La justice élargit ses investigations sur le GAN aux cessions immobilières douteuses
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Suite à un rapport de la Cour des comptes, le parquet a délivré au juge Van Ruymbeke un réquisitoire supplétif pour enquêter sur des faits d'"abus de biens sociaux et recel"
Les affaires judiciaires du GAN pourraient, dans un futur proche, ressembler à celles qui ont visé, ces dernières années, le Crédit lyonnais. La justice a décidé d'enquêter sur les conditions dans lesquelles le GAN et ses filiales ont pu brader et céder, entre 1994 et 1999, certains de leurs actifs après la grave crise immobilière qui a fortement secoué la place financière au début des années 1990. Le parquet a en effet délivré, le 6 mars, au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke, chargé de ce dossier, un réquisitoire supplétif pour permettre au magistrat d'instruire sur des faits "d'abus de biens sociaux, complicité et recel". Cette extension des investigations, ouvertes à l'origine sur les seuls soupçons de faux bilans du GAN, vise la structure de défaisance Bâticrédit, chargée de gérer les créances douteuses du pôle immobilier de la compagnie d'assurances, et la société Bienfaisance, domiciliée dans le paradis fiscal des îles Jersey, qui hébergeait, de fait, l'essentiel des actifs immobiliers douteux. Par ailleurs, une enquête préliminaire est en cours depuis le 7 avril 2001 sur la destruction et la falsification de documents découverte lors des opérations immobilières Balzac Saint-Honoré et Saint-Fiacre...
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