|
SUIVRE
Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
|
Foncier public et mixité sociale: Thierry Repentin satisfait de son bilan
|
10/2/2017
|
Moins de trois mois avant la séquence électorale susceptible d'infléchir fortement la politique du logement, Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité sociale dans l'habitat et président de la commission nationale de l'aménagement, de l'urbanisme et du foncier (CNAUF) a tenu, dans un entretien à Batiactu le 2 février, faire valoir les résultats de son action et de la politique menée depuis le début de la législature.
Depuis sa nomination en avril 2015, l'action principale s'est portée sur la nécessité de mettre en oeuvre des sanctions contre les maires ne respectant pas leurs obligations de construction de logements sociaux. Dix-huit mois après, il dresse le bilan de son action et nous a accordé une interview. Sa mission était clairement, d'appliquer les consignes de fermeté dans la mise en oeuvre des obligations des communes concernées à construire 20 à 25% de logements sociaux. Il s'agit de lutter contre l' "apartheid social et territorial" dénoncé par le Premier ministre d'alors, Manuel Valls. "18 mois plus tard, je dresse un bilan très positif de cette mission", déclare-t-il. "Il faut rappeler que la majorité des maires appliquent très scrupuleusement cette loi et sont soucieux de bâtir des villes inclusives, où la mixité sociale est une réalité. Mais il restait tout de même 1.200 communes en retard, dites "déficitaires" et 221 communes très en retard dites "carencées". Il était indispensable que l'Etat fasse respecter les valeurs de la République dans ces villes".
Les lois "Duflot" de 2013 et 2014 ont mis en place des moyens pour faire en sorte que là où les maires ne voulaient objectivement pas faire, l'Etat - les Préfets - puissent faire à leur place. "C'est ce que nous avons fait en délivrant 42 permis de construire et en préemptant 150 terrains. Mais de nombreux maires se sont montrés bénévolants. Sur ces 221 communes, 200 se sont engagées dans un contrat de mixité social avec l'Etat dans lesquels elles ont pris des engagements fermes de rattraper leur retard en y mettant les moyens nécessaires', déclarait Thierry Repentin dans cet entretien.
Pour le délégué interministériel, cette double action de pédagogie et de fermeté a porté ses fruits : "aujourd'hui et surtout depuis la mise en place de la délégation, nous avons multiplié par trois le nombre de logements sociaux programmés sur ces communes sur la période 2014-2016 par rapport aux années 2011-2013. Par ailleurs, l'Etat a également contribué à cet effort, puisque nous avons cédé 15 terrains publics à un prix moindre pour construire du logement social sur ces communes. La décote consentie par l'Etat sur ces terrains représente une "aide à la pierre" de plus de 12 millions d'euros".
Elargissant le débat, Thierry Repetin regrette que le logement tienne une "place secondaire dans les débats" de la campagne présidentielle, alors qu'avec l'emploi il constitue la "première préoccupation des Français". En 2012, les Etats généraux du logement avaient permis ce débat dans la perspective de l'élection présidentielle. "Par ailleurs, plusieurs des candidats font des propositions alors que les dispositions existent déjà - comme pour une meilleure application de la loi SRU. Ce que je prends comme un signe positif au regard de ce que nous avons fait : c'est probablement un appel à poursuivre notre action au-delà de ce quinquennat", remarque-t-il. Il suggère une vigilance sur le devenir des aides personnelles aux logement (APL) qui, au demeurant, concernent davantage d'habitants dans le parc privé que le parc public. Il avoue ne pas comprendre qu'on veuille les restreindre. "Ce serait une catastrophe pour nombre de nos concitoyens qui ont déjà de grandes difficultés à se loger dignement. Il n'y a pas assez de logements abordables dans notre pays et on voudrait en plus supprimer des aides à ceux qui ont déjà peu de capacité à payer un loyer ?" Il remarque aussi que ceux qui voudraient les supprimer ou les amoindrir parlent d'un budget de 40 milliards d'euros alors qu'elles représentent moins de la moitié (18 milliards par an).
Selon lui encore, beaucoup de réformes innovantes et solidaires pourraient être menées. "Au regard de ce que nous avons fait à la délégation, il serait très utile de mettre en place une mission sur l'application du SRU de l'hébergement". Les communes ont en effet également des obligations en matière de places d'hébergement mais là non plus, elles ne sont pas toujours respectées. De même, le logement social recouvre une réalité multiple et il serait nécessaire de s'assurer du fait que les logements dits très sociaux (PLAI) occupent une bonne part des logements construits et soient bien destinés aux locataires les plus modestes. "Je pense qu'un accroissement des aides à la pierre, seule contribution financière directe au logement social est nécessaire, et ce, sous toutes ses formes (subventions, TVA à taux réduit pour le logement social et l'accession sociale, décote sur le foncier,…). Il faudrait également trouver de nouveaux investisseurs dans le logement et, par exemple, faire revenir les investisseurs institutionnels sur ce secteur. Restent ouvertes les questions sur la lutte contre la vacance dans le parc privé et la réhabilitation thermique dont les enjeux sont là encore considérables pour nos concitoyens".
Et d'ajouter aussi que "c'est un chantier qui nécessiterait un vrai travail collectif avec tous les acteurs du logement (privés, associatifs, publics, professionnels du bâtiment..) pour apporter des réponses à la hauteur d'un des grands défis du 21ème siècle : un logement digne, écologique et abordable pour l'ensemble de nos concitoyens".
|
|
Les nouvelles règles d’affichage des prix s’étendent aux professionnels du bâtiment
|
7/2/2017
|
Après les professionnels de l’immobilier, le secteur du bâtiment devra également se soumettre, à compter du 1er avril 2017, à de nouvelles règles sur la publicité des prix. Un arrêté du 24 janvier 2017 organise l'information du consommateur qui recourt ou envisage de recourir à des prestations dans les secteurs du bâtiment et de l'équipement de la maison. Cet arrêté remplace celui de du 2 mars 1990 abrogé par la même occasion.
L’arrêté précise les informations que le professionnel du dépannage, de la réparation et de l'entretien qui fournit des prestations dans les secteurs du bâtiment et de l'équipement de la maison doit porter à la connaissance des consommateurs préalablement à la vente desdites prestations (dépannage, réparation et entretien).
Il s'applique aux prestations fournies au domicile des particuliers, à l'exception des prestations soumises à une réglementation spécifique.
L'arrêté comporte trois nouvelles dispositions :
- le barème des prix des principales prestations proposées par les professionnels intervenant dans les secteurs du bâtiment et de l'équipement de la maison devra dorénavant être également publié sur le site internet mis en ligne par le professionnel ;
- le professionnel doit remettre au client sur support durable, un ensemble d'informations pré-contractuelles et contractuelles, issues de la fusion des deux documents dénommés antérieurement « devis » et « ordre de réparation » ;
- ces éléments doivent distinguer explicitement les prestations conclues dans le cadre des contrats de vente ou de fourniture de services conclus à distance et hors établissement, des prestations conclues dans les locaux du professionnel.
|
|
Crédits immobiliers : les facteurs susceptibles d’accélérer la hausse des taux d’intérêt
|
3/2/2017
|
La remontée prochaine des taux est une certitude à terme, ce qui reste à savoir c'est quand et à quel rythme ! Pour les crédits immobiliers, parmi les facteurs susceptibles d'accélérer la hausse, il y a le retour d'une inflation modérée mais réelle : +1,2% en 2016. En cause actuellement : la hausse du prix du pétrole. L'inflation devrait continuer d'augmenter pour le premier trimestre de 2017, avant de ralentir à nouveau si l'effet d'entraînement ne permet pas de l'auto-entretenir...
Deuxième facteur : une activité économique qui se redresse sérieusement avec des chiffres de croissance, d'emploi et de moral économique au plus haut, même si la croissance de 2016 a pu décevoir, notamment par rapport à l'objectif du gouvernement. C'est également vrai à l'échelle européenne ce qui pourrait pousser la banque centrale européenne (BCE) à être moins accommodante et laisser les taux augmenter au fur et à mesure d'une inflation qui se redresse.
Les banques pourraient alors en profiter pour reconstruire leur marge bancaire et leur bénéfice après deux années de renégociation de crédit immobilier qui détruisent les bénéfices futurs et surtout le récent amendement qui autorise la résiliation annuelle de l'assurance emprunteur et la fin du monopole des banques sur l'assurance de prêt. Elles risquent de se rattraper sur les taux d'intérêt, d'autant que le taux de l'OAT 10 ans (obligations assimilées du Trésor - taux de référence du marché des capitaux sur lequel les banques se financent au moins partiellement) dépasse à nouveau 1% au moment alors qu'il n'était qu'à 0.2% en Octobre 2016...
|
|
Action Logement renforce sa politique de vente du patrimoine social pour acquérir 100.000 logements intermédiaires
|
1/2/2017
|
A l'occasion de ses voeux, le président d'Action Logement, Jacques Chanut a annoncé le 24 janvier que ce qui constitue désormais un groupe unique, va "réaliser un programme d'acquisition de 100.000 logements intermédiaires en 5 ans". Ses filiales dédiées au logement locatif intermédiaire, regroupées dans "trois ou quatre" entités régionales, auront pour mission "d'acquérir au plus vite" des programmes neufs dans les zones tendues, tout en cédant "progressivement le patrimoine existant, afin de dégager des ressources nouvelles nécessaires à ces acquisitions".
Action Logement, unique collecteur désormais de la "participation des employeurs à l'effort de construction" (Peec), versée par les employeurs privés (le "1% logement"), se fixe l'objectif de vendre 1% du parc de ses filiales ESH (entreprises sociales de l'habitat) par an, a précisé M. Chanut. Ces ventes devraient concerner des territoires où la demande en logements a diminué, comme les bassins d'emploi en crise. Ces opérations permettront, "pour le plus grand bénéfice des salariés qui attendent un logement social, de trouver des ressources nouvelles conséquentes, pour développer le parc là où c'est nécessaire", c'est-à-dire dans les zones économiquement dynamiques, a-t-il indiqué.
Pour Action Logement, le logement social, inclut le "locatif intermédiaire", et l'ensemble devient la priorité du groupe. Ce recentrage se traduira par la cession des activités relevant du secteur concurrentiel, telles que l'administration de biens et la promotion privée, promis "sans aucun licenciement". Un partenariat avec la FNAIM, en cours de finalisation, doit permettre de mieux faire connaître la caution locative Visale - financée par Action Logement - à destination des jeunes de moins de 30 ans, salariés, chômeurs ou étudiants, qui démarre très lentement.
Dirigé de manière paritaire, Action Logement gère une masse financière considérable (4,1 milliards d'euros de ressources en 2015) et, via ses filiales, un patrimoine de 948.000 logements, avec 18.000 salariés. Le groupe s'est aussi fixé l'objectif de doubler en 5 ans la production de ses filiales immobilières, à 50.000 logements par an. Le 1er janvier 2017, la réforme d'Action Logement est entrée en vigueur et a regroupé les 14 collecteurs (ils étaient 120 il y a encore quelques années) et leurs filiales dans un nouvel ensemble composé de 3 entités (Action Logement Groupe, Services et Immobilier).
|
|
Rénovations énergétiques : L’ANAH n’aura pas tenu tous ses objectifs en 2016 mais l’année 2017 est prometteuse
|
1/2/2017
|
L'Agence nationale de l'habitat (ANAH) indique dans son dernier communiqué que le nombre de rénovations énergétiques de logements financés via son programme-phare "Habiter mieux" est tombé un peu en-deçà de 41.000 en 2016, contre environ 50.000 par an les deux années précédentes et un objectif de 70.000 annoncé en mars 2016 par la ministre du logement et de l'habitat durable, Emmanuelle Cosse. Le nombre global de logements rénovés avec l'aide de l'agence a lui aussi fléchi l'an dernier, pour s'établir à 69.769 logements contre 77.000 en 2015, soit une baisse de 9,4%, précise le communiqué. Le temps nécessaire pour informer et convaincre les ménages en serait la cause principale. Cependant l'ANAH se veut optimiste pour l'année 2017 au vu des 7.000 nouveaux dossiers déposés pour le seul mois de décembre, soit une augmentation de 17% par rapport au mois de décembre 2015.
L'ANAH rappelle que depuis 2013, le programme "Habiter Mieux" a aidé près de 200.000 ménages à réaliser des travaux et à "sortir durablement de la précarité énergétique" et que sur ses autres axes d'intervention elle est conforme ou au-dessus des objectifs fixés par son contrat d'objectifs et de performance (2015-2017) ainsi :
l'activité d'adaptation des logements à la perte d'autonomie de leurs occupants continue de répondre à une forte demande. Près de 18.000 logements ont été aménagés pour des personnes âgées et des personnes handicapées (15.783 logements en 2015) ;
l'activité de redressement des copropriétés en difficulté est conforme à l'objectif avec 15.867 logements aidés (17.027 logements en 2015) ;
l'activité de lutte contre l'habitat indigne et dégradé est conforme à l'objectif avec 10.074 logements rénovés (9.573 en 2015) et 11,5 millions d'euros accordés aux maîtres d'ouvrage publics pour des opérations de résorption de l'habitat insalubre (11,2 millions d'euros en 2015) ;
l'activité de production d'une offre sociale de logements dans le parc privé approche l'objectif avec 5.275 logements conventionnés ayant bénéficié de travaux de rénovation ( 4.705 logements en 2015) ;
le soutien à l'humanisation des centres d'hébergement a mobilisé 6,2 millions d'euros permettant la rénovation de 23 centres accueillant des personnes sans abri.
Source : ANAH -Communiqué de presse du 31 janvier 2017
|
|
Lille deuxième ville de France où les loyers sont encadrés
|
1/2/2017
|
Après Paris, où les loyers sont encadrés depuis le 1er août 2015, l'encadrement des loyers, est instauré à Lille à partir du 1er février 2017. Un arrêté préfectoral du 16 décembre 2016 fixe les loyers de référence, les loyers de majorés et les loyers de référence minorés dans la commune de Lille.
Pour tous les contrats de location (meublés ou non meublés) signés à partir du 1er février 2017 à Lille, les loyers doivent être fixés dans une double limite :
en fonction du loyer appliqué à l'ancien locataire dans les conditions fixées chaque année par décret pris dans l'ensemble des agglomérations dites tendues (encadrement à la relocation),
dans la limite des valeurs fixées en vertu du nouveau mécanisme d'encadrement du niveau des loyers : un loyer maximal à ne pas dépasser est défini. Toutes les locations doivent respecter ce montant.
La plateforme en ligne encadrementdesloyers.gouv.fr a été enrichie des données lilloises et permet de prendre connaissance ou de vérifier le loyer de référence et le montant du loyer maximum à ne pas dépasser. La ville de Lille est découpée en quatre secteurs géographiques ans pour lesquels ont été fixés des niveaux de loyers de référence exprimés en euros au mètre carré, hors charge, en fonction du type de location (meublée ou non), du nombre de pièces et de l'époque de construction.
L'encadrement des loyers devrait en principe être étendu en 2018 aux 412 communes de l'agglomération parisienne, si une alternance politique n'opère pas le retour arrière réclamé par les milieux des propriétaires bailleurs et des professionnels immobiliers, qui n'ont cessé de combattre la mesure phare de la loi ALUR...
|
|
La vitalité de la production des prêts immobiliers s’affirme au 4ème trimestre 2016
|
20/1/2017
|
Après une petite baisse de régime au 3ème trimestre, le nombre de prêts immobiliers est reparti en hausse au 4ème trimestre 2016. Ce sursaut de fin d'année permet de maintenir l'activité du secteur par rapport à 2015 (-0,2%), selon l'Observatoire du financement des marchés immobiliers du Crédit logement/CSA. En montant, la production est en hausse de 7,1%
Après une année de recul et bien que les taux aient légèrement remonté en décembre, le taux d'intérêt moyen d'un crédit immobilier s'est établi au 4ème trimestre 2016 à 1,38% dans le neuf et 1,34% dans l'ancien, contre une moyenne de 2,20% au 4ème trimestre 2015.
Cependant cette moyenne est à nuancer en fonction de la durée du prêt et du groupe auquel appartient l'emprunteur. Les prêts sont répartis 4 groupes : le 1er - dossier solide avec des capacités de remboursement satisfaisantes et un bon apport personnel - rassemble 25% des emprunteurs bénéficiant des taux les plus bas ; à l'autre extrême, le 4ème groupe rassemble les 25% d'emprunteurs dont le taux est le plus élevé). En décembre pour un prêt sur 15 ans, le taux moyen obtenu par le 1er groupe est de 0,93%, quand pour le 4ème groupe il est de 1,48%. Même chose sur des durées plus longues : sur 20 ans, le 1er groupe obtient en moyenne 1,11%, quand le 4ème groupe il doit se contenter d'un taux moyen de 1,75%. Sur 25 ans, ces taux sont respectivement de 1,31% et de 2,04%...
Enfin, la durée des prêts s'oriente à nouveau à la hausse. Les prêts de plus de 25 ans représentent 29,4% de la production en décembre 2016, et ceux de plus de 20 ans en représentent 65,5%. En 2013 ces derniers représentaient 44,5% de la production. Pour l'Observatoire du Crédit logement/CSA, les prêts les plus longs sont dus à "une forte demande de ménages jeunes ou modestes de réaliser ses projets d'accession, sans risque majeur". Le coût relatif des opérations immobilières pour l'ensemble des marchés au 4ème trimestre s'établit à 4,03 années de revenus contre 3,80 années de revenus au 4ème trimestre 2015. Ainsi si les taux ont baissé et que les durées de crédit sont plus longues rendant les mensualités supportables pour les jeunes ménages, le pouvoir d'achat immobilier de ces ménages n'a pourtant pas augmenté.
L'observatoire Crédit Logement/CSA estime que les taux devraient continuer à remonter en 2017 pour se situer entre 1,65 et 1,75%. La remontée du taux à 10 ans sur les marchés financiers (celui des OAT - obligations assimilées du Trésor) n'est traditionnellement répercutée sur ceux des crédits immobiliers que pour un quart de son ampleur. A certaines époques, la hausse de l'OAT n'était même pas répercutée. Mais cette fois, les banques peinent à maintenir leurs marges, et elles subissent de surcroît des contraintes nouvelles (ratios de solvabilité imposés). Les crédits immobiliers sont donc condamnés à se renchérir, mais modérément...
|
|
La résiliation annuelle de l’assurance-emprunteur revient par la fenêtre
|
20/1/2017
|
La mesure avait failli passer à l'automne dernier : un amendement à la loi "Sapin 2", dans sa version définitive permettait aux emprunteurs dans le cadre d'un crédit immobilier de résilier tous les ans le contrat d'assurance proposée par l'établissement prêteur, et procéder à sa substitution dans des conditions identiques à celles prévues pour la première période de 12 mois par l'article L313-30 du Code de la consommation. Mais le Conseil constitutionnel avait censuré cette disposition, non pas sur le fonds mais pour des raisons de procédure, considérant qu'il s'agissait d'un "cavalier législatif", en clair une mesure introduite par amendement au dernier moment dans un texte sans rapport avec elle.
Les parlementaires ont profité d'une loi de ratification d'une ordonnance restructurant le Code de la consommation pour la réintroduire, cette fois sans risque puisque le code de la consommation est concerné ! Un amendement en ce sens a été adopté en commission mixte paritaire à l'unanimité. Le passage définitif du projet de loi à l'Assemblée nationale et au Sénat est prévu les 26 janvier et 9 février, et ne devrait constituer qu'une formalité. Le texte devrait être enfin promulgué fin février.
Cependant, la possibilité de résilier chaque année son assurance-emprunteur ne s'appliquera qu'aux offres de prêts émises à compter de la date de publication de la loi et au 1er janvier 2018 pour les contrats d'assurance en cours d'exécution à cette date.
L'économie possible n'est pas à négliger, le taux d'assurance peut représenter jusqu'à 30% du coût du crédit. Une amélioration pour l'emprunteur de son état de santé ou un changement de situation avec un profil professionnel comportant moins de risques peuvent conduire à renégocier son assurance-emprunteur et profiter d'une économie substantielle !
|
|
Faux démarcheurs - le médiateur national de l’énergie appelle à la vigilance
|
20/1/2017
|
Le médiateur national de l'énergie alerte les consommateurs de pratiques frauduleuses de la part de démarcheurs se faisant passer pour des membres de son organisme. Certains affirment devoir visiter tous les logements en France pour évaluer la consommation d'électricité en raison d'un règlement européen suite à la COP 21. D'autres proposent une aide à la réalisation d'économies d'énergie et demandent pour cela l'accès aux factures d'énergies et aux feuilles d'imposition. L'objectif final est d'obtenir un rendez-vous à domicile. Il s'agit là d'une démarche frauduleuse, réalisée à l'insu du médiateur, et qu'il condamne avec la plus grande fermeté.
Pour mémoire, le médiateur national de l'énergie, autorité publique indépendante, rappelle qu'il ne s'associe jamais à la moindre démarche commerciale. Il appelle tous les consommateurs à la vigilance et les invite à lui signaler les tentatives d'abus dont ils seraient victimes ( par courriel à infoconso@energie-mediateur.fr en précisant leur code postal et leur commune)...
|
|
Immobilier ancien : niveau record des ventes en 2016 et hausse des prix contenue selon Century 21
|
4/1/2017
|
Pour la deuxième année consécutive, les agents immobiliers ont le sourire : le marché de l'ancien a atteint des niveaux d’activité record en 2016 après le redémarrage de 2015. C'est ce que confirment les chiffres du réseau d'agences immobilières Century 21 présentés le 3 janvier à la presse. Le nombre de transactions réalisées par les agences du réseau, à périmètre constant, a bondi de 15,1% sur un an (après +16,2% en 2015) ! Avec toutefois un bémol au vu des chiffres du seul 4ème trimestre : la hausse des prix s'accélère alors qu'elle était contenue jusque là, les volumes de ventes fléchissent, les délais de vente repartent à la hausse, de même que les marges de négociation, signe, selon Laurent Vimont, président de Century 21 France, que les vendeurs se remettent à tester le marché avec des demandes de prix supérieures.
Sur l'ensemble de l'année, l'évolution des prix au m2 reste néanmoins contenue : +1,7% globalement France entière; dont +2,2% pour les appartements et +1,5% pour les maisons. Mais ce ne sont que des moyennes : le m2 a augmenté de 4,9% à Paris, atteignant 8.447 euros en moyenne, et de 1,4% dans le reste de l'Ile-de-France (mais +4,7% dans le Val-de-Marne, +4,2% dans les Yvelines, et +2,6% dans l'Essonne, mais seulement +18% dans les Hauts-de-Seine et +0,3% en Seine-et-Marne, la Seine-Saint Denis s'inscrivant en négatif avec -2,9%). En province, Lyon et son agglomération affichent une hausse spectaculaire avec +5,1%, tandis que Marseille et son agglomération restent plus sages avec +2,4%.
L'année 2016 a également vu une confirmation du retour des investisseurs dans l'ancien avec 18,3% des achats, en hausse de près de 10%. A Paris ils atteignent 25,7% (+8%) malgré l'encadrement des loyers, proportion double du reste de l'Ile-de-France (13,3%, néanmoins en hausse de 12,7%). Par contre, le marché de la résidence secondaire continue à s'enfoncer : 6,9% des achats, en baisse de 5,5%.
Autre record : le taux de financement par emprunt qui marque une hausse spectaculaire, atteignant 80,4% du montant des achats en moyenne en 2016, contre 76,4 en 2015. A noter qu'il n'est que de 66,4% à Paris, qui est un marché de revente plus que de primo-accession. Ce taux est néanmoins en hausse car il n'était que de 56,5% en 2015...
Enfin, le marché de l'ancien continue en 2016 sur sa tendance sur deux plans : en premier lieu le vieillissement des acquéreurs, avec une augmentation régulière maintenant depuis plusieurs années des plus de 60 ans (19,5% des acquéreurs, en hausse de 4,5%), talonnant les moins de 30 ans (19,9%) et les 40-50 ans (20,3%), le groupe de tête restant les 30-40 ans (25,8% du marché), loin devant les 40-50 ans (14,6% du marché. Ensuite la progression continue de la part des "CSP+" (cadres supérieurs, professions libérales : 15,4% du marché) et des cadres moyens (24,1%), au détriment des employés et ouvriers qui restent importants mais qui régressent (39,9%) et des retraités (13,6%). En voie de disparition, au moins dans les chiffres du réseau Century 21 : les commerçants et artisans (+7%)...
Notons que contrairement aux chiffres des notaires qui sont établis sur les signatures définitives, il s'agit dans les deux cas de données établies à partir des promesses de vente, reflétant donc les données du marché au moment où les transactions sont conclues.
Les taux d'intérêt des prêts immobiliers, qui ont continué à baisser tout au long de l'année malgré les annonces de remontée (moins de 2% en moyenne, record absolu depuis que les statistiques existent) ont continué encore à solvabiliser les acheteurs. Le marché sera probablement un peu moins actif en 2017, selon les dirigeants du réseau, une période d'élection présidentielle entraînant toujours un léger ralentissement des marchés. Mais l'activité devrait rester soutenue, une brutale augmentation des taux d'intérêt étant pour le moment improbable. L’appétence pour l'achat immobilier reste forte : les agences Century 21 ont vu en 2016 20% de plus d'acheteurs avec un vrai projet immobilier et un budget crédible...
|
|
universimmo.com
|
|
|
|
|
|