de 540 agents immobiliers et administrateurs de biens adhérents, elles ne sont guère plus optimistes : pour la vente, les professionnels sont 43% à anticiper une nouvelle baisse de l'activité, contre 8% qui parient à la hausse, et pour les locations, 33% des agents voient l'avenir en baisse, contre 10% en hausse (1)...
(1) Capital, 23/11/2006 Les agents immobiliers bientôt au régime sec ?: ""
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