DOSSIERS GENERAUX
Les termites 2 : précautions et moyens de lutte
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(Dern. mise à jour le 8/2/2002)
Membre de la famille des insectes xylophages (qui se nourrissent de bois) le termite (contrairement à un usage fréquent, c'est un mot masculin) s'en distingue nettement par trois caractéristiques : son organisation en colonies qui rappellent par de nombreux aspects les fourmilières, sa capacité de propagation territoriale et son mode d'action, en particulier son accès par le sol et l'invisibilité des dégâts causés au bois avant que les pièces attaquées ne soient complètement ruinées ; les autres sont autant sinon plus destructeurs quand ils s'attaquent à une ossature ou une charpente - capricornes, vrillettes, hespérophanès et lyctus - mais leur présence est facilement détectable (ils font des petits trous de galeries très caractéristiques) et ils ont le bon goût de se contenter d'un mode de vie sédentaire et dispersé... D'où la promotion du termite au rang de fléau national, l'adoption d'une législation draconienne et l'engagement de moyens de lutte considérables pour un mal plus fantasmé que réel, eu égard à la réalité des dégâts causés...
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Les précautions pour ne pas leur faciliter la tâche
Dans les régions à forte présence de termites, et a fortiori à proximité immédiate de constructions ou de terrains contaminés, quelques mesures simples évitent d'attirer le termite et de lui fournir confort et nourriture en abondance :
- lutter contre l'humidité des murs, éviter les points d'eau au contact de la maison, surveiller les plantes grimpantes (vigne vierge, lierre, glycine....) ; éviter encore plus l'humidité des caves et réserves et leur encombrement de matériaux et débarras riches en bois sec ; éviter de surcroît que de tels phénomènes se produisent à proximité de sources de chaleur (chaufferies par exemple) : ventilation efficace d'une part, propreté et débarras fréquents d'autre part sont un excellent moyen d'inciter ces braves petites bêtes à aller voir ailleurs...
- lorsque la propriété comporte du terrain boisé ou paysager, éviter de leur donner de la nourriture facile en dessouchant systématiquement les arbres coupés, en remplaçant les poteaux de clôtures en bois par des poteaux métalliques, et aussi en isolant efficacement les réserves de bois de chauffage : les stocker à distance de la maison et les séparer du sol (s'assurer que le bois ne vient pas d'une parcelle forestière contaminée et vérifier que les bûches sont saines en particulier sous les écorces) ;
- se méfier de toute "importation" de bois pouvant provenir d'une construction ou d'un terrain contaminé : planches, solives et poutres de récupération, bois de chauffage, traverses de chemin de fer : quelques individus séparés de leur colonie suffisent pour en fonder une nouvelle...
Les moyens de lutte contre une infestation avérée
Le moins qu'on puisse dire est qu'il ne sont pas simples !
Le CTBA (Centre technique du bois et de l’ameublement, établissement interprofessionnel de la filière du bois) les classe en deux types :
- la barrière chimique : utilisée depuis une quarantaine d'années par des entreprises de traitement spécialisées dans la lutte contre les termites, elle consiste en injections de produits principalement insecticides ; les injections sont organisées en trois barrières situées au niveau du sol , dans les murs périmétriques et de refend et dans toutes les structures et menuiseries en bois ; l'inconvénient de cette technique est son coût, et aussi le fait qu'elle n'élimine pas les insectes, mais a tendance à les inciter à aller à côté (effet répulsif) ; par ailleurs, l'effet des produits utilisés est limité dans le temps...
- les pièges insecticides : introduits en 1997, ils constituent une innovation majeure ; cette technique vise à attaquer la colonie dans son ensemble en l'empoisonnant par sa nourriture mais avec un effet différé ; celle-ci, ne tue pas les ouvriers qui l'ingèrent et la transportent pour nourrir les autres catégories : soldats et reproducteurs ; elle tue par blocage de la mue tous ceux qui l'ont consommée et détruit totalement une colonie !
Cette dernière technique a l'avantage d'être très peu coûteuse, de ne nécessiter que de très faibles quantités de produits ce qui la rend peu dangereuse dans sa mise en oeuvre, d'exiger peu de technicité - bien comprise, elle peut même être mise en oeuvre par les particuliers, les appâts et les produits se trouvant dans le commerce spécialisé, les bricoleurs pouvant même confectionner les pièges eux-mêmes - et d'être de surcroît peu agressive pour l'environnement.
Elle a par contre des effets assez lents : il faut commencer par "appâter" patiemment les charmants hôtes avec de petits pieux en bois recouverts d'un couvercle ou d'une calotte pour préserver l'obscurité ; il faut pour cela placer un grand nombre de ces appâts sur toute l'étendue du terrain de la propriété ou des sous-sols de l'immeuble - il faut dans ce cas qu'ils soient en contact de la terre - et attendre que les ouvriers les trouvent dans leurs pérégrinations exploratoires ; puis il faut instiller le produit dans des appâts spéciaux composés de papier placés là où ils se sont manifestés ! Le processus peut prendre ainsi plusieurs mois...
Des traitements préventifs
Les traitements curatifs peuvent aussi être employés à titre préventif lorsqu'une construction est à proximité de terrains ou de constructions infestées. En cas de construction neuve, il existe aussi un traitement plus radical : la barrière physico-chimique ; d'introduction plus récente (1995), la seule barrière physico-chimique actuellement commercialisée est constituée d'un film en polyéthylène sur lequel est greffée une matière active insecticide .
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Des réponses à vos questions !!!
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