L'assurance française clôture l'année 2000 avec le sourire
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Le marché français de l'assurance va enregistrer, selon les premières estimations de la FFSA, une croissance de 14 % de son chiffre d'affaires en 2000 après une augmentation de 10 % en 1999. Cette performance est due essentiellement à l'assurance vie et capitalisation, dont le chiffre d'affaires devrait atteindre les 588 milliards de francs (89,6 milliards d'euros), en augmentation de 20 % par rapport à 1999. Une année agitée. L'assurance vie a ainsi bénéficié en 2000 d'un transfert " massif " des PEP bancaires arrivés à échéance. Enfin, l'assurance vie n'a pas été confrontée à des modifications fiscales. Mais, pour 2001, la profession est " raisonnablement optimiste " puisqu'elle table sur une augmentation " comprise entre 0 et 10 % ".
La branche dommages n'est pas en reste puisque, en 2000, son chiffre d'affaires devrait dépasser le cap symbolique des 200 milliards de francs, à 207 milliards de francs, en croissance de 4 % par rapport à 1999. L'effet du relèvement légal de la surprime liée aux catastrophes naturelles a certes contribué à cette augmentation, qui est due aussi à la croissance économique et au développement de la surface assurable. Dans le désordre, on peut noter qu'elle a digéré les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999, dont le coût pour la FFSA se situe toujours à 45 milliards de francs ; elle continue d'ailleurs à faire face à des catastrophes naturelles (500 à 600 millions de francs de dommages assurés pour les inondations en Bretagne). Elle a lancé de nouveaux produits, la Garantie accidents de la vie (GAV) avec 800.000 Français couverts soit 250.000 contrats vendus. Elle attend la signature de la convention Belorgey, du nom du conseiller d'Etat Jean-Michel Belorgey, qui doit faciliter l'accès à l'assurance emprunteur pour les risques aggravés. Par ailleurs, concernant la création du fonds de garantie dommages, le président de la FFSA s'est " réjoui que les observations de la fédération aient été intégrées dans l'avant-projet " (voir " La Tribune " d'hier). De son côté, le Gema (Groupement des entreprises mutuelles d'assurance), interrogé par La Tribune, qualifie le projet de " moins mauvaise solution possible ".
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