SUIVRE
Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
|
Vers un fichier national de tous les codes d’accès aux immeubles collectifs ?
|
25/7/2011
|
L'idée paraît folle mais elle figure dans un projet de décret qui a été soumis à concertation et a soulevé un tollé de la part d'associations de consommateurs comme l'ARC (Association des responsables de copropriété), qui a alerté la presse, ou l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière), en attendant les réactions des fédérations d'administrateurs de biens et de syndics ! Une loi du 22 décembre 2010 relative à l'exécution des décisions de justice, a créé obligation pour les propriétaires et syndics d'immeubles de permettre aux huissiers de justice "d'accéder, pour l'accomplissement de leurs missions de signification ou d'exécution, aux parties communes des immeubles d'habitation".
Le projet de décret d'application prévoit ni plus ni moins que l'obligation pour les gérants d'immeubles et syndics de se déclarer à la chambre nationale des huissiers dès l'obtention de leur mandat de gestion ou leur désignation en tant que syndic pour un immeuble, mentionner la nature du système de fermeture, communiquer tous les codes d'accès aux bâtiments, et bien entendu aussi tous les changements. Ainsi, les huissiers n'auront plus à contacter le gestionnaire ou le syndic d'un immeuble pour connaître les codes, mais un fichier central censé être tenu à jour en temps réel ! Avis aux pirates informatiques...
|
|
Vers un retour du "bonus-malus" pour encourager la rénovation énergétique des maisons et logements anciens ?
|
15/7/2011
|
L'idée, relancée en 2009 par jean-Louis Borloo d'instaurer un bonus malus qui interviendrait au niveau des droits de mutation lors de la vente d'un logement, et qui serait déterminé en fonction des résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE), est reprise par le "think tank" proche du PS, Terra Nova, dans un rapport dirigé par l'économiste Alain Grandjean sur la question énergétique à l'horizon 2030, et destiné à alimenter le projet de la gauche pour la présidentielle de 2012. "L'énergie est le sujet de la mandature à venir", rappelle en préambule Alain Grandjean, économiste proche de la Fondation Hulot, pour qui il faut sortir des tensions politiques entre industriels, environnementalistes et associations écologistes pour proposer des stratégies d'application immédiate. Et ce pour plusieurs raisons : le prix de l'énergie, appelé à augmenter considérablement quelles que soient les circonstances, le changement climatique, et la substitution du pétrole par d'autres énergies.
S'agissant de l' "éco-performance" des bâtiments, un des grands enjeux énergétiques, Terra Nova préconise une mesure "prioritaire et emblématique" pour parvenir à la rénovation de l'habitat ancien, objectif phare du Grenelle mais pourtant laissé de côté aujourd'hui selon les auteurs. Ils pensent que les travaux de rénovation thermique ne se feront pas avec de simples incitations fiscales ou avec l'Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ), même amélioré : il faut les forcer lors de la cession des biens immobiliers. "Nous savons bien que ces travaux – de l'ordre de 30 000 euros environ - sont inaccessibles à la majorité des français", avance Alain Grandjean. "Nous proposons donc un système de bonus/malus lors de la vente d'un logement ancien, fondé sur des certifications et des labels fiables".
Le Think tank ressort aussi, pour financer l'ensemble des mesures préconisées, le projet de création d'une "Contribution au service public de l'énergie", à l'image de la TGAP pour les activités polluantes, modulée en fonction du contenu carbone des différentes énergies – en estimant le prix de la tonne de CO2 entre 30 et 40 euros. Cette taxe « chapeau » permettrait de financer les filières des énergies renouvelables, soutenir les personnes en situation de précarité énergétique et accompagner les programmes de maîtrise de la demande énergétique. Parallèlement à ces recommandations, Terra Nova renverse la conception « politique » du prix de l'énergie : si depuis toujours, il bénéficie d'un principe d'économie d'échelle (plus on consomme, moins c'est cher), le rapport propose de faire payer plus ceux qui consomment le plus...
|
|
Apollonia : nouvelles mis en examen
|
13/7/2011
|
Nouvelles mises en examen rapportées par l'AFP dans l'affaire "Apollonia", vaste affaire d'escroquerie aux investissements immobiliers défiscalisés, ayant déjà impliqué trois dirigeants du promoteur Apollonia en février 2009, puis trois commerciaux et trois secrétaires de la même société, cinq notaires d'Aix, Marseille et Lyon en janvier et mars 2010, soupçonnés de faux en écritures publiques, des courtiers en crédits immobiliers en février 2011, et deux cadres du crédit immobilier de France Financière Rhône-Ain (CIFFRA) fin mars.
Deux nouveaux cadres de cet organisme,aujourd'hui retraités, ont été mis en examen pour complicité d'escroquerie en bande organisée, a indiqué la source judiciaire de l'AFP, confirmant des informations du quotidien La Provence. Par ailleurs, deux cadres du Crédit agricole Nord de France ont également été placés en garde à vue cette semaine et sont ressortis libres, a ajouté cette source judiciaire.
Cela porte le total des mises en examen à 21.La société Apollonia est soupçonnée d'avoir escroqué quelque 450 foyers aisés pour plus de 800 millions d'euros, dans le cadre d'investissements immobiliers dans des résidences hôtelières pour lesquels CIFFRA a été le plus gros prêteur de fonds. L'appât était le statut de loueur en meublé professionnel (LMP), qui donne droit à des avantages fiscaux très recherchés. Ses clients ont ainsi acquis plusieurs biens pour des montants atteignant jusqu'à neuf millions d'euros, pour se retrouver au final lourdement endettés.
La source judiciaire de l'AFP aurait précisé que "d'autres banques parmi les grands acteurs du secteur" étaient concernées par cette affaire, à suivre...
|
|
Le gouvernement fête le 200.000ème PTZ+
|
13/7/2011
|
Six mois après l'entrée en vigueur du nouveau prêt à taux zéro (le "PTZ+"), le gouvernement fait état d'une accélération de sa distribution et publie les premiers chiffres détaillés à l'occasion de la signature du 200.000ème prêt, rythme en ligne avec son objectif de 380.000 PTZ+ par an, d'autant plus remarquable, constate-t-il que sa montée en charge a exigé des banques un important travail d'adaptation des outils de gestion et de communication.
La répartition territoriale des 200.000 premiers prêts accordés est également conforme à ses souhaits : près de 40% des PTZ+ accordés l'ont été en zone A et B1, contre 34% en 2010 avec l'ancien dispositif. Près de 6.000 prêts ont été distribués en zone A dans le neuf soit presque autant que la moyenne annuelle des trois dernières années (plan de relance inclus). Les PTZ+ en zone B2 représentent 20% du total national, un pourcentage quasiment identique à celui du PTZ en 2010 (20,3%). Enfin, en zone C ils représentent 40% du total national (45,7% en 2010). Le nombre de primo-accédants ne diminue pas en zone C, mais leur part relative devrait baisser dans des effectifs en très sensible augmentation (l'ancien PTZ représentait entre 200 et 230.000 logements par an). Le nombre de primo-accédants aidés est donc en augmentation sensible sur tous les territoires, mais encore plus en zones tendues. En zone détendues, le PTZ+ cible davantage l'ancien pour revitaliser les centres bourgs.
Toutes les tranches de revenus ont donc bénéficié du PTZ+, accordé désormais sans conditions de ressources : les ménages dont les revenus sont classés dans les tranches supérieures - les classes 9 et 10 de l'échelle des revenus - représentent 36,3 % des bénéficiaires du PTZ+, mais l'aide que l'Etat leur apporte ne représente que 12,2% de l'aide globale. A l'inverse, les ménages plus modestes au sein des tranches de revenus
allant de 1 à 3 et représentant 19,7% des bénéficiaires du PTZ+, bénéficient de 37,2% du crédit immobilier accordé par le nouveau dispositif.
Par ailleurs, les accessions à la propriété en neuf BBC (bâtiments basse consommation), encouragés par le barème des montants accordés, sont en nette progression : la part du BBC dans le total des PTZ+ accordés pour des logements neufs progresse fortement, passant de 10% dans le PTZ 2010 à 18% pour le premier semestre 2011. Cette part atteint presque 50% en zone A. Il est vrai que l'offre vient tout juste d'apparaître...
Dans l'ancien, le PTZ+ a aussi davantage soutenu les achats de logements performants : le nombre de prêts accordés pour des logements
énergétiquement performant (A, B, C, D) est de 58% tandis qu'il n'est que de 42% pour les logements anciens non performants (E, F, G) !
Globalement la part du neuf dans les PTZ+ accordés est de 16,7% en zone A, 18,5% en zones B1 et B2, et 34% en zone C.
La répartition par âge est également instructive : 52% des PTZ+ sont accordés à des emprunteurs de 26 à 35 ans, et 23% à des 36 à 45 ans. les autres tranches d'âge se partagent un petit quart restant. Par ailleurs, 59% des prêts ont été accordés à des célibataires (28%) ou des couples sans enfants (31%). Les familles avec un enfant et celles avec 2 enfants et plus se partagent chacune un 20% du total...
pour Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole de Meilleurtaux, interrogée par la Tribune, ce bilan est mitigé. Si en moyenne 52% des clients de Meilleurtaux ont profité du nouveau PTZ depuis le 1er janvier 2011 – contre 29% pour l'ancienne formule en 2010 – les montants obtenus restent relativement faibles, à peine plus élevés qu'en 2010. "Nos clients bénéficient d'un PTZ+ de 21.570 euros en moyenne mais 19.950 euros dans l'ancien, qui représente 80% des achats. Cela s'explique par l'importance du critère de l'efficacité énergique dans le montant du PTZ+ qui peut être accordé alors même que près d'un bien sur deux mis en vente dans les agences immobilières affiche un diagnostic de performance énergétique (DPE) de lettre E, F ou G, donnant droit aux montants les plus faibles", indique-t-elle notamment.
Et d'ajouter que si, dans certaines régions, le PTZ+ peut être un bon coup de pouce, à Paris, avec des montants moyens de PTZ+ de 32.950 euros mais 21.000 euros dans l'ancien, compte tenu du niveau élevé des prix, cela ne permet même pas de financer les frais de notaires (un peu moins de 30.000 euros pour un bien à 450./000 euros).
|
|
L'IRL en légère accélération...
|
13/7/2011
|
Mécaniquement, l'IRL (indice de référence des loyers) qui suit avec quelques trimestres de décalage l'indice de l'inflation, passée par une phase d'évolution négative puis à nouveau légèrement positive, continue sa hausse mais sans excès : il marque au 2ème trimestre 2011 avec une valeur d'indice de 120,31 une hausse de +1,73% sur un an, après +1,60% au 1er trimestre, +1,45% au 4ème trimestre 2010, +1,10% au 3ème trimestre 2010, +0,57% au 2ème trimestre, et surtout après une séquence de quasi-stagnation et même ponctuellement de baisse aux trimestres précédents : +0,09% sur un an au premier trimestre, succédant à une baisse de 0,06% au 4ème trimestre 2009 (v. notre section des indices et chiffres-clés).
C'est l'effet de son mode de calcul : l'IRL est en effet calculé, depuis la loi du 8 février 2008 pour le pouvoir d'achat, à partir de la moyenne, sur les douze derniers mois, de l'indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers ; il suit donc les évolutions de l'inflation mais avec retard : avec la reprise de l'inflation fin 2010 et début 2011, il est à prévoir une remontée très lente dans les prochains trimestres…
Rappelons que les nouvelles valeurs recalculées de l'IRL (v. notre section des indices et chiffres-clés) sont à prendre en compte pour toutes les révisions applicables à compter du 10 février 2008. Les valeurs de l'ancien calcul restent valables pour les révisions applicables du 1er janvier 2006 au 9 février 2008, mais ont été effacées du site de l'INSEE mais sont conservées sur notre site.
|
|
Surchauffe immobilière ? L'agence de notation Moody's et la Banque de France s'inquiètent pour le système financier français...
|
11/7/2011
|
Critiquées pour n'avoir vu venir les crises qu'une fois déclenchées, les agences de notation semblent vouloir anticiper les prochaines ! Ainsi, Moody's qui s'inquiète des conséquences possibles d'une surchauffe immobilière en France : selon cette agence les fondamentaux du marché français de l'immobilier - tel que le déficit structurel de l'offre - ne peuvent à eux-seuls justifier l'envolée des prix des dernières années dans ce secteur, cette tendance étant selon elle imputable à l'effet combiné de facteurs conjoncturels et de mesures temporaires de soutien à l'économie, appelés, selon l'agence, à être remis en question à court et moyen terme.
Certes, un décrochage brutal serait évité grâce à "la robustesse des fondamentaux du marché français du crédit immobilier", et "la solidité du système de protection sociale" (sic). Mais "une éventuelle correction des prix immobiliers en France constitue un facteur de risque de crédit non négligeable pour les groupes bancaires français, compte tenu de leurs expositions à ce marché", explique Stéphane Herndl, analyste sur les banques françaises chez Moody's Paris, qui co-signe cette étude. Tout en tempérant le propos : "nous estimons malgré tout que le scénario le plus plausible à court terme est celui d'un ralentissement de la croissance des prix immobiliers, voire d'une correction modérée ; or la baisse des prix observée il y a peu a démontré que les banques françaises ont les moyens d'absorber un tel choc"...
Prudente, l'agence de notation rappelle néanmoins que les marchés immobiliers sont par nature cycliques et capables de défier les anticipations, même lorsque les indicateurs de risque ont jusqu'ici été favorables. Du coup, le danger semble venir "dans l'hypothèse d'un scénario défavorable", de la "pression concurrentielle entre prêteurs qui pourrait continuer à restreindre leurs marges, limitant ainsi leur capacité à absorber des pertes éventuelles", indique le rapport.
Sans compter qu'il y a peut-être dans les encours des prêteurs des crédits plus risqués, "accordés avant la crise selon des critères d'octroi moins stricts et avec une quotité financée plus élevée". "Une correction des prix plus marquée ou durable exposerait les banques à des pertes potentiellement plus élevées, a fortiori pour ces emprunteurs, les droits aux prestations sociales étant progressivement suspendus" (cas des chômeurs de longue durée...).
Et de prévenir que la dégradation des notes n'est peut-être pas loin : "un tel scénario pèserait sur la qualité de crédit des banques françaises. En effet, compte tenu du niveau de concurrence dans ce marché, celles-ci ne seraient probablement pas en mesure de compenser les éventuelles pertes en cas de défaut par une augmentation significative des marges", souligne S. Herndl, ajoutant que "si ce scénario ne constitue pas notre hypothèse de base, sa probabilité a tout de même augmenté"...
Il y a quelques jours, dans un courrier rendu public et adressé au président de la République, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France s'est aussi inquiété de "la hausse continue du prix des logements, qui crée un risque pour la stabilité financière si un ajustement brutal devait intervenir dans l'avenir".
Le problème est que personne ne semble avoir de solution pour freiner la hausse, à moins qu'elle ne freine d'elle-même, et qu'une baisse des prix semble aussi dangereuse qu'une poursuite de la hausse : un "ni ni" qui pourrait rapidement devenir angoissant dans un climat général où le coût du logement plombe lourdement le niveau de vie d'une grande partie de la population !
|
|
Copropriétés : 24 mesures pour traiter le présent et préparer l’avenir
|
8/7/2011
|
C'est sous ce titre que l'ARC (Association des responsables de copropriété) propose sa participation aux réflexions engagées dans le cadre de la mission confiée par le gouvernement à Dominique Braye, sénateur et président de l'ANAH, sur les copropriétés potentiellement en difficulté : il est chargé de constituer et de piloter un groupe de travail sur l'amélioration des politiques préventives, et les actions incitatives ou coercitives ; quelques semaines auparavant, l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) tirait la sonnette d'alarme et souhaitait qu'une véritable politique préventive soit mise en oeuvre afin d'éviter que les copropriétés ne se retrouvent dans des situations parfois dramatiques de dégradation, physique puis sociale.
L'ARC, qui ne cesse de dénoncer que les charges augmentent, que les gros travaux ne sont pas entrepris à temps, que la rénovation énergétique est - pour de bonnes et moins bonnes raisons - le cadet des soucis de la plupart des copropriétaires, que les impayés se développent, et que l'accession à tout prix à la propriété engendre des blocages et des conflits saisit la balle au bond et renchérit sur la gravité du problème, estimant qu'à côté des quelques 1.000 copropriétés en réelle difficulté, il y en a probablement 30 à 50.000 en "pré-difficulté" ; de là à penser que les quelques 500.000 restantes sont des malades qui s'ignorent, il n'y a qu'un pas...
Satisfaite de voir son alarmisme enfin partagé, l'association propose 24 mesures pour inciter à mieux gérer les copropriétés et de programmer les gros travaux pour maintenir les immeubles et équipements en bon état, mettre en place des dispositifs adaptées aux copropriétés en prè-difficulté, et traiter plus efficacement les copropriétés en réelle difficulté.
Pour les copropriétés encore en bonne santé, l'ARC réitère sa demande de renforcer le rôle du carnet d'entretien des immeubles et d'introduire en parallèle l'obligation de définir un plan pluriannuel de travaux, et celle de constituer des fonds travaux abondés à hauteur minimum de 5 % du budget des charges courantes, à placer sur des Plans d'Epargne Copropriété (PEC) défiscalisés et protégés, de manière à être dispensés de la prime pour garantie des fonds mandants. Pour les copropriétaires les plus modestes, elle réclame un crédit d'impôt pour alléger la charge de cet abondement.
L'ARC se félicite aussi de voir avancer pour le financement des travaux d'économie d'énergie, notamment dans les propositions de Philippe Pelletier, président du "Plan bâtiment Grenelle", le projet d'un Eco-prêt à taux zéro collectif à adhésion individuelle accordé aux syndicats des copropriétaires. Elle réclame aussi d'augmenter les quotas de CEE (Certificats d'Economie d'Energie) et améliorer leur fonctionnement.
Pour rétablir la confiance des copropriétaires, elle demande une fois de plus de supprimer l'actuelle possibilité de dérogation à l'ouverture d'un compte bancaire séparé au nom du syndicat des copropriétaires - point de vive opposition avec les syndics professionnels.
Pour laisser respirer les copropriétaires , l'ARC demande aussi la suspension ou le report dans le temps des obligations concernant la teneur maximum de plomb dans l'eau, dont personne ne parle pour le moment mais qui ne va pas tarder à arriver après les obligations de mise en sécurité des ascenseurs... Bien entendu, elle réclame aussi un meilleur encadrement des professionnels de la gestion et de la tarification de leurs services.
Pour les copropriétés en pré-difficulté, l'ARC rappelle l'existence d'un dispositif d'alerte, en principe obligatoire dès que les impayés de charges de copropriété (charges courantes et travaux) atteignent 25% du budget prévisionnel, et demande son amélioration, notamment en rendant plus facile son déclenchement et en mettant en place une habilitation et une obligation de formation spécifique pour les mandataires ad hoc susceptibles d'être désignés dans le cadre de cette procédure.
L'association demande aussi des mesures spécifiques pour les très petites copropriétés sans syndic, en très grand nombre, et très mal entretenues, comme l'obligation de signalement par les notaires de toute situattion de ce type et la mise en place d'un dispositif incitatif puis coercitif de régularisation.
Pour les copropriétés en difficulté, l'ARC demande une amélioration des outils, notamment pour le recouvrement des impayés, l'exécution de travaux d'office, le financement de travaux d'économies d'énergie (des CEE spécifiques), le "portage provisoire" contrôlé, ou l'individualisation des contrats d'eau, y compris pour l'eau froide réchauffée. Elle demande aussi de maintenir le financement à 50 % par l'ANAH des syndicats de copropriété en "Plan de sauvegarde", ainsi que la mise au point d'une certification de "syndics de redressement".
|
|
Baisse de moral des ménages vis-à-vis de l'immobilier
|
8/7/2011
|
La FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier) a présenté le 7 juillet les résultats de la 7ème "vague" de sondages IFOP sur la perception des ménages vis à vis de la conjoncture de l'immobilier (1). Il en ressort, au moyen d'un indicateur synthétique de tendance, que le moral des ménages vis-à-vis de l'immobilier se dégrade et retrouve son niveau atteint en fin de crise financière. Apparaissent notamment une dégradation de la perception des conditions d'obtention d’un crédit (29% des Français interrogés pensent que c'est facile contre 36% fin 2010) et de l'attractivité des taux (ils ne sont plus que 44% à les trouver attractifs contre 62% fin 2010), et un net amenuisement de la part des sondés trouvant que la conjoncture est favorable à un achat immobilier (29% contre 36% fin 2010), alors que la part de ceux qui pensent que c'est le moment de vendre augmente (33% contre 32% fin 2010).
Forte baisse également de la part de ceux qui pensent qu'il y a de plus d'opportunités de faire de bonnes affaires (37% contre 45% fin 2010 et 59% fin 2009). Pourtant, le désir d'immobilier reste constant : celui de devenir propriétaire pour la première fois (46% des sondés), comme celui d'investir dans l'immobilier locatif (45%), revendre son logement pour en acheter un autre (36%), ou acheter une résidence secondaire (31%)...
(1) sondage réalisé du 23 au 24 juin sur un échantillon national représentatif de 849 Français âgés de 25 ans et plus
|
|
Marché immobilier : simple ajustement ou amorce d'un retournement ?
|
6/7/2011
|
Les chiffres présentés par le réseau d'agences immobilières Century 21 (900 agences en France métropolitaine) pour le 1er semestre 2011 ne sont pas simples à interpréter : certains y voient d'abord une poursuite de la hausse des prix (+7,4% pour la France entière sur 12 mois après +8,7% en 2010), d'autres que cette hausse est essentiellement due à Paris et l'Ile-de-France (+15,6% pour Paris et +10,3 pour le reste de l'IdeF), alors que plusieurs régions voient les prix moyens baisser - l'Alsace (-4,3%), l'Aquitaine (-2,6%), l'Auvergne (-1,1%), la Bourgogne (-6,9%), le Limousin (-0,8%) et le Nord / Picardie (-0,1%) -, et d'autres stagner.
D'autres encore retiennent surtout que dans toutes les régions où les prix progressent de plus de 3%, l'activité freine brutalement, à l'exception
de Paris dont le nombre de transactions est en retrait de seulement 0,95%. Les volumes de transactions sont en effet globalement en retrait de 7,1% entre le 1er semestre 2010 et le 1er semestre 2011, alors que dans les régions où les prix sont restés sages, l'activité reste forte : c'est le cas de l'Alsace, l'Aquitaine, la Bourgogne, la Bretagne, la Haute-Normandie, le Limousin, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes...
Au niveau national, le prix moyen au m2 atteint 2.693 euros au 1er semestre 2011, mais il est en fait de 3.551 euros pour les appartements (soit une hausse de +9,5% sur 12 mois), et de 2.149 euros pour les maisons (soit une augmentation de +6,3% sur 12 mois). Ces prix ne sont cependant que des moyennes : les appartements atteignent une moyenne de 8.344 euros le m2 à Paris intra muros (!) et descendent jusqu'à 1.155 en moyenne euros dans la région Limousin...
Le délai de vente moyen semble avoir diminué pour les transactions qui ont abouti : -4 jours à 78 jours pour la France entière. mais là encore la région capitale fausse les chiffres: il n'est que de 39 jours à Paris (-9 jours), de 63 jours dans le reste de l'Ile-de-France (-6 jours), de 70 jours à Lyon et sa région (-5 jours), mais de 93 jours à Marseille et sa région (+11 jours) et jusqu'à 102 jours en Poitou-Charentes.
Les marges de négociation restent faibles : 5% en moyenne nationale, en légère baisse, mais elle ne sont que de 2,1% à Paris et 3,8 à Lyon... le taux de financement augmente à 78,7% du montant de l'acquisition (+2%), mais il baisse à Paris : 58,6% (contre 64,2% au 1er semestre 2010), ce qui en dit long sur les moyens de ceux qui continuent à acheter dans la capitale. Les durées de crédit augmentent globalement de 19,8 années en 2010 à 20,1 en 2011. Cette tendance s'inscrit sur le long terme, indiquent les dirigeants de Century 21 France, puisqu'il y a dix ans, la quotité de financement moyenne pour l'acquisition d'un bien immobilier était de 73,4% et la durée moyenne d'un prêt était de 15,4 ans.
Concernant les acquéreurs, ce sont au plan national les moins de 40 ans dont la proportion parmi les acquéreurs s'amenuise le plus (-14,51%). A Paris et dans une moindre mesure dans le reste de l'Ile-de-France, la tranche des moins de 30 ans s'effondre (respectivement -26 et -19%). La proportion des investisseurs augmente à 16,8% (+10,18%). Elle est très forte à Paris, à 26% et augmente encore (+8,3%), et elle est très faible en reste Ile-de-France à 11,7%, bien qu'en augmentation (+9,1%).
Le réseau Century 21 établit ses chiffres sur la totalité des transactions réalisées par ses agences (le franchiseur les suit intégralement pour l'assiette de la redevance perçue), sans redressements pour tenir compte de changements éventuels dans la composition des biens ayant fait l'objet de ces transactions. Ils n'ont donc pas valeur d'indice au sens de l'INSEE, mais sont néanmoins représentatifs dans la mesure où ils sont établis à partir de près de 10% du marché global français...
|
|
Une majorité de français ne profite pas de la loi Lagarde sur l’assurance de prêt immobilier
|
6/7/2011
|
C'est ce qui ressort d'une étude IFOP pour la MACIF sur l'assurance emprunteur (1) : une majorité de Français n'a pas encore profité de la réforme de l'assurance emprunteur portée par la loi dite "Lagarde" du 2 juillet 2010, qui permet désormais de choisir son assurance de prêt immobilier en dehors de la banque où ils souscrivent leur crédit. Plus de 60% d'entre eux ignorent même l'existence de cette possibilité, et l'interdiction qui est faite aux établissements prêteurs, à l'occasion d'une demande de crédit immobilier, d'imposer au consommateur d'adhérer au contrat d'assurance emprunteur qu'ils commercialisent, ou de le pénaliser sur les conditions de son prêt (et notamment sur le taux du crédit), dès lors que les garanties présentées sont équivalentes au contrat bancaire...
Près de 50% des propriétaires ou des non propriétaires ayant l'intention d'acheter ne comparent toujours pas les offres d'assurance de prêt immobilier avant d'en souscrire une, alors que cela permet pourtant de réaliser des économies importantes (plusieurs milliers d'euros).
Autre enseignement de cette étude, 1 propriétaire sur 3 seulement (33%) sait qu'il peut désormais résilier son assurance emprunteur au cours de son crédit pour en changer. Cette méconnaissance explique probablement le fait que, parmi les établissements qui proposent des assurances emprunteurs, c'est encore auprès de leur banque que les 3/4 des non propriétaires ayant l'intention d'acheter envisagent de souscrire leur assurance.
Pire, l'étude montre que beaucoup de Français ne connaissent pas bien ce que leur coûte (ou peut leur coûter) leur assurance emprunteur : 47% des propriétaires affirment ne pas connaître ce que représente le montant de leur assurance par rapport au coût total de leur crédit immobilier. Ce taux
est d'ailleurs encore plus élevé auprès des non propriétaires qui ont l'intention d'acheter (68%).
Ces résultats sont d'autant plus regrettables, souligne la MACIF qui veut bien entendu prendre une part dans le marché qui vient de s'ouvrir, que pour l'emprunteur, la clef de la négociation d'un achat immobilier repose aujourd'hui davantage sur l'assurance emprunteur que sur le taux du crédit.
(1) étude réalisée en juin 2011 auprès d'un échantillon national représentatif de 961 Français âgés de 18 ans et plus
|
|
universimmo.com
|
|
|