Immobilier autour de Paris : les vrais prix de la verdure
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Senlis, Saint-Germain, Versailles, Fontainebleau... attirent de plus en plus de Parisiens. Ils y trouvent la nature, l'espace et le charme de la campagne, à seulement quelques kilomètres de la capitale. On se loge en deuxième couronne pour plus grand et moins cher qu'à Paris et qu'en proche banlieue. La différence est loin d'être symbolique. Même si la vallée de Chevreuse, Fontainebleau ou Maisons-Laffitte atteignent les 20 000 francs le mètre carré pour des biens de grand standing, on est loin des 45 000 francs et plus le mètre carré de certains programmes neufs du centre de Paris, ou même de la moyenne de la capitale - supérieure à 20 000 francs le mètre carré pour le neuf, un peu en dessous pour l'ancien. Les villes les plus prisées sont évidemment les mieux desservies par les transports en commun : il faut trente-cinq minutes pour rejoindre Fontainebleau depuis la gare de Lyon, c'est moins que certains trajets dans Paris intra-muros. Le RER a fait des miracles et rapproché des cités comme Chantilly, Gif-sur-Yvette ou Saint-Germain-en-Laye.
Sur le marché de l'ancien, la demande porte d'abord sur les maisons. Les valeurs, en fonction de la qualité des biens et de leur situation, sont extrêmement diverses : il est toujours possible de trouver un pavillon sans caractère dans un lotissement banal à partir de 700 000 francs, alors que des fermes restaurées peuvent dépasser les 10 millions de francs. Quant aux maisons de ville des secteurs les plus cotés, elles dépassent facilement les 3 millions de francs. Le marché du neuf est un peu plus clair : la Seine-et-Marne représente plus de la moitié de la surface totale de la région et demeure le lieu privilégié de la maison individuelle (financée à 70 % par le prêt à taux zéro ces dernières années et concentrée aux deux tiers dans les villes de Marne-la-Vallée et de Sénart).
Les prix ont repris leur progression dans les Yvelines : une hausse alimentée par la pénurie entretenue par les associations de riverains, jaloux de leur environnement et décidés à tout faire pour qu'il ne change pas. Les programmes neufs y sont donc rares, freinés par ce conservatisme des habitants, ainsi que par le prix des terrains, qui s'est alourdi de 10 à 15 % en un an. Le prix des maisons neuves oscille entre 3 millions de francs et 4 millions de francs à Chambourcy ou à Noisy-le-Roi, mais on trouve des tarifs plus abordables à Aubergenville, à Carrières-sous-Poissy ou au Perray. L'offre se réduit toujours dans les deux villes les plus chères du département, c'est-à-dire Versailles et Saint-Germain-en-Laye, qui dépassent les 20 000 francs par mètre carré. Elle s'élargit un peu au Vésinet, à Maisons-Laffitte et à Viroflay (les prix varient de 16 000 francs à 18 500 francs le mètre carré), alors que l'essentiel du marché profite des réserves foncières abondantes de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Dans l'Essonne, le marché de la maison individuelle a bénéficié de la bonne conjoncture générale, mais pas dans tous les secteurs. Le nord-ouest du département, le plus apprécié (vallée de la Bièvre et de l'Yvette), est très demandé mais peu offreur, alors que l'est du département, le val d'Yerres et la limite de la Seine-et-Marne, ont vu leurs prix augmenter devant l'afflux des candidats à la propriété. Au nord, les zones de Massy, de Longjumeau ou de Palaiseau dépassent rarement 15 000 francs le mètre carré pour un appartement et 1,5 million de francs pour une maison neuve. Dans le Val-d'Oise, enfin, se côtoient des secteurs résidentiels haut de gamme (comme les villes d'Enghien, de Montmorency, etc.) et des communes à forte densité de population et de logements sociaux (comme Sarcelles et Argenteuil). Plus du tiers de l'offre se situe sur le périmètre de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, où les prix moyens ne dépassent pas 11 000 francs le mètre carré pour un appartement et 1,2 million de francs pour un pavillon.
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