SUIVRE
Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
|
Le site MeilleursAgents.com voit les prix parisiens s'envoler
|
21/5/2010
|
C'est ce qui ressort de la 17ème édition du baromètre mensuel des prix de l'immobilier résidentiel à Paris et en Ile-de-France du site d'intermédiation avec les agents immobiliers. Les prix parisiens ont augmenté de +2,1% au mois d'avril pour atteindre 6,730 euros en moyenne (+12% en un an). Le marché atteint selon le site des plus hauts historiques et efface les baisses enregistrées depuis deux ans.
La cause principale : le manque relatif de biens qui favorise les vendeurs qui en profitent pour pousser les prix. Les acheteurs solvables disposent quant à eux de taux d'intérêts exceptionnels qui augmentent leur pouvoir d'achat. La période est doublement favorable : l'environnement macroéconomique incertain encourage les investisseurs à se tourner vers la pierre valeur refuge, et la saison pousse les familles de trouver un grand appartement pour la rentrée des classes.
Les petites surfaces (moins de 3 pièces) ne sont pas en reste et poursuivent selon le site leur hausse des prix (+1,1% à Paris en avril). "Ce marché est pourtant sous tension depuis plusieurs mois. Les investisseurs et épargnants se sont intéressés de près aux biens de moins de 300.000 euros considérés comme des placements sûrs", indique l'analyse du baromètre, qui ajoute que ces placements deviennent de plus en plus des valeurs refuges mais sont des placements de moins en moins rentables, en particulier si le bien présente quelques défauts.
Cette tendance est-elle appelée à perdurer ? Rien n'est moins sûr selon Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com, qui voit dans la situation actuelle les ingrédients d'une bulle : la pénurie de biens, les conditions de financement, les incertitudes macroéconomiques, la présence d'investisseurs sont autant de facteurs qui contribuent à une augmentation déraisonnée des prix de certains biens (petites surfaces, biens d'exception mais de valeur inférieure à 600.000 euros…). L'augmentation rapide des prix, si elle se poursuivait dans les prochains mois, pourrait aboutir à la création d'une bulle spéculative. "Sauf exception, il est d'ores et déjà déraisonnable d'acheter à Paris dans le but d'investir à court ou moyen terme. Dans les conditions actuelles du marché, les investisseurs ne peuvent espérer de forte rentabilité", indique le commentaire.
Dans les départements d'Ile de France, les prix sont en moyenne orientés à la hausse mais dans une mesure largement inférieure à Paris : +0,5% selon le site en avril. La petite couronne subit l'influence parisienne, certains acheteurs se détournent des prix parisiens et s'intéressent à nouveau aux villes les plus proches de la capitale et les mieux desservies.
Par contre, dans la grande couronne, la situation est - selon Mailleursagents.com - encore fragile. Seuls les biens de qualité, bien situés et bien desservis par les transports en commun trouvent un regain d'intérêt.
|
|
Toute l'Europe doit se mettre aux bâtiments à énergie presque nulle...
|
21/5/2010
|
Une nouvelle directive européenne de performance énergétique des bâtiments (EPD2) a été adoptée par le Parlement européen le 18 mai; elle prévoit notamment la généralisation des bâtiments "Nearly zero energy" à l'horizon 2020, avec une anticipation pour les bâtiments publics en 2018.
Elle les définit comme suit : "la quantité quasi nulle ou très basse d'énergie requise devrait être couverte dans une très large mesure par de l'énergie produite à partir de sources renouvelables, notamment l'énergie produite à partir de sources renouvelables sur place ou à proximité".
La France a déjà retranscrit cette obligation la loi dite "Grenelle I", votée en août 2009. Son article 4 fixe un objectif similaire: "Toutes les constructions neuves faisant l'objet d'une demande de permis de construire déposée à compter de la fin 2020 présentent, sauf exception, une consommation d'énergie primaire inférieure à la quantité d'énergie renouvelable produite dans ces constructions, et notamment le bois-énergie".
Par contre, l'opposition des nouveaux Etats membres de l'Union a empêché d'inclure dans la directive des exigences de rénovation sur les bâtiments existants.
Le texte doit encore être formellement adopté par le Conseil.
|
|
Construction de maisons individuelles : faut-il ou non rendre l'architecte obligatoire ?
|
21/5/2010
|
Philippe Klein, président de UNSFA (Union nationale des syndicats français d'architectes) a réagi vigoureusement à la diffusion d'une pétition intitulée "sauvons les constructeurs", lancée par la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles "contre le risque d'une intervention obligatoire des architectes dans la construction des maisons individuelles".
Cette pétition réagissait elle-même à un rapport de l'Office Parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, sur les performances énergétiques des bâtiments et préconisant le recours systématique pour toute construction à un architecte "comme une garantie de bonne fin, notamment lorsqu'il s'agit de respecter une norme thermique exigeante", et suggérant que l'intervention d'un professionnel de confiance comme l'architecte permet de générer de multiples économies en étudiant mieux les devis, en prévenant les malfaçons, et en apportant un concours technique à son client en cas de difficulté avec un constructeur.
La Fédération française des constructeurs de maisons individuelles s'est opposée vivement à ces conclusions, estimant que les architectes ne peuvent répondre au marché de la maison individuelle car ils seraient "trop chers et trop peu nombreux", et avançant que les cabinets d'architectes compétents et structurés n'ont jamais montré d'intérêt pour la maison individuelle.
L'UNSFA estime cette accusation calomnieuse et rappelle que le seuil des 170 m2 en dessous desquels l'architecte n'est pas obligatoire n'est qu'une dérogation à la règle qui impose un architecte pour tout acte de construction, et que, lorsqu'il a été instauré par la Loi sur l'architecture de 1977 au profit des particuliers, il devait être provisoire et s'accompagner du conseil des "conseils d'architecture, d'urbanisme et d'environnement" (CAUE) ; il n'est donc pas surprenant qu'au bout de 30 ans, compte tenu de la technicité des constructions et de leur impact environnemental, le législateur s'interroge sur la pertinence de maintenir cette dérogation.
Malgré cela, les instances représentatives de la profession, syndicats représentatifs et Conseil de l'Ordre, n'ont jamais fait de lobbying sur l'abaissement des seuils. D'où leur colère...
Ils estiment qu'annoncer que le recours à l'architecte est facteur d'un surcoût de 12 à 15% sur le prix de la construction est mensonger. Il est facile selon eux de démontrer qu'à qualité égale le recours à l'architecte est presque toujours facteur d'économies. Ils protestent également contre l'idée exprimée dans la pétition selon laquelle les architectes ne sauraient pas négocier, alors que selon eux faire appel à un architecte c'est avoir l'assurance d'une mise en concurrence entre entreprises dont le maître d'ouvrage reste l'arbitre. Ils rappellent qu'ils sont indépendants et qu'ils n'ont aucun lien contractuel ou financier avec les entreprises, ce qui n'est pas forcément le cas des constructeurs.
L'UNSFA regrette que des pans entiers de la construction et de l'aménagement du territoire se réalisent sans le recours à l'architecte, à commencer par la maison individuelle dont moins de 10 % sont construites par des architectes. Cette situation a eu selon eux une incidence négative sur l'aménagement du territoire, a favorisé un mitage du paysage français dont les architectes sont parfois tenus responsables alors même qu'ils ont été largement écartés des processus qui y ont conduit...
Ils appellent à ne pas renouveler la même erreur alors que les enjeux du Grenelle conduisent inévitablement à concevoir des réponses contextuelles et fines en matière d'intégration dans le site, d'orientation, d'isolation et de réponses techniques, ce pourquoi ils considèrent que les architectes sont des intervenants formés et qualifiés.
|
|
Le gouvernement va modifier les plafonds Scellier
|
20/5/2010
|
Quelques jours après la publication d'une étude d'une société d'expertise privée montrant que les plafonds de loyer du dispositif "Scellier" (réduction d'impôt pour investissement locatif) sont trop élevés dans tout ou partie des trois quarts des agglomérations situées en zone classée B2 (marché locatif moyennement tendu), des deux tiers de celles situées en zone B1 (marché un peu plus tendu) et de 40% des agglomérations de zone A (marché locatif en pénurie), le secrétaire d'Etat chargé du logement, Benoist Apparu, a annoncé le 19 mai qu'il en proposera "avant la fin de l'été" une révision. Il intervenait au Sénat lors d'une table-ronde sur la fiscalité en faveur de l'investissement immobilier locatif.
Il a également ajouté qu'il sera à compter de cette révision interdit de proposer un tel type d'investissement dans une partie des 170 communes mises actuellement "sous surveillance" par le gouvernement, dont Montauban, Dijon, Le Mans, Perpignan, Mulhouse, Valence ou Clermont-Ferrand...
Par contre, un décret publié cet été va permettre à certaines communes situées en zone rurale (zone C), qui manquent de logements, d'obtenir l'agrément Scellier, a indiqué aussi B. Apparu. La loi de finances pour 2010 a en effet, après une première tentative avortée courant 2009, réintroduit la possibilité de bénéficier du régime "Scellier" dans les communes classées en zone C lorsqu'elles ont fait l'objet d'un agrément ministériel sur demande des collectivités territoriales concernées en fonction des besoins en logements adaptés à la population.
La réduction d'impôt "Scellier" est de 25% du prix de revient de l'acquisition d'un logement neuf destiné à la location, étalé sur 9 ans en 2010 et 2011, et descendra à 20% en 2012, pour les logements BBC (bâtiment basse consommation) ; elle sera de 15% en 2011 et 10% en 2012 pour les logements non-BBC. Le label BBC devenant la norme à compter de 2013, le crédit d'impôt doit être pérennisé à partir de cette date à un taux unique de 15%- sauf bien sûr réduction ou suppression de cette "niche fiscale" intervenant d'ici à cette date -...
|
|
Le prix Haussmann décerné à un ouvrage sur le Grand Paris...
|
19/5/2010
|
Le Prix Haussmann 2010, organisé par la chambre FNAIM Paris-Ile de France présidée par Gilles Ricour de Bourgies, a été décerné le 18 mai à l’ouvrage "le Grand Paris, les coulisses de la concertation", de Michèle Leloup, journaliste à l’Express et Marion Bertone, Doctorante en histoire de l’architecture contemporaine aux Editions Archibooks. La céréminie se tenait en présence de Claude Haussmann, descendante du préfet, Le Prix Haussmann récompense chaque année parmi les 25 ouvrages en compétition, une œuvre choisie par un jury auquel participent notamment le présidents du Conseil régional d’Ile-de-France, le maire de Paris, et le préfet de région.
L'ouvrage récompensé présente le projet de Grand Paris comme le plus grand défi français en ce début du XXIème siècle. "Ville d’un seul fleuve, Paris en voit converger trois au confluent de l’actualité : la réforme politique (les institutions), l’évolution urbanistique, dont les esquisses viennent d’être tracées par dix équipes d’architectes chargées d’éclairer le futur et l’impératif esthétique. Le Paris de 2025 peut-être un paradis mais il peut être aussi un enfer", mentionne la 4ème de couverture...
Trois autres ouvrages sont distingués : "L'aventure de la Tour Eiffel, - réalisation et financement", de Michel Lyonnet du Moutier (Publications de la Sorbonne), "A la recherche des pas perdus - une histoire des gares parisiennes", de Stéphanie Sauget (Editions Tallandier) et "Batisseur d'avenir - Crédit Foncier, une histoire de financement", de Céline Vaz.
|
|
Annonces immobilières : la visite commentée d'un bien sans se déplacer
|
17/5/2010
|
Cela s'appelle la "Visite en ligne" et c'est lancé par l'un des deux premiers sites d'annonces de particulier à particulier Entreparticuliers.com, concurrent de pap.fr : alternative aux prises de vues à 360° ou aux vidéos coûteuses, ce mode de mise en valeur d'un bien permet, pour un budget relativement modique, de faire mieux que de simples photos en donnant presque l'illusion qu'un vendeur est en train de vous faire visiter l'appartement ou la maison en la commentant au fur et à mesure.
Concrètement, le vendeur est invité à envoyer des photos et à "raconter" son bien en décrivant ses atouts et son environnement. Un dialoguiste du site rédige l'argumentaire tourné et mis en scène avec un comédien sur fond vert ; les photos sont incrustées, les images sont montées et le tout donne l'impression que le personnage est réellement sur site... Cette technique permet de démocratiser la visite en ligne jusque là réservée aux biens de haut de gamme. Entreparticuliers.com l'intègre même dans le prix de ses formules proposées aux annonceurs bénéficiant d'une garantie de remboursement si le bien n'est pas vendu au bout d'un certain délai. Le site annonce que près d'une centaine de visites en ligne sont d'ores et déjà visibles en ligne, et compte bien que ce type de mises en avant remplaceront progressivement les annonces simplement illustrées de photos fixes et figées...
|
|
Les acheteurs étrangers d'immobilier de prestige ne manquent pas de moyens
|
12/5/2010
|
Le conseil en immobilier de prestige londonnien BARNES International Property Consultant, présent aussi à Paris, Aix-en-Provence, Miami et Marrakech, a présenté son point trimestriel de conjoncture et conclut à la bonne santé retrouvée de l'immobilier de haut de gamme. Mais essentiellement grâce aux étrangers : au-dessus de 2 millions d'euros, ils font plus de 70% des achats !
Désormais indique le communiqué publié, l'acheteur étranger est un acheteur international. Qu'il s'agisse d'un étranger ou d'un français,
il peut déjà posséder des propriétés en différents endroits du monde. Et l'acheteur international, à partir d'un certain niveau de capitaux et de patrimoine, fait le choix de diversifier ses actifs immobiliers. Il va investir dans la zone euro, dans la zone dollar et dans la zone livre sterling, essayant toujours de privilégier la qualité dans des villes réputées sans risques comme Paris, Londres, New York. Et toujours par souci de sécurisation, il va privilégier des emplacements mythiques ou symboliques, et la vue sur les grands monuments parisiens : Invalides, Tour Eiffel-Champ de Mars, Quais de Seine… Pas la moindre prise de risque car, une rue près, c'est l'inconnu ! Et une vue sur le Bois de Boulogne, qui peut faire rêver un parisien, ne concurrencera jamais
une vue sur la Tour Eiffel...
Pas de place non plus pour les coups de coeur : l'acheteur étranger cherchera avant tout à comprendre le marché français, les quartiers, le processus d'acquisition, les aspects juridiques et financiers. Ce n'est que dans un second temps qu'il commencera à visiter des biens et envisager une acquisition.
Ils veulent aussi une expertise dédiée à leur nationalité : des conseillers pour les russes, d'autres pour la clientèle asiatique ou en provenance du Moyen Orient, avec notaires, experts-comptables, architectes, et correspondant local dans le pays concerné.
Chaque arrondissement de l'ouest parisien peut se prévaloir d'une typologie de clientèle. Le 16è est le quartier des résidences d'ambassadeurs, avec les 7è et 8è arrondissements. La clientèle européenne va acheter du 100-120 m2 avec parking pour se loger quand l'anglo-saxonne est à la recherche d'investissement en location
meublée. La Rive Gauche a la préférence des étrangers et plus particulièrement les 5ème, 6ème et 7ème arrondissements. Dans ces quartiers là, il n'est d'ailleurs pas rare que des transactions s'effectuent entre non-résidents !
Avec la crise, les Russes - qui ont acheté beaucoup trop cher, avec des surcotes pouvant atteindre 50% -, Anglais et Américains vendent et laissent la place aux Sud-américains, aux Asiatiques et aux Européens (Belges, Suisses, Allemands, et pays nordiques). Les Italiens achètent, de manière très localisée sur Saint-Germain-des-Prés et le Marais, mais pas au-delà de la Place des Vosges, trop surfaite.
Les Sud-américains ne veulent que Saint-Germain-des-Prés, tout comme les Italiens qui sont cependant prêts à franchir la Seine pour le 4ème arrondissement.
Sur le plan fiscal, les acheteurs étrangers sont surpris par l'ISF, qu'ils doivent payer sur le patrimoine qu'ils possèdent en France (les français doivent le payer à la fois sur le patrimoine en france et sur celui qu'ils possèdent à l'étranger...). Or en cas d'acquisition de biens immobiliers de luxe ou d'exception, le seuil d'imposition (790.000 euros pour 2010) se trouve très rapidement atteint, d'autant plus que le bien immobilier concerné ne constituera vraisemblablement pas leur résidence principale (non application de l'abattement de 30%). par contre, la base taxable peut être réduite en acquérant le bien via une Société (décote pour illiquidité), en finançant l'acquisition par emprunt (création de passif) ou encore en grevant le bien d'une indivision (répartition du patrimoine entre plusieurs mains avec décote pour indivision)...
|
|
Malgré des taux d'intérêt historiquement bas, la solvabilité des ménages se dégrade, et le recours aux taux variables augmente
|
10/5/2010
|
C'est ce qui ressort des chiffres du 1er trimestre 2010 de l'Observatoire Crédit Logement-CSA du financement des marchés résidentiels : à 3,68% en moyenne pour l'accession dans le neuf et 3,62% pour l'accession dans l'ancien, les taux d'intérêt ont encore baissé en avril 2010 et sont maintenant proches de leur plus bas historique d'avril 2005. Cette baisse des taux équivaut selon l'Observatoire à une baisse des prix de l’ordre de 13%. Mais il faut aussi prendre en compte qu'elle a été aussi obtenue par une part accrue de la production réalisée à taux variable, qui s’établit à 8,8% en avril contre 8,7% en mars (après être montée jusqu'à 20,7% en 2004 avec les déboires que l'on sait pour de nombreux emprunteurs, elle était descendue à 1,6% en 2008).
Dans le même temps, les durées des prêts a tendance à diminuer régulièrement depuis 2007 où, après une augmentation continue depuis 2001 elle avait atteint son point le plus haut : elle s'établit à 230 mois pour l’accession dans le neuf et 223 mois dans l’ancien. Ce phénomène, qui atténue l'effet de la baisse des taux d'intérêt devrait cependant prendre fin selon l'Observatoire "au regard des évolutions intervenues durant le 1er trimestre".
L'indicateur de solvabilité calculé chaque trimestre s'est dégradé, notamment sous l'effet du rebond constaté des prix de vente des logements depuis la mi-2009, mais aussi d’un recours accru à l’endettement (en hausse de 5,1% sur un an et depuis le début de l’année 2010). La relative stabilisation de l’apport personnel constatée depuis le début de l’année n’est en effet pas suffisante, alors que les coûts des opérations augmentent maintenant de façon sensible.
Bien qu'ayant vigoureusement repris depuis la mi-2009, la production de crédits reste très en deçà du niveau qu'elle avait atteint en 2007 : -15% après avoir atteint -45,2% en 6 mois fin 2008-début 2009. L'Observatoire voit en 2010 une année de reprise bridée à cause de la persistance du chômage et de la situation économique d'ensemble.
|
|
Bientôt un étalonnage des statistiques, indices et prix de l'immobilier ?
|
10/5/2010
|
Le rapport de la Commission qui a travaillé sous la direction de Bernard Vorms, président de l'ANIL, sur l'information statistique relative au logement et à la construction, ne restera pas dans un tiroir : une réunion interministérielle s'est tenue suite à la remise du rapport à son principal commanditaire, le secrétaire d'Etat eu logement, Benoist Apparu, à l'issue de laquelle il été décidé de confier au CNIS (Conseil national de l'information statistique), sous l'égide duquel avait été constituée la commission, d'initier et de suivre la mise en oeuvre les principales recommandations du rapport.
Parmi celles-ci, notamment celle de proposer aux émetteurs privés de chiffres, indices et statistiques sur les prix et les loyers de l'immobilier, sur une stricte base de volontariat, un "étalonnage" de leur production par une autorité indépendante, sous son égide, permettant de :
- clarifier pour les médias et le public la nature des chiffres et la source des données dont ils sont issus (par exemple marquer la distinction entre les chiffres établis à partir des annonces immobilières, ceux à partir des ventes en avant-contrat, et ceux à partir des actes authentiques...)
- donner un avis sur la qualité des bases de données traitées,
- donner également un avis sur la fiabilité des méthodes statistiques mises en oeuvre pour les produire.
Si des différences apparaissent entre des résultats produits à partir de bases comparables, elles devront être expliquées. Commentant les principales conclusions du rapport lors d'une conférence de presse, Jean-Pierre Duport, président du CNIS, assisté de Bernard Vorms et d'Alain Jacquot, sous-directeur des statistiques du logement et de la construction au ministère de l’écologie et rapporteur du groupe de travail, a cité l'exemple des chiffres sur les loyers produits d'une part par l'OLAP (observatoire des loyers de l'agglomération parisienne) et l'observatoire CLAMEUR, qui présentent des différences marquées pour des chiffres partant en principe des mêmes sources, pour le moment inexpliquées...
Il a aussi tenu à marquer le fait que, pour la première fois en France, un statut officiel serait reconnu à des statistiques privées ! Cette approche relève de la révision générale des politiques publiques (RGPP) : pour des motifs budgétaires, l'INSEE et les services statistiques des ministères se cantonneront de plus en plus à la production de chiffres nécessaires à l'élaboration et à la conduite des politiques publiques, ceux utiles ou nécessaires aux agents économiques ou aux opérateurs de marchés étant, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays occidentaux, laissés aux "producteurs" privés...
|
|
Une étude de l'ANIL sur la copropriété en France
|
10/5/2010
|
Certes il s'agit de chiffres de l'Enquête logement de 2006, mais ceux relatifs à la copropriété sont tellement rares qu'ils valent de l'or ! Ainsi on découvre un parc légèrement plus important que les chiffres qui circulent : 8,4 millions de logements (au lieu de 7,5, voire 6,5 cités habituellement), soit plus du quart (27,3%) du parc global de 30,8 millions de logements en France.
Sur ce parc, 7,5 millions de logements sont en immeubles collectifs et 837.000 en individuel (copropriétés horizontales, à ne pas confondre avec les lotissements) ; près de 80% des logements sont des résidences principales, 14% sont des résidences secondaires (ce taux monte à 26% en individuel) et 6,4% sont vacants.
Entre 2002 et 2006, le nombre de logements en copropriété a augmenté de 820.000 unités, soit plus de 200.000 par an, nettement plus que ce qu'a produit la construction (100 à 140.000 logements par an) : forcément, il n'y a pas que les immeubles neufs qui viennent accroître ce parc, mais aussi la mise en copropriété d'immeubles détenus précédemment par un propriétaire unique, le plus souvent consécutive à la vente d'appartements par des investisseurs institutionnels ou des organismes de logement social.
Impossible par contre de connaître avec précision le nombre de copropriétés, qu'on estime grossièrement à 500.000 : l'INSEE recense les "adresses", donc les bâtiments, voire les escaliers et les pavillons lorsqu'il s'agit de copropriétés horizontales ! Du coup la taille moyenne des "immeubles" est de 11 logements et seuls 2% des immeubles ainsi dénombrés comptent plus de 50 logements...
Confirmation également de ce qu'on savait par les chiffres de l'ANAH : seuls 51% des logements en copropriété sont occupés par leur propriétaire, les locataires en occupant 44%, taux supérieur à la moyenne nationale qui est de 39%... Le solde est constitué d'occupants logés à titre gratuit. De fait indique l'étude, au sein du secteur locatif privé, les logements collectifs en copropriété sont une fois et demie plus nombreux que les maisons, alors que les propriétaires occupants vivent en majorité dans des logements individuels...
Les propriétaires occupants de logements en copropriété ont des caractéristiques assez différentes de celles des autres propriétaires occupant : ils ont des revenus plus élevés que les seconds (3.223 euros par mois contre 2.866 euros). Comme il s'agit de ménages de plus petite taille (2,0 personnes contre 2,5), cette différence s'accuse si l'on raisonne en termes de revenu par unité de consommation : l'écart est alors de 28% en faveur des copropriétaires. Ces derniers sont également plus diplômés : 42% ont un diplôme de l'enseignement supérieur, ce qui n'est le cas que pour 21% des autres propriétaires occupants. La proportion de cadres supérieurs est plus de deux fois supérieure chez les copropriétaires (35% contre 17%), alors que les agriculteurs, et les ouvriers y sont fortement sous-représentés. Enfin, les copropriétaires sont entrés dans leur logement plus récemment que les propriétaires de maisons individuelles : l'ancienneté d'occupation moyenne est respectivement de 15 ans et 21 ans. La quasi totalité d'entre eux l'ont acheté : la proportion de ceux qui l'ont hérité n'est que de 5 %, elle est nettement plus élevée (12 %) chez les autres propriétaires...
Les locataires sont nettement plus jeunes (42 ans en moyenne contre 56 ans) et ont des revenus inférieurs en moyenne de 40% à ceux des propriétaires. En termes de revenu par unité de consommation, l'écart relatif est un peu moins important en raison de la taille des ménages, un peu plus petite chez les locataires. 60% d'entre eux occupent leur logement depuis moins de cinq ans.
La taille moyenne des logements loués est très inférieure à celle des logements occupés par leur propriétaire : l'écart est de plus d'une pièce (2,5 contre 3,7), alors que la différence de taille des ménages (1,8 personne contre 2,0) est faible. Il n'est donc pas surprenant que la proportion de logements surpeuplés soit à peu près cinq fois plus élevée chez les locataires (29,7 %) que chez les propriétaires.
Les logements des copropriétaires occupants sont de plus petite taille que ceux des autres propriétaires : c'est sans aucun doute une conséquence de leur localisation plus urbaine. De ce fait, la proportion de logements surpeuplés, quoique modérée, y est plus élevée.
Enfin, 88% des copropriétés sont gérées par un syndic professionnel, 11% par un syndic bénévole et 1% par un syndic non professionnel non bénévole.
L'enquête fournit également quelques éléments d'information, très succincts, sur le fonctionnement des copropriétés par le biais de questions simples posées aux copropriétaires, mais seulement aux occupants. Il en ressort les résultats suivants :
- 3,5% des copropriétés n'ont pas d'assemblée régulièrement chaque année et un quart des copropriétaires ne vont pas à l'assemblée chaque année ; 14% n'y vont même presque jamais !
- les impayés sont fréquents : 7,6% des copropriétés ont des impayés nombreux, 4,2% en ayant même des nombreux et importants ; 44% seulement n'en ont que rarement ou jamais...
- les copropriétés fonctionnant de manière satisfaisante sont près de 70% de l'ensemble ; 11% ont des problèmes relationnels entre copropriétaires, 13,4% ne font pas assez de travaux d'amélioration, 6,6% sont en défaut de travaux d'entretien, et 5,3% de l'avis de leurs copropriétaires fonctionnent "très mal" (total supérieur à 100 car plusieurs réponses possibles)...
|
|
universimmo.com
|
|
|