L'indice INSEE du coût de la construction a connu un brusque accès de fièvre au 4ème trimestre 2000 : 5,8% par rapport au même trimestre de 1999, et 2,38% en moyenne annuelle, taux pris pour référence pour l'augmentation annuelle des loyers d'habitation - les loyers commerciaux étant quant à eux augmentés au moyen du taux brut...
Au premier abord, rien à voir avec la pénurie qui sévit actuellement sur le marché locatif. L’augmentation de l’indice qui sert de référence pour les augmentations de loyers est liée à l’évolution des prix des logements neufs, et à la brusque augmentation du prix des logements livrés en fin d’année 2000.
Mais en réalité, ce coup de chaud reflète l’ensemble des tensions inflationnistes qui se constatent dans tous les secteurs de l’immobilier, que ce soit sur le marché de la vente et de la location par le déséquilibre de l’offre et de la demande, ou que ce soit dans le secteur du bâtiment et de la construction par la surcharge des carnets de commande et les tensions sur le marché de la main d’œuvre.
Cette augmentation pèsera sur les augmentations de loyers intervenant au 2ème trimestre 2001, et se répercutera immanquablement pour les baux d’habitation, par l’effet de la prise en compte de la moyenne annuelle des indices, sur celles des deux voire trois trimestres suivants, même si l’indice évolue plus sagement au cours de cette période.