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Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
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Un économiste contre le Tous propriétaires
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29/1/2011
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"Tous propriétaires? C'est une illusion !" clame l'économiste Pierre-Laurent Petit, président des Cahiers verts de l'économie, ancien directeur de la recherche économique et stratégique d'Exane-BNP Paribas, dans une chronique dans le Journal du Dimanche (1) : la pierre n'est pas une valeur refuge et le sur-investissement dans l'immobilier présente de nombreux risques.
"Les politiques d'accession tous azimuts à la propriété n'ont pas de justification sociale et économique. Les conditions de logement ne s'améliorent pas en fonction du nombre de propriétaires. L'Allemagne, la Suède ou la Suisse ont une proportion plus forte de locataires que la France. Leurs habitants vivent pourtant dans de très bonnes conditions", fait-il remarquer.
Par contre, dénonce-t-il, ces politiques sont aussi inefficaces car elles accentuent la hausse des prix. "Les acheteurs perdent donc au niveau des tarifs, ce qu'ils gagnent avec les incitations publiques. On aboutit à une détérioration des finances de l'Etat. Et on amplifie la bulle immobilière. Pis, ces mesures sont très inégalitaires. Elles pénalisent les jeunes primo-accédants au bénéfice des seniors qui vendent leur bien. Quant aux locataires, la part de leur budget consacrée au logement est passée de 19% en 1984 à 25% en 2005".
Comme vient de le rappeler l'OCDE, il constate aussi qu'un taux élevé de propriétaires tend à réduire la mobilité des ménages. Pire: le sur-investissement dans l'immobilier détourne des ressources nécessaires à l'investissement productif, à l'innovation et à la croissance future. sans compter qu' "une société de propriétaires est beaucoup plus sur défensive", comme il le fait remarquer. L'immobilier est peu liquide et difficilement divisible, ce qui est gênant quand "les cycles de vie des gens sont plus heurtés qu'auparavant en raison des changements d'emploi, des divorces", etc. Sans compter que le patrimoine des Français est trop peu diversifié : 60% est constitué par l'immobilier contre moins de 30% aux Etats-Unis.
"Tous propriétaires, c'est un objectif politique", conclut-il. "Il s'agit de calmer les peurs des Français sur le financement des retraites et de camoufler la quasi-stagnation des revenus réels. C'est une illusion patrimoniale politiquement payante. Elle s'appuie sur le mythe de la pierre comme actif refuge". "Demandez aux Américains et aux Irlandais si l'immobilier est stable", suggère-t-il. Pour les économistes, les actifs "refuges" n'existent pas. Pas plus l'immobilier que l'or ou les obligations d'Etat.
S'il ne prévoit pas d'explosion brutale et prochaine d'une bulle immobilière "sauf krach obligataire durable" - il prévoit que les prix pourraient même encore progresser si la durée des prêts s'allonge à nouveau -, il pense que la valeur réelle du patrimoine immobilier risque de décliner au cours des prochaines années en raison des faibles perspectives de revenus, des probables mesures de libéralisation du foncier disponible, des coûts liés à l'adaptation aux normes environnementales et de l'éventuelle hausse de la taxation foncière. En outre, il pense comme la plupart des observateurs que l'essentiel de la baisse des taux est derrière nous.
(1) Le Journal du Dimanche - Samedi 22 Janvier 2011
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Collecte record des SCPI en 2010
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29/1/2011
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L'information est révélée par le site spécialisé Pierrepapier.fr : l'année 2010 est en passe d'être tout à fait exceptionnelle en matière de collecte par les SCPI. Sous réserve de publication des chiffres officiels, le chiffre de 2010 - près de 2 milliards d'euros - sera de plus du double de celui de 2009 (868,9 millions d'euros de collecte nette) ! Le record de 1990, de 1,7 milliard, sera largement battu.
Selon Pierrepapier.fr, les SCPI "Scellier" ont joué un rôle important dans cette montée en puissance : environ un tiers du total a été collecté à ce titre. "Avec les 463 millions collectés en 2009, on arrive à un total de l'ordre de 1 milliard pour ces SCPI depuis leur lancement", indique le site. Mais les "classiques diversifiées" ou les SCPI investies en murs de commerces ont aussi connu un bon succès.
Compte tenu de la collecte réalisée en 2010 et de la hausse du prix des parts, les SCPI doivent avoir vu leur capitalisation franchir le cap des 20 milliards.
A ceux qui craindraient que, comme après l'année exceptionnelle 1990, suive une période difficile, notamment pour la revente des parts, le site Pierrepapier.fr se veut rassurant : "les deux années 1990 et 2010 ne sont en rien comparables. Ce qui est remarquable dans le chiffre de 2010, c'est que l'immobilier a su attirer des capitaux alors que la conjoncture du secteur était encore incertaine. Au total, l'investissement en immobilier d'entreprise avait dépassé 30 milliards en 2007, puis était tombé à 8,5 milliards en 2009 avant de repartir vers 12 milliards l'an dernier. Les SCPI ont bien accompagné la reprise".
Les raisons de cette bonne collecte sont, selon le site, dues au fait que la pierre-papier a offert un couple rendement-risque particulièrement intéressant dans cette période agitée. Les SCPI ont bénéficié d'un manque d'attrait des autres placements : taux d'intérêt très bas sur le court terme comme sur le long terme, volatilité toujours forte sur les actions, il n'était pas facile de trouver une rémunération attrayante sans prendre de risques excessifs. "Si la situation économique se normalise et si la concurrence des autres placements se fait plus forte, les choix à faire en 2011 se présenteront dans un tout autre contexte. Mais l'investissement dans la pierre gardera une spécificité : on ne le choisit pas pour passer une ou deux années de turbulences sur les marchés, on le choisit dans une optique de long terme", conclut le site.
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Mises en chantier de logements en 2010 : la barre des 300.000 à peine dépassée
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27/1/2011
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Ce n'est pas encore en 2010 que le retard dans la construction de logements sera comblé : selon les chiffres publiés par le ministère de l'écologie, en charge de l'urbanisme et de la construction, les mises en chantier de logements neufs ont tout juste dépassé la barre des 300.000 (309.744 unités), en hausse d'un petit 3,3% par rapport à 2009, année noire de la crise, où la construction n'a survécu que grâce à la perfusion du plan de relance... La construction de maisons individuelles a continué de baisser avec 127.661 unités (-5,1% par rapport à 2009), et les collectifs ont augmenté un peu avec 143.957 unités (+4,2% - constructions des promoteurs et logement social, à peu près pour moitié chacun). l'individuel groupé (lotissement) a par contre fait un "carton", avec 58.285 unités (+22,8%) et la construction de logements en résidence se porte également bien, avec 21.115 unités (+15%).
Les taux d'intérêt d'emprunt très favorables et le plan de relance, avec le doublement du prêt à taux zéro et le Pass-foncier n'auront pas suffi : on reste loin des 435.000 logements mis en chantier en 2007 (1), et encore plus de l'objectif des 500.000 fixé pendant la campagne présidentielle et affiché jusque il y a peu encore par le gouvernement.
Les permis de construire continuent à se redresser mais restent à un niveau bas avec 396.046 unités tous types compris, la plus forte progression sur un an étant celle des maisons individuelles (167.140 unités, +21,6% sur un an), les logements collectifs progressant également bien (180.372 unités, +16,9%).
380 à 400.000 logements nouveaux par an sont considérés comme le minimum permettant d'éviter encore de creuser le déficit par rapport aux besoins. Compte tenu du temps nécessaire pour passer du permis à la mise en chantier et des "pertes en ligne" habituelles entre les deux, il est peu probable que cet objectif modeste puisse être atteint en 2011.
D'autant que la promotion immobilière fait grise mine : les ventes aux investisseurs ont représenté deux tiers des transactions en 2010. Elles risquent de chuter avec le rabotage du dispositif "Scellier", qui les rend moins attractives. Enfin, compte tenu des financements accordés en 2007-2009 et le temps qu'il faut pour arriver à la construction effective, les mises en chantier de logements sociaux, qui ont atteint les 71.000 unités l'année dernière, ne pourront pas monter plus haut que 80 à 90.000.
Inquiétude aussi sur le front des prix du neuf : pénurie de foncier et hausse des prix des terrains d'un côté, hausse des coûts de construction de l'autre en raison de la nouvelle règlementation thermique que les promoteurs ont décider d'anticiper pour soutenir le marché, vont se cumuler pour exercer une pression irrésistible à la hausse des prix à la vente...
(1) SESP Info Rapides n°412, janvier 20078
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Immobilier : un boom des transactions au 4ème trimestre ?
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27/1/2011
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C'est ce qui ressortait le 26 janvier des chiffres de l'Observatoire CSA/Crédit Logement du financement des marchés résidentiels, réalisé avec le concours de l'OFL (Observatoire du financement du logement, opéré par l'institut CSA sous la direction scientifique du professeur Michel Mouillart. Déduisant l'activité du marché immobilier par l'observation des crédits immobiliers (l'essentiel des transactions comporte au moins un financement partiel), le montant des crédits distribués en 2010 montre que les effets de la crise ne sont pas loin d'être effacés : près de 160 milliards d'eurosde crédits ont été accordés, à comparer au plus haut atteint en 2007 de 170 milliards.
Singulièrement au 4ème trimestre il a été observé une véritable accélération : celle-ci, qualifiée de "spectaculaire" par Crédit Logement, organisme de caution qui garantit un bon tiers des prêts immobiliers, est attribuée :
- pour le neuf à l'annonce à partir de 2011 de conditions moins favorables pour le "Scellier",
- pour les primo-accédants au souhait de profiter du cumul de l'ancien prêt à taux zéro (PTZ) et du crédit d'impôt au titre des intérêts d'emprunt, tous deux remplacés à compter de 2011 par le "PTZ+", souvent moins favorable (90.000 "anciens PTZ" ont été délivrés au 4ème trimestre 2010 contre 60.000 au même trimestre un an avant...),
- et pour les autres accédants au souhait de profiter du crédit d'impôt avant sa suppression.
L'effet d'anticipation est estimé à 7,5 milliards dans ce chiffre de la production réalisée en 2010, qui manqueront bien entendu dans celle de 2011...
D'où la prévision d'un "trou d'air" au premier semestre, amplifié probablement par un démarrage lent du PTZ+ dû à l'impréparation des banques, mais pas suffisant cependant, en l'absence d'autre accident comme une remontée brutale des taux d'intérêts - peu probable - pour casser le marché et le mouvement de fond de la hausse des prix.
Autre caractéristique de la fin d'année 2010 : le redémarrage du marché de l'achat-revente, et le retour en conséquence sur le marché de catégories plus aisées (les "CSP+", cadres et professions libérales, et en revenu les plus de 5 SMIC), et relativement plus âgées, tirant vers le haut le montant moyen des opérations réalisées et le montant moyen de l'apport personnel.
Les taux d'intérêt ont fini l'année à 3,31% en moyenne, en légère remontée par rapport à un point bas atteint de 3,27%. Il est probable que ces niveaux ne seront plus atteints avant longtemps, la tendance étant à la remontée, mais celle-ci dépendra de la capacité des banques à se financer et de l'effet du resserrement des conditions de fonds propres minimaux qui leur seront imposées en 2001 comme suite à la négociation internationale dite "Bâle III". Selon le professeur Mouillart, une hausse modérée sera sans effet sur le niveau des prix, le marché étant encore capable de les absorber grâce aux "secondo-accédants", qui ont réalisé de belles plus-values. A noter que la durée des crédits s'est maintenue relativement stable, laissant aux acquéreurs le plein bénéfice de la baisse des taux d'intérêt.
Tout ceci se passe cependant dans un contexte où les revenus moyens augmentent modérément, et en tous cas moins que les prix de l'immobilier, ce qui entraîne une augmentation continue du coût relatif des opérations réalisées, exprimé en années de revenus (4,59 années dans le neuf, soit plus qu'en 2007, et 4,64 années dans l'ancien, soit un peu moins qu'en 2007), et une baisse concomitante du ratio de solvabilité des acquéreurs. Mais cela reste "tenable", le niveau des prix des logements après correction de la progression moyenne des revenus et des conditions de crédit étant resté proche de ce qu'il était il y a 10 ans, et même de 30% inférieur à ce qu'il était en 1990, juste avant la précédente crise...
Ce qui fait dire à Michel Mouillart que, quoiqu'on puisse penser du marché de l'immobilier, et notamment qu'il produit de la ségrégation et de l'exclusion, il est loin de son point de rupture, et qu'il y a encore suffisamment de catégories d'acquéreurs capables de faire face à une poursuite de la hausse !
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Lancement des nouveaux transports du Grand Paris et de la modernisation
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27/1/2011
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Le ministre de la Ville, Maurice Leroy et le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon ont présenté le 26 janvier un protocole d'accord entre l'Etat et la région, permettant le déblocage de la réalisation du réseau de transports du Grand Paris. Cet accord prévoit 32,4 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2025 dans les transports franciliens. Deux projets concurrents sont fusionnés, après que la rivalité entre le gouvernement et la région Ile-de-France se soit aplanie une fois passées les élections régionales et la reconduction de la majorité du conseil régional et le départ de Christian Blanc dans les conditions que l'on sait : le projet Arc Express de la région, et le réseau du Grand Paris ; il y aura désormais le projet du "Grand Paris Express".
C'est le projet phare : la réalisation d'un métro automatique en rocade autour de Paris. Selon le protocole, "les points d'accord portent sur la reprise des éléments convergents des projets Réseau du Grand Paris et Arc Express, permettant une desserte fine et équilibrée des territoires".
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, présente lors de la conférence de presse, a par ailleurs annoncé la mobilisation d'1,084 milliard d'euros pour les actions les plus urgentes entre 2010 et 2013 dédiées à la modernisation des transports actuels. Le préfet de région a été mandaté pour négocier un contrat particulier avec la région, portant notamment sur :
- le prolongement d'Eole à l'ouest de La Défense, qui permettra de relier la gare Haussmann-Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie, en passant par le secteur de La Défense ;
- la modernisation des RER C et D, qui prévoient des aménagements d'infrastructures et des offres nouvelles de desserte ;
- le prolongement du tramway T3 entre la porte d'Asnières et la porte de la Chapelle, ainsi qu'aux premières études sur la tangentielle est et sur la réalisation d'un transport en commun en site propre (TCSP) sur la RN20 entre Massy et Arpajon.
La désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14 est également mentionnée.
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De grands acteurs du bâtiment créent une fondation pour un habitat solidaire
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27/1/2011
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Au départ il y a l'initiative de l'Union des Constructeurs Immobiliers (UCI) qui rassemble l'ensemble des acteurs de la construction immobilière au sein de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), et de la FFB elle-même. Selon ses promoteurs, elle est partie du constat que la France compte 8 millions de personnes pauvres, soit 13,4% de la population dont le niveau de vie est inférieur à 908 € pour une personne seule, que parmi elles, 1,7 million de travailleurs économiquement pauvres, subissant les effets du sous-emploi et du temps partiel, vivent au quotidien les problèmes de mal-logement et de précarité énergétique, que parallèlement, les dépenses liées au logement occupent une place majeure dans le budget des ménages - en 2008, ceux-ci y ont consacré 22,6% de leur revenu disponible brut, soit deux fois plus que pour l'alimentation (11,5%) ou le transport (12,4%)-, qu'une fois les dépenses incompressibles effectuées (loyer, charges du logement, assurances, alimentation, transport, santé, éducation…), 10% des foyers les plus pauvres doivent faire face aux autres dépenses avec un budget proche de 80€, et que dans ces conditions, ils sont de plus en plus nombreux à éprouver des difficultés à payer leur loyer et à chauffer convenablement leur logement.
Pour contribuer à la lutte contre l'accroissement du mal-logement et de la précarité énergétique des travailleurs pauvres, les initiateurs se sont attachés les partenariats de Cimbéton, de GrDF, de l'Institut Technique de l'Union des Constructeurs Immobiliers et de Vinci Construction France. Placée sous l'égide de la Fondation de France, et forte des 800 membres qui composent l'UCI-FFB (constructeurs de maisons individuelles, promoteurs immobiliers, aménageurs/lotisseurs et rénovateurs énergétiques), la Fondation a vocation à s'investir pour prendre en compte les problématiques des plus démunis dans trois domaines principaux : l'accès au logement, l'accès à la propriété et la précarité énergétique.
La Fondation pour un Habitat Solidaire a défini un programme d'actions articulé autour de 7 missions principales :
- mener des recherches en faveur d'une meilleure accession à la propriété des travailleurs pauvres,
- favoriser une meilleure coexistence entre parc locatif social et logement neuf privé,
- favoriser une meilleure mixité des citoyens,
- favoriser une meilleure mixité entre densité et territoire durable pour une utilisation raisonnée de l'espace,
- rechercher des solutions contre la précarité énergétique dans l'habitat,
- développer des solutions innovantes en matière de création de logements pour les plus démunis,
- mettre à disposition des logements solidaires.
La Fondation pour un Habitat Solidaire soutiendra des projets associatifs. Les appels à projets sont disponibles sur le site de la Fondation www.habitat-solidaire.org
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Les Français se désintoxiquent du crédit à la consommation mais sont toujours accros au crédit immobilier
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26/1/2011
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Selon l'Observatoire des crédits aux ménages (1), de la Fédération bancaire française (FBF), 49,5 % des ménages français avaient un crédit en 2010. Un taux en baisse par rapport à 2009 (50,8%), causé par le recul des crédits à la consommation, alors que le taux de diffusion des crédits immobiliers aux ménages s'est quasiment stabilisé.
Le taux de détention de crédit immobilier se maintient à un haut niveau : en 2010, 30,5 % des ménages avaient un crédit immobilier, un niveau pratiquement stable par rapport à l'année précédente (30,8 %). La part des accédants à la propriété reste importante : 23,2% fin 2010, soit l'un des taux les plus importants de ces dernières années. Les dispositions prises par les pouvoirs publics associées aux conditions de crédit attractives proposées par les établissements de crédit (taux d'intérêt, durée de crédit...) ont continué à encourager les ménages à souscrire ce type de crédit.
Selon l'observatoire, les ménages ont une meilleure perception sur leur situation financière : en 2010, les ménages détenant des crédits sont plus nombreux à se considérer "comme à l'aise ou à considérer que leur budget est suffisant" : 54,7 % en 2010, contre 50 % en 2008. Et la part de ceux qui estiment que leur situation s'est dégradée a baissé : 40,4% en 2010 contre 48,7% en 2008 et 43,3 % en 2009.
Toutefois, la prudence persiste pour les intentions de recours aux crédits en 2011 : les ménages français sont moins nombreux à déclarer avoir l'intention de souscrire un crédit dans les six prochains mois, y compris un crédit immobilier : 4,8% de l'ensemble des ménages contre 5,6% en 2009 envisagent d'y recourir dans les prochains mois. Il semble en effet que les ménages aient été très nombreux à réaliser leurs projets immobiliers par anticipation fin 2010, du fait de conditions de crédit attractives, mais aussi pour bénéficier de certains avantages avant leur disparition ou leur réduction au 1er janvier 2011 (crédits d'impôt, avantages liés au dispositif Scellier). Les demandes pourraient donc être moins nombreuses en ce début d'année d'autant que les incertitudes sur l'avenir du marché immobilier (annonce de hausse de prix, remontée des taux...) pourraient faire hésiter les futurs emprunteurs.
(1) Enquête annuelle réalisée par la SOFRES en novembre 2010 auprès d'un échantillon de 8813 ménages.
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Copropriété : vers la possibilité de transmission par voie électronique des documents
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26/1/2011
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L'UNIS (Union des Syndicats de l'Immobilier), un des principaux syndicats professionnels de syndics de copropriété a lancé une pétition nationale en faveur de la convocation aux assemblées générales de copropriété par e-mail, et plus généralement la transmission électronique de tous les documents destinés aux copropriétaires (procès-verbaux, appels de fonds, notifications diverses, etc.).
L'objectif de faire pression sur les pouvoirs publics pour faire évoluer des textes serait-il en passe d'être atteint ? C'est ce que laisserait croire une réponse ministérielle publiée le 18 janvier (1), reconnaissant que "la possibilité de recourir, pour les notifications en matière de copropriété, à un dispositif électronique permettant de garantir la preuve d'envoi, l'intégrité du document, l'identité du destinataire et la preuve de réception constitue un champ essentiel de l'évolution du droit de la copropriété", et indiquant qu'une "réflexion sur cette question est actuellement menée avec les acteurs de la copropriété, à laquelle le ministère de la justice et des libertés, ainsi que le secrétariat d'État chargé du logement, sont associés"...
(1) Rép. min. n° 92803 : JOAN, 18 janvier 2011
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Les Français sont pour les énergies renouvelables mais...
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26/1/2011
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L'ADEME a publié le 20 janvier les résultats de son baromètre annuel sur les Français et les énergies renouvelables. Dans l'édition 2010 (1), 97% des sondés se déclarent toujours favorables à leur développement, un chiffre stable depuis plusieurs années. 44% des personnes interrogées considèrent la possibilité de produire de l'électricité à domicile à partir d'énergies renouvelables intéressante, 28% d'entre eux la jugent même très intéressante.
Commentant cette étude, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie et du développement durable, estime qu'elle montre que le soutien des Français aux énergies renouvelables reste sans faille. "Ces nouvelles énergies devront, en 2020, représenter 20% de notre consommation d'énergie et marquent le début d'une formidable aventure industrielle", a-t-elle ajouté.
Quand on leur demande quelle énergie renouvelable la France devrait développer en priorité, les Français sont 61% à donner la primeur à l'énergie solaire (68% en 2009) et 53% à l'éolien (43% en 2009). Ces deux énergies ont la meilleure image. Suivent l'hydraulique (20%) et la géothermie (19%). Les énergies renouvelables sont appréciées majoritairement pour leurs avantages environnementaux (83%) puis économiques (52%).
Le taux d'équipement augmente : 18% des Français déclarent posséder un appareil permettant d'utiliser une énergie renouvelable, qui se trouve être pour 55% d'entre eux une installation permettant de se chauffer au bois, tels qu'un poêle à bois ou une cheminée. Mais il faut noter la progression des installations solaires (+13%) et des pompes à chaleur (+5%). Contrairement à l'appréciation générale portée sur les énergies renouvelables, le choix d'un équipement est motivé en priorité par la nécessité de faire des économies, mais pour la première fois le souhait de minimiser son impact sur l'environnement vient en second, avant l'amélioration du confort.
Parmi les Français qui ne disposent pas encore d'un équipement permettant d'utiliser une source renouvelable, 85% jugent intéressantes les offres existantes, en particulier en matière de solaire (71%) et, dans une moindre mesure, de géothermie (17%). Mais les freins liés à l'installation de ces équipements se font plus sensibles : le coût de l'installation tout d'abord, perçu comme trop élevé (cité par 45% des répondants, en hausse de 11 points par rapport à 2009) et les difficultés techniques perçues liées à l'installation (citées par 44% des répondants, en augmentation de 8 points par rapport à 2009). Le retour sur investissement, notamment des installations solaires, est moins évident ; l'augmentation du nombre de contentieux entre particuliers et professionnels des filières a également eu un impact...
(1) étude sur les Français et les énergies renouvelables réalisée pour le compte de l'ADEME par le Cabinet BVA au moyen de 1.012 entretiens téléphoniques auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 18 ans et plus, menés entre le 13 et 25 septembre 2010.
Cette même étude a déjà été réalisée en 2004, 2005, 2006, 2008 et 2009.
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L'OCDE dénonce l'inédéquation des politiques du logement et leur responsabilité dans la crise financière de 2008
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26/1/2011
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Une mauvaise gestion des marchés du logement a joué un rôle décisif dans le déclenchement de la récente crise financière mondiale et pourrait freiner la reprise, suggère une étude publiée le 20 janvier par l'OCDE. Elle présente aux gouvernements une feuille de route pour la mise en œuvre de politiques du logement plus saines.
L'étude intitulée "Le logement et l'économie : des politiques à rénover" montre que des réformes portant sur la réglementation du secteur financier, la fiscalité, l'urbanisme, les dispositions applicables au marché locatif et l'offre de logement social peuvent apporter des améliorations aussi bien au secteur immobilier qu'à ses retombées sur l'économie dans son ensemble.
"Les pays de l'OCDE ont constaté les dommages causés par des politiques mal conçues à travers leurs effets sur les marchés du logement" a déclaré M. Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE. "Au moment où nous cherchons de nouvelles sources de croissance, où nous cherchons à restaurer la croissance dans les secteurs financiers, où nous cherchons à rendre nos économies plus vertes, les politiques liées au logement peuvent avoir un grand impact sur notre avenir".
L'OCDE a constaté qu'au cours des deux dernières décennies la facilité d'accès au crédit a amplifié l'instabilité des prix, qui s'est traduite par des poussées des prix réels du logement de 90% ou plus dans de nombreux pays au cours de la période étudiée.
La déréglementation et l'innovation sur les marchés hypothécaires – jointes à des mécanismes de contrôle inadaptés– ont contribué à un assouplissement notable des normes en matière de prêt, à une augmentation des prêts improductifs et à la crise des sub-primes (crédits hypothécaires à haut risque). Il est heureux que Nicolas Sarkozy, qui avait proné cette approche dans sa campagne électorale, n'ait pas eu le loisir de l'appliquer en France, ce qui a somme toute limité les dégâts !
Le rapport, correspondant à un chapitre de la publication de l'OCDE Objectif Croissance à paraître prochainement, montre qu'à l'avenir les innovations sur les marchés des crédits hypothécaires devront s'accompagner d'une supervision plus stricte et de réglementations prudentielles plus rigoureuses.
Le rapport montre par ailleurs comment des politiques favorisant l'accès à la propriété du logement par rapport au recours au marché locatif ont réduit la mobilité résidentielle et professionnelle. C'est en particulier le cas pour les ménages qui ont contracté des crédits hypothécaires et dont la valeur du patrimoine est devenue négative du fait de la crise. La faiblesse de la mobilité risque de compromettre la reprise des créations d'emplois qui est en cours.
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universimmo.com
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