Un "plan de résolution de la crise urbaine" de "grande
ampleur" sera annoncé par le gouvernement "d'ici Noël", a déclaré jeudi le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, qui commentait les chiffres du budget 2003 devant la presse.
Il s'agira d'un "plan de bataille global dont l'objectif sera sans commune mesure avec ce qui existe actuellement", qui est, selon le ministre, "utile" mais "insuffisant".
Le plan, qui portera sur quatre à cinq ans, est élaboré conjointement par le ministère, les bailleurs sociaux et l'ANAH (Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat) dont les missions "pourront évoluer", a précisé le ministre.
"Je ne peux pas en dire plus car nous attendons un arbitrage politique lourd qui engagera le pays. Le plan sera présenté avec d'autres ministres dont celui de l'Equipement, des transports et du logement, Gilles de Robien, ainsi que d'autres partenaires", a-t-il dit.
Le budget 2003 ne comporte aucune ligne particulière pour le financer, a
précisé le ministre. "La première année sera plutôt financée par des crédits venant de partenaires extérieurs. Les années suivantes, il sera massivement soutenu par l'Etat", a ajouté M. Borloo.
Commentant ce budget 2003, M. Borloo a estimé que son "premier défi" était de "dépenser l'argent" que son ministère recevait. "Nous avons au moins 35 millions d'euros de reports de crédits inutilisés des années passées, qui s'ajoutent aux 371 millions prévus par le budget en 2003", ce qui représente une hausse de quasiment 9,6% par rapport à l'année précédente, a-t-il dit.
"Nous allons demander aux préfets d'aller plus vite" dans les versements de subventions aux associations, pour qu'elles arrivent avant fin mars chaque année, a-t-il dit, en rappelant qu'actuellement 38% des subventions ne sont mandatées qu'en décembre et 50% au cours du dernier trimestre, ce qui met en difficulté de nombreuses associations de terrain.
En 2003, la suppression du fonds de revitalisation économique, qui était
"difficile à mettre en oeuvre et peu utilisé", permettra de créer "un fonds
d'aide d'urgence aux communes en très grande difficulté" de 30 millions
d'euros, qui devrait bénéficier à une vingtaine de villes, a-t-il conclu.
A suivre...
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