Et d’abord une bonne nouvelle : ce ne sont pas les habitants ou les usagers des locaux situés sous les toits équipés de stations émettrices qui sont potentiellement en danger, mais ceux situés en dehors de ces bâtiments dans un rayon de 100 mètres.
Le groupe d’experts, présidé par le professeur Denis Zmirou, professeur de santé publique à Grenoble, et dont le rapport est téléchargeable sur le site de secrétariat d’Etat à la santé, recommande que « les bâtiments ‘sensibles’ (hôpitaux, crèches et écoles) situés à moins de 100 mètres d’une station de base macrocellulaire, ne soient pas atteints directement par le faisceau de l’antenne. Cette recommandation n’est pas incompatible avec l’installation d’une antenne de station de base sur le toit de tels bâtiments car le faisceau incident n’affecte pas, ou de manière tout à fait marginale, l’aire située en dessous (effet « jet d’eau ») »…
Il souligne cependant avec insistance que l’attitude générale de prudence qu’il recommande, en l’état actuel des connaissances et des incertitudes, ne constitue en aucun cas, de sa part, une validation de l’hypothèse concernant des risques sanitaires. Il s’agit plutôt de conseils de bon sens, justifiés par l’existence d’un "doute raisonnable", dans l’attente d’informations scientifiques futures.
Enfin, il préconise que les pouvoirs publics prennent des dispositions incitatives pour la mise en œuvre par les acteurs concernés de quelques principes comme l’information du public sur l’exposition typique au voisinage des stations de base, notamment en faisant établir, dans les meilleurs délais, par l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) des règles normalisées de mesure des champs au voisinage des stations de base (préparées dans le cadre de protocoles européens), auxquelles devront se conformer tous les organismes de contrôle technique habilités à réaliser ces mesures, en réalisant des campagnes périodiques de mesure selon un plan d’échantillonnage prenant en compte la densité de la population et permettant de décrire les valeurs maximales d’exposition de la population (bâtiments les plus proches dans le faisceau des stations de base), en mettant à la disposition du public le résultat de ces mesures sous forme d’une base de données accessible par Internet, et en publiant un rapport annuel dressant un bilan résumé des niveaux de champs mesurés sur l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, le Groupe interministériel « Radio-fréquences (RF) » devrait diffuser dans les meilleurs délais le cahier des charges techniques d'installation des stations de base, qui est en cours d'élaboration au CSTB, et dont l'application devrait être rendue obligatoire. Ce cahier des charges national devrait être rapidement remplacé par un document de référence harmonisé au niveau européen.
Heureusement que tout cela est sans danger…
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