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Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
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Photovoltaïque : le gouvernement dans un mauvais pas
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27/2/2010
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En donnant un caractère rétroactif à son arrêté du 12 janvier 2010, fixant les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité issue du photovoltaïque solaire pour la période 2010-2012, dans le but d'éviter de satisfaire une bulle spéculative qui s'était formée en fin 2009 pour profiter des anciens tarifs particulièrement favorables, le gouvernement s'est probablement mis dans une nasse dont il aura du mal à se sortir !
Ayant provoqué lui-même cette bulle en laissant filtrer l'information de la baisse prochaine des tarifs, il a choisi la plus mauvaise solution pour limiter les dégâts - il est vrai susceptibles de se monter à plusieurs milliards d'euros - en s'arrogeant le droit de trier arbitrairement entre les bons et mauvais projets déposés après le 1er novembre et qui qui n'ont pas fait l'objet d'une demande complète de raccordement au réseau public le 11 janvier 2010 ; notamment en faveur des agriculteurs - proximité des régionales oblige ? - qui sont considérés d'emblée comme des investisseurs de bonne foi...
La filière du photovoltaïque n'a pas l'intention de se laisser faire et a d'ores et déjà annoncé des recours, notamment après la parution d'un communiqué du ministère de l'écologie annonçant un nouvel arrêté qui indiquera quelles demandes de la période litigieuse pourront être traités aux anciens tarifs : il s'agit des installations de puissance inférieure à 36 kWc (soit 360 m2 de panneaux) pour lesquelles une demande de contrat d'achat a été formulée avant le 11 janvier 2010, des installations de puissance comprise entre 36 et 250 kWc (soit 2.500 m2 de panneaux) pour lesquelles une demande de contrat d'achat et une demande complète de raccordement ont été formulées avant le 11 janvier 2010, ou qui remplissent toutes les conditions suivantes :
- l'installation est intégrée à un bâtiment agricole ;
- elle a fait l'objet d'une déclaration préalable ou d'une demande de permis de construire avant le 11 janvier 2010 ;
- le producteur dispose d'une attestation du préfet de département certifiant qu'au 11 janvier 2010 il est l'exploitant agricole de la parcelle sur laquelle est située le bâtiment, qu'il est propriétaire du bâtiment ou en dispose dans le cadre d'un bail rural, et que le bâtiment est nécessaire au maintien et au développement de l'exploitation agricole...
Le ministère estime dans le communiqué qu'après avoir dépouillé des milliers de demandes reçues par EDF et ErDF il s'avère que "quelques centaines de projets de grande puissance (supérieurs à 250 kW, soit 2.500 m2 de panneaux), abusifs, représentent la majorité de la puissance, et qu'à l'inverse, environ 15.000 projets de petite taille (inférieurs à 36 kW) représentent une très faible puissance".
Les acteurs de la filière considèrent quant à eux que c'est le gouvernement qui a publié le 9 septembre 2009 un projet d'arrêté annonçant la baisse des tarifs d'achat, c'est également lui qui a tardé à publier ledit arrêté. Dès lors, il ne peut aujourd'hui chercher à sanctionner des projets construits de bonne foi en application de la législation applicable à l'époque, pour corriger les dégâts de l'effet d'aubaine qu'il a lui-même favorisé à créer...
Le risque est aujourd'hui important pour le gouvernement de voir exploser trois types de recours : contre l'arrêté du 12 janvier 2010, et éventuellement contre les futurs arrêtés, contre les décisions de refus de raccordement, ou refus d'octroi d'un contrat d'achat, et enfin contre les décisions des services instructeurs relativement aux demandes d'urbanisme. En outre, tous les projets d'installation de centrales photovoltaïques ont nécessité des dépenses et investissements relatifs à la recherche et développement, ainsi qu'à la mise en œuvre technique et financière ; ils représentent un coût important pour les producteurs, lesquels pourront, à l'appui de leurs recours, demander une indemnisation de leur préjudice au titre de la perte de chance...
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Signature d'engagements d'utilité sociale par 7 groupes de sociétés d'HLM
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27/2/2010
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7 grands groupes de sociétés d'HLM privées - Arcade, Batigère, GCE Habitat (groupe Caisses d'Epargne, Immobilière 3F, Logement Français, Polylogis et SNI (groupe Caisse des Dépôts) - ont signé le 24 février des accords cadre portant engagements d'utilité sociale, sur des objectifs précis pour la période 2011 – 2016, permettant de concrétiser les orientations du gouvernement en matière de construction de logements sociaux dans les secteurs où ils sont les plus demandés. Ces engagements doivent ensuite être déclinés dans les conventions d'utilité sociale prévus par la loi "Boutin" du 25 mars 2009, qui seront élaborées courant 2010 par chacune des sociétés qui composent ces groupes, avec l'Etat et en concertation avec les collectivités territoriales.
Ces 7 grands groupes, qui totalisent près de 20% de l'ensemble du parc locatif social (près de 700.000 logements), sont censés se mobiliser sur cinq objectifs prioritaires :
- une production de logements locatifs sociaux maintenue à un haut niveau : pour tenir leur part de l'objectif gouvernemental ambitieux de construction de 130.000 logements sociaux nouveaux (au passage jamais atteinte, même en 2009 avec le plan de relance), il faut qu'ils accroissent leur propre parc de 3% par an, soit pour les 7 une production de près de 22.000 logements par an...
- un effort de production accentué sur les zones tendues : il faudra aux signataires passer de 47% de leur production en zone A à 53% au cours de cette période ;
- un engagement en faveur de l'accès au logement des plus modestes : les signataires à proposer entre 700 et 1.300 offres de relogement chacun pour les personnes sans domicile accueillies dans les centres d'hébergement, et par ailleurs les logements très sociaux (PLA-I) devront représenter 21% du total de la production, à comparer aux 18% réalisés en 2009 ;
- l'accélération de la vente de logements locatifs sociaux : le gouvernement repart à la charge pour se rapprocher de l'objectif fixé en 2008 de 40.000 ventes par an (réalisé pour le moment qu'à 20%...) et les signataires s'engagent à vendre 1% de leur parc social par an - en fait leur quote-part de l'objectif global - en mettant en oeuvre en leur sein des équipes spécialisées chargées de promouvoir et de suivre ces ventes ; la montée en puissance restera cependant progressive (nombre de logements en vente actuellement ne trouvent pas preneur) et l'engagement n'est qu'à compter de 2016, pour près de 7.000 logements par an, soit quand même presque le nombre de logements vendus par tout le secteur HLM en 2009...
- un engagement fort en faveur de l'amélioration la performance énergétique des logements, en neuf ou en réhabilitation : la production des signataires anticipera l'application de la réglementation BBC prévue pour le 1er janvier 2013, 50% au moins de la production (dépôt des permis de construire) se faisant en BBC dès 2011, et 100% en 2012 pour 4 des 7 groupes ; par ailleurs, pour l'exixtant, 100% des logements classés dans les catégories de performance énergétique (DPE) E, F et G devront être traités d'ici 2020, ce qui représente sur la période 2011 – 2016 un investissement de l'ordre de 600 millions d'euros.
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Le groupe BPCE s'apprête à bouleverser le paysage des groupes immobiliers en France
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26/2/2010
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Désengagement des activités immobilières classiques, investissement dans le secteur du logement social : telles sont les orientations dessinées dans le domaine immobilier le 25 février par le président du directoire de la BPCE (résultat de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne), François Pérol, qui présentait le 25 février 2010 son projet stratégique 2010-2013. Un projet marqué par l'abandon du modèle de la "Banque/Immobilier" voulu par le précédent patron des Caisses d'Epargne, Charles Milhaud.
Le nouveau groupe est à la fois le premier financeur privé du logement social, activité qui joue un rôle croissant dans le pôle de développement régional du groupe, et un gros opérateur via GCE Habitat qui gère 150.000 logements, a-t-il notamment expliqué. La première, qui a donné lieu à 1,5 milliards de financements réalisés en 2009, va être développée ; pour la seconde, il a indiqué que le groupe allait continuer d'investir "en tant qu'opérateur du logement social là où sont les besoins, en zone tendue", et qu'il a l'intention d' "essayer d'agréger d'autres opérateurs", confirmant ainsi que le pôle logement social de la BPCE participerait au mouvement de regroupement des organismes encouragé par le gouvernement.
Dans la restructuration du groupe résultant de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne, GCE Habitat ne sera pas apporté à BPCE mais sera propriété de 17 Caisses d'Epargne, tandis que les SEM deviendront "régionales"...
Quant aux autres pièces du puzzle immobilier - l'administrateur de biens Foncia, le courtier en prêts Meilleurtaux.com, le groupe Nexity et le Crédit foncier, la foncière Eurosic ou la participation au sein du constructeur Maison France confort -, le président se garde bien entendu d'annoncer qu'elles seront bradées, mais elles ne sont plus au centre de la stratégie : "les participations dans l'immobilier seront gérées comme des participations financières (...) avec l'objectif de les valoriser", a-t-il indiqué, ce qui permet de penser qu'elles pourront être cédées suivant les opportunités ; il a même précisé que le groupe "continuera à développer ses partenariats privilégiés" avec Foncia et Nexity mais "ces partenariats n'impliquent pas le contrôle capitalistique de ces acteurs industriels", ajoutant que "ça ne veut pas dire que demain nous mettons en vente Foncia mais il n'est pas représentatif des métiers stratégiques"...
La BPCE a pris acte dans ses comptes au premier semestre 2009 de la dépréciation de la valeur de ces actifs, rachetés en haut de cycle ; racheté le 15 janvier 2007 par les Banques populaires pour 1,3 milliard d'euros avec une promesse de résultats annuels de 50 millions, le n°1 des administrateurs de biens français, Foncia, ne vaudrait plus selon Le Monde que 500 millions, avec un résultat de 14 millions. La crise immobilière n'explique pas cet effondrement, car l'administration de biens est une activité sans à-coups et l'activité de transactions ne représente qu'à peine 15% du chiffre d'affaires... Les Banques populaires y ont découvert un climat social détestable et ne s'en sont pas cachés. Le Monde croit savoir (1) que son ancien propriétaire, Jacky Lorenzetti, qui a perçu 800 millions dans l'affaire s'est proposé, fin janvier, pour racheter l'entreprise, mais a, selon un proche du dossier, été éconduit sèchement...
Les banques semblent moins empressées à investir dans la gestion immobilière qu'il y a deux ans : le Crédit agricole, via Square habitat, ne serait pas sur les rangs, le Crédit immobilier de France vient d'acheter pôle administration de biens d'Icade et BNP Paribas s'apprêterait selon Le Monde à céder sa filiale immobilière Gérer à l'administrateur de biens Féau-Dauchez. Citya se serait déclarée intéressée mais n'a pas l'envergure pour acquérir une entreprise au chiffre d'affaires quatre fois plus important que le sien, sauf accord sur un retrait progressif des Banques populaires...
(1) Le monde, 22 février 2009
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La crise du logement entretient le sentiment de déclassement social
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26/2/2010
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Les études sur ce problème se multiplient. Cette fois c'est une étude du Credoc de décembre publiée le 23 février qui confirme qu'en France - comme dans de nombreux pays d'Europe - les dépenses de logement pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Les prix d'achat des logements y ont ainsi été multipliés par 2,5 au cours des 14 dernières années et le rythme de croissance des loyers a dépassé régulièrement celui de l'inflation. L'ensemble des frais liés au logement augmente plus vite que le revenu des ménages, conduisant à une perte de pouvoir d'achat de ce qu'il reste à vivre une fois payées ces dépenses "contraintes".
Le rapport décrypte les mécanismes de cette augmentation du coût du logement, qu'ils reposent sur des facteurs économiques ou socio-démographiques. Il montre notamment que toutes les catégories de la population ne sont pas exposées de la même manière à ces charges croissantes et que l'augmentation de ces charges entretient, pour les plus touchés, le sentiment de déclassement social.
Les inégalités en fait se creusent : près d'une personne sur deux (49% exactement) déclare que ses dépenses de logement constituent une "lourde charge", une "très lourde charge" ou une "charge à laquelle elle ne peut faire face"; seule une sur trois (34% exactement) était dans cette situation au début des années 1980. L'impression d'être mis en difficulté à cause du logement s'est particulièrement accentuée pour les catégories modestes (+17 points) et les classes moyennes inférieures (+9 points). En 2008, les classes moyennes supérieures commencent à leur tour à être touchées par le problème ! A l'opposé, les plus aisés déclarent de moins en moins souvent ressentir leurs dépenses de logement comme une lourde charge (-7 points en trente ans)...
Selon le Crédoc, "l'habitation ne répond pas seulement à la fonction de se loger, c'est un marqueur social qui étaye les représentations que l'on a de sa position sociale". Et d'ajouter que "vivre dans un logement dégradé nuit à l'image que l'on a de soi-même".
Des analyses comparatives en Europe sont menées pour comprendre les particularités de la situation française. La part des Français qui vivent dans un logement comportant au moins "un défaut majeur de qualité" (un toit percé, de l'humidité dans le logement, une installation de plomberie ou électrique défectueuse, voire une absence de sanitaires) reste élevée : cela concerne 32% de nos concitoyens, un chiffre supérieur à la moyenne européenne (26%). Cette situation rend difficilement compréhensible aux yeux de l'opinion le fait que les prix des logements aient fortement augmenté...
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Vers une hausse de 9% du prix du gaz en avril ?
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26/2/2010
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C'est la hausse que le le quotidien Le Figaro a estimée en application de la formule de calcul mise en place par un décret du 18 décembre 2009. L'Etat avait par ce texte souhaité se désengager des polémiques systématiques à chaque changement de prix, devant faire face au risque politique à l'égard du grand public, mais aussi aux remontrances de GDF-Suez, qui lui reprochait de fixer des tarifs inférieurs à ses coûts d'approvisionnements ; en conséquence, c'est désormais à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) qui a un rôle décisionnaire et non plus consultatif sur les prix réglementés, qui doivent être révisés tous les trimestres (les autres sont librement fixés par les fournisseurs).
Reste à savoir si le gouvernement pourra s'abstenir de toute pression, alors que la hausse doit être annoncée théoriquement entre les deux tours des élections régionales ! Dur métier, alors que GDF-Suez est désormais une entreprise privée et qu'on lui a donné les moyens de ne pas déférer aux injonctions de l'Etat...
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Quand Que choisir se joint à l'UNPI pour tirer sur la GRL !
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22/2/2010
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Dans un article paru le 15 février (1), la revue Que choisir estime que le dispositif lancé par les partenaires sociaux et le gouvernement pour faciliter l'accès au logement aidera au moins autant les promoteurs constructeurs que les locataires défavorisés. Elle reproche à cette formule de pousser les locataires à accepter des taux d'effort excessifs et donc de prendre des risques d'insolvabilité ; "il est d'usage de considérer qu'il [le taux d'effort (NDLR)] ne doit pas dépasser 30%. Une personne gagnant 1 500 euros par mois ne peut pas assumer sans risque un loyer supérieur à 500 euros", estime l'auteur.
L'UFC (Union fédérale des consommateurs) semble ainsi emboîter le pas de la très conservatrice UNPI (Union nationale de la propriété immobilière), opposée au dispositif parce que selon elle il ne responsabilise pas suffisamment les locataires (en réalité l'UNPI souhaiterait que ces derniers supportent une partie au moins de la prime d'assurance...), pour prédire que la GRL nouvelle version restera un échec comme la première "parce qu'elle souffre d'un défaut de naissance : à 50 % de taux d'effort, la difficulté à payer le loyer n'est plus un risque, mais une certitude", assure Que Choisir, péremptoire. "Le seuil de 40 % semble déjà très dangereux" ajoute l'auteur.
Que Choisir estime aussi que les propriétaires n'auront aucun besoin de la GRL dans les secteurs où le logement manque, comme dans les grandes villes, car ils auront toujours l'embarras du choix pour louer leur bien. Cet argument, avancé aussi par l'UNPI, ignore le fait que les impayés surviennent aussi avec des dossiers "béton", simplement parce qu'une grand partie d'entre eux est liée à des accidents de la vie (perte d'emploi, maladie, séparation, etc.) qui déstabilisent même les ménages aisés...
Plus surprenant est l'argument selon lequel même dans les zones où il existe un excès d'offre et où les propriétaires ne sont pas en mesure de se montrer exigeants, la GRL risque de faire un "flop" parce que les propriétaires lui préfèreront une caution personnelle... Première contradiction, la GRL permet justement, en situation de pénurie de locataires, de retenir en toute sécurité ceux qui ne peuvent produire une caution, et qui sont aujourd'hui rejetés du logement locatif privé. mais il y a pire : l'auteur prétend que "GRL ou pas, un mauvais payeur est tôt ou tard synonyme de frais d'huissier et de procédures d'expulsion, frais qui peuvent rapidement représenter 4 ou 5 mois de loyer" ; or l'intérêt justement d'une garantie de loyers et de la GRL en particulier est de prendre ces frais en charge de manière illimitée !
Et d'accuser Action Logement (le "1% logement"), qualifié d'organisme patronal alors qu'il est paritaire, et que la GRL a été surtout portée par les dirigeants syndicalistes du mouvement, de vouloir faire surtout l'affaire des promoteurs qui travaillent dans la défiscalisation, et de la FFB (Fédération française du bâtiment), permettant aux uns et autres de construire et de vendre des perspectives de loyers élevés, quitte à remplir ensuite les résidences de locataires ayant un taux d'effort déraisonnable...
Analyse quelque peu réductrice de la part d'une organisation de consommateurs, qui oublie un peu vite les millions de candidats locataires qui n'ont accès ni au logement social, saturé, ni au logement privé, non pas en raison d'un taux d'effort excessif mais simplement de la précarité de leur situation professionnelle : intérimaires, intermittents, salariés en CDD, etc.
(1) Que Choisir, 15 février 2010 : "Loyers impayés : à qui profite la garantie des risques locatifs ?"
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Bientôt une loi contre les marchands de sommeil ?
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19/2/2010
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L'annonce en été faite le 17 février par le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu : le gouvernement s'apprêterait à soutenir une proposition de loi du député UMP Sébastien Huyghe, qui vise à imposer au propriétaire objet d'un arrêté d'insalubrité ou de péril condamné à la réalisation de travaux d'office le paiement d'une astreinte pouvant aller de 50 à 500 euros par jour. "Le groupe UMP est parvenu à un accord sur ce point" a-t-il notamment indiqué.
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat a réaffirmé le souhait du gouvernement de développer l' "intermédiation locative", qui consiste à faire prendre en charge un logement privé par une association donnant au bailleur toute garantie de loyers et de remise en état. Cette formule lancée fin 2008 par le linistère du logement en partenariat avec l'ANAH sous l'appellation "Solibail" marque le pas : la précédente ministre avait chiffré à 5.000 le nombre de logements qui devaient être loués ainsi en 2009 ; Benoist Apparu a reconnu que seul un millier de logements a fait l'objet d'une telle intermédiation et renouvelé l'objectif de passer ce parc à 5.000 logements d'ici à décembre 2010. C'est dans son intérêt de l'Etat a-t-il justifié : un logement en intermédiation locative coûte aux finances publiques 8.000 euros par an pour un ménage de trois personnes (12.000 avec un accompagnement social), contre 20.000 euros pour un hôtel et 38.000 euros pour un centre d'hébergement. Sortir les personnes autonomes de l'hébergement soulage les caisses de l'Etat.
Le principe n'est pas nouveau : la mairie de Paris l'expérimente depuis des années avec la la SIEMP (société d'économie mixte de la ville) ; le problème est probablement de trouver des propriétaires disposant de logements vacants et prêts à les mettre en location : une idée reçue veut qu'il y en ait beaucoup, mais personne n'en a jamais rapporté la preuve...
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Bon rendement des SCPI en 2009
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19/2/2010
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Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont servi en moyenne aux investisseurs un rendement de 6,05% en 2009 selon l'Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM). En fait, cette dernière fait remarquer que ce rendement est dans la lignée des rendements enregistrés depuis 1988 par ces produits financiers : sur vingt-deux ans (1988 à 2009) les SCPI ont délivré un rendement moyen annuel allant de 5% (en 1994) à un peu plus de 8% (en 1999).
En 2009, d'après les statistiques ASPIM-IEIF, il y avait 134 SCPI actives gérées par 22 groupes. Elles représentaient au total une capitalisation de 18,95 milliards d'euros et elles ont réalisé une collecte nette de 868,94 millions d'euros (nouvelles SCPI et augmentations de capital), soit 1% de moins qu'en 2008. Ce maintien est attribué à la performance des SCPI spécialisées dans le logement qui enregistrent une collecte historique avec un montant total de 490 millions d'euros (+201% par rapport à 2008) et dont 95% sont constitués par les nouvelles SCPI Scellier.
Malgré la crise immobilière, la capitalisation globale des SCPI augmente pour atteindre 18,95 milliards d'euros au 31 décembre 2009 (+10% par rapport au 31 décembre 2008). Outre l'effet volume induit par la collecte nette, cette progression est également due à l'augmentation du prix des parts de SCPI à capital fixe (+12% environ par rapport à 2008).
Au 31 décembre 2009, il y avait 56 SCPI "classiques diversifiées", 9 régionales, 2 internationalement diversifiées, 16 de murs de magasins, 3 de plus-value (ne distribuant pas de bénéfices), 3 anciennes Méhaignerie et Quilès-Méhaignerie, 11 "Malraux", 1 de rénovation, 1 Besson, 16+ Robien, 3 Borloo populaire, 3 Girardin, 1 "ZRR" (Demessine) et 9 Scellier.
A noter que le marché secondaire (revente des parts) a été réorganisé il y a quelques années et qu'il semble fonctionner de manière satisfaisante...
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GRL : la FNAIM mobilise ses adhérents pour sa diffusion
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19/2/2010
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La CGI Assurances, assureur privilégié des administrateurs de biens adhérents de la FNAIM, est la 2ème compagnie d'assurances à signer la convention du nouveau dispositif GRL (garantie universelle des risques locatifs), et donc à s'engager à ne proposer désormais à ses clients que cette formule en remplacement de la garantie loyers impayés classique (GLI) qu'elle distribuait jusqu'ici. Cet accord prolonge l'engagement pris dès 2007 dans le dispositif initial, mais à l'époque il n'y avait pas d'obligation d'exclusivité.
Il s'agit incontestablement d'un support de poids à la diffusion de la GRL nouvelle version, même si tous les membres de la FNAIM (près de 10.000 agents immobiliers et 2.000 administrateurs de biens) ne souscrivent pas leurs assurances chez CGI Assurances (en fait la Caisse de garantie des adhérents de la FNAIM), et un changement de cap notable de la part de cette fédération qui avait été plutôt critique à l'égard de la première version. Les promoteurs de la GRL peuvent ainsi espérer un effet d'entraînement sur l'autre grande fédération d'administrateurs de biens, l'UNIS, beaucoup plus conservatrice, et mettant en avant la "déresponsabilisation" des locataires qu'induirait cette garantie. Il est vrai que les parcs immobiliers gérés par les uns et les autres ne sont pas identiques, et que ceux des adhérents de l'UNIS ont moins de difficultés à trouver des locataires solvables, donc probablement moins besoin de cette nouvelle garantie...
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Rebond des ventes de maisons individuelles en 2009 mais perspectives prudentes pour 2010
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18/2/2010
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L'Union des maisons françaises (UMF) a communiqué le 16 février des chiffres de ventes de maisons individuelles en progression de 8% par rapport à 2008. Il a été vendu exactement 172.216 unités. Il est vrai que ce rebond intervient après des baisses de 17% en 2008 et 7% en 2007 qui survenaient après un cycle de croissance de 13 années.
D'importantes différences existent toutefois selon les régions: +21% en Ile-de-France, +19% dans le nord de l'Hexagone, +12% dans le centre-est, +11% en Bretagne, -12% dans l'est à cause de la crise dans le secteur de l'automobile, indique l'UMF.
Mais les constructeurs de maisons individuelles ne se considèrent pas encore comme tirés d'affaire : en effet, près des deux-tiers des achats de maisons individuelles sont le fait de ménages ayant un revenu net mensuel compris entre 1.800 et 2.500 euros, c'est-à-dire les trois déciles les plus bas de l'échelle des revenus qui en comporte 10, a souligné le président de l'UMF qui réunit près de 700 sociétés de maisons individuelles, dans des propos rapportés par l'AFP.
Ces ménages modestes ont bénéficié à plein du doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour les achats de logements neufs et dans une très petite mesure du mécanisme du "Pass-foncier" qui permet, en dissociant l'achat de la maison de celui du terrain, de rembourser le prêt sur une période de 40 ans. Dans le même temps, la clientèle des "secundo-accédants", qui revendent un appartement ou une maison, pour acheter un logement plus grand ou mieux situé a pratiquement disparu.
Du coup les professionnels s'inquiètent des menaces qui planent sur le secteur avec la fin du doublement du PTZ à fin juin et les blocages dans la distribution du "Pass-Foncier" par les collecteurs du mouvement du 1% logement.
"Il faut réunir les gens autour d'une table de négociation pour que les 30.000 "Pass-foncier" prévus pour 2009 et 2010 puissent être attribués", demande le président de l'UMF. Actuellement, seulement 7.500 "Pass-foncier", dont 6.500 pour des acheteurs de maisons individuelles, ont été "mis en force" mais "10.000 sont dans les tuyaux", a-t-il souligné.
Pour 2010, en raison du climat économique incertain, l'UMF table sur une progression de 5% des ventes par rapport à 2009, grâce principalement au nombre de candidats à l'accession sociale à la propriété qui voudront bénéficier du doublement du PTZ avant la fin juin. "Une reprise plus franche du marché ne semble envisageable que vers 2011-2012, via un redressement plus marqué du contexte économique et des prix ayant retrouvé des niveaux plus conformes aux fondamentaux", indique l'UMF.
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universimmo.com
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