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Une sélection d'actualité sur l'immobilier chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour…


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Brèves : 
 Drame lors de l'expulsion d'une locataire - 8/9/2008
 Les loyers du marché locatif privé baissent dans plusieurs grandes villes - 3/9/2008
 Réglementation des usages des eaux de pluie récupérées - 3/9/2008
 Evacuation des fumées dans les maisons individuelles : une circulaire rappelle les constructeurs à l’ordre - 2/9/2008
 Le gouvernement va créer un prêt à taux zéro pour les économies d'énergie - 2/9/2008
 Forte augmentation des taux d'intérêt pour les crédits immobiliers de longue durée - 29/8/2008
 Financement du RSA : tollé des propriétaires et des professionnels contre la taxe sur les revenus fonciers - 28/8/2008
 Les vendeurs de piscines à la peine - 28/8/2008
 Les revenus du patrimoine, dont les loyers, taxés pour financer le RSA ? - 27/8/2008
 Accentuation de la chute des ventes de logements neufs et des mises en chantier - 26/8/2008

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Drame lors de l'expulsion d'une locataire

8/9/2008 
Il s'est produit à Istres (Bouches du Rhône) le 2 septembre 2008 : une jeune femme de 33 ans, mère de trois enfants est décédée des suites de sa défenestration. Elle venait de se jeter dans le vide pour échapper aux forces de l'ordre qui venaient procéder à son expulsion par suite du non-paiement de son loyer.


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Les loyers du marché locatif privé baissent dans plusieurs grandes villes

3/9/2008 
C'est ce qui ressort des chiffres présentés par les animateurs de l'observatoire CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux), qui rassemble des références de location du marché privé sur désormais 940 villes dans toute la France(1) : si globalement pour la France entière les loyers de marché - nouvelles locations et relocations - ont continué à augmenter en moyenne de 2,1% sur les 8 premiers mois de 2008 par rapport aux 8 premiers mois de 2007, ils s'affichent désormais en baisse dans plusieurs grandes métropoles comme Lyon (-0,6%), Marseille (-0,8%), Strasbourg (-1,2%), Nice (-1,9%), Bordeaux (-2,6%) ; encore que concernant Marseille et Lyon, la baisse soit le fait de quelques arrondissements : à Marseille les 7ème et 8éme pour moins de 2%, les 5ème et 6ème pour un peu plus de 4% et le 13ème pour plus de 6%, alors qu'à l'inverse les autres arrondissement restent en hausse avec les 2ème et 15ème à plus de 6% et le 14ème à plus de 10% ! A Lyon la baisse est le fait des 2ème (moins de 1%), 5ème (un peu plus de 2%) et 1er (près de 6%), alors que les 4ème, 6ème, 7ème et 8 ème sont en très légère hausse (moins de 2%), et par contre le 9ème en hausse de 8% !

Même phénomène à Paris, en hausse globalement de 3,2%, donc au dessus de la moyenne, mais où les 1er, 3ème, 9ème et 13ème sont en baisse légère (moins de 2%) et les 4ème et 6ème en baisse plus forte : -3,3 et -8,5% respectivement ; a contrario, si les 2ème, 7ème, 8ème, 10ème, 16ème et 20ème sont en hausse légère (moins de 2%), les 12ème et 15ème affichent entre 2 et 4% de hausse, les 9ème, 11ème, 14ème et 17ème affichent entre 4 et 6%, et deux arrondissement continuent à flamber : le 18ème avec +6,3% et le 5ème avec +10% !

Globalement, les villes où les loyers baissent sont encore minoritaires (23,6%) ; il y en a même moins qu'en 2007, mais elles pèsent désormais plus lourd !

Parmi les grandes villes ou métropoles qui continuent à augmenter sensiblement, citons Bourges (+8,3%), Lille (+5%), St Etienne (+5%), Toulon (+2,9%), Angers (+2,7%), Avignon (+2,6%), Toulouse (+2,5%), Nantes (+2%), Nîmes (+1,9%), etc.

Le taux de hausse s'avère indépendant du niveau atteint par les loyers au m2 : il y a à peu près autant de villes à faibles loyers qui augmentent fortement que telles villes qui voient leurs loyers stagner voire baisser, et réciproquement, on trouve autant de villes à forts loyers qui continuent à augmenter , que de telles villes dont les loyers plafonnent ou redescendent...

Il n'en reste pas moins que la tendance est bien à la décélération, que ce soit pour l'ensemble des loyers de marché, dont la hausse est maintenant très en dessous de la moyenne constatée sur les 10 dernières années (+3,7% en moyenne entre 1998 et 2008), que - certes de manière moins spectaculaire - pour les loyers de relocation (comparaison entre le loyer du locataire sortant et celui du nouveau locataire), dont la hausse se situe à 6,3%, taux de hausse correspondant exactement à la moyenne des 10 dernières années après avoir connu des pics à +7% en 2001, 2002 et 2004.

Autres signes des temps : l'effort d'amélioration des logements augmente, la proportion des relocations avec travaux lourds de rénovation ou d'amélioration du confort) passant de 23,6% des relocations à près de 28% ; par ailleurs, probablement en raison du faible niveau de moral des ménages et du sentiment d'incertitude sur l'avenir relevé de manière croissante au cours de l'année 2008, le taux de mobilité chute à 28,7% en moyenne (41 mois de présence moyenne d'un locataire dans un logement), ce qui donne un nombre de locations en régression de 6,5% en un an et de 11,4% par rapport à 2004, dernière année à forte mobilité (30,2%). Sur un total de 1.650.000 locations par an, cela fait une baisse 100.000 locations en un an...

Là encore, la chute de mobilité n'est pas forcément corrélée avec le niveau atteint par les loyers : si elle a baissé fortement en Ile-de-France où on dépasse les 17 euros le m2 (près de 22 à Paris intra muros), et en région PACA, 2ème région la plus chère où les loyers dépassent 12 euros le m2 (mais 14,8 à Cannes...), elle est faible aussi en Franche Comté, région la moins chère de France (moyenne des loyers à 6,7 euros le m2) ! Elle reste forte dans des régions à forte densité de villes universitaires (Basse Normandie, Poitou Charentes) où elle continue à se situer à 44-45%, soit un déménagement en moyenne tous les 2 ans !

Enfin l'observatoire CLAMEUR met en évidence le caractère très relatif de la "chèreté" des loyers du parc privé : 40% des locations sur la France entière se font à un niveau de loyer inférieur ou égal aux plafonds de loyer imposés au parc social (certes de la catégorie la plus haute : celle relevant des PLS, ou prêts locatifs sociaux, parc auquel au passage 82% des ménages français peuvent prétendre de par leur niveau de ressources !). Il est vrai que c'est surtout grâce aux villes petites et moyennes et hors Ile-de-France ; dans les grandes métropoles comme Bordeaux, Nantes, Rennes, Strasbourg ou Toulouse, ce taux tombe à 20%, et il n'est plus plus que de 12,5% à Lille, Lyon et Marseille, et de moins de 5% à Paris...


(1) L'observatoire CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux) rassemble des références de location du marché privé fournies ses membres fondateurs à savoir l’ANAH (Agence nationale de l'habitat), la CNAB (Confédération nationale des administrateurs de biens), le groupe d'administration de biens Foncia, le SNPI (Syndicat national des professionnels de l'immobilier) et l’UNPI (Union nationale de la propriété immobilière), rejoints par la fédération des promoteurs constructeurs (FPC), la fédération française du bâtiment (FFB), Habitat et Développement (SIRES), la Foncière Logement, des promoteurs, des administrateurs de biens, des réseaux d'agences, le site Seloger.com, etc. Le professeur Michel Mouillart, de l'université Paris X Nanterre en assure la direction scientifique - site de CLAMEUR


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Réglementation des usages des eaux de pluie récupérées

3/9/2008 
Encouragée par un crédit d'impôt au titre de la résidence principale, institué par la loi du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques, la récupération des eaux de pluie restait encore à encadrer quant aux usages autorisés des eaux récupérées ; c'est aujourd'hui chose faite avec un arrêté publié le 29 août au Journal Officiel. Le texte fixe les conditions d'usage de l'eau de pluie récupérée en aval de toitures inaccessibles, dans les bâtiments et leurs dépendances, ainsi que les conditions d'utilisation, d'entretien et de surveillance des équipements nécessaires à leur récupération et utilisation.

Les usages domestiques extérieurs au bâtiment sont relativement libres, à une restriction près, concernant l'arrosage des espaces verts accessibles, qui devra être effectué en dehors des périodes de fréquentation du public.

Par contre, les usages domestiques intérieurs sont davantage limités.
Seules les eaux collectées à l'aval de toitures inaccessibles autres qu'en amiante-ciment et en plomb pourron être utilisées, et uniquement pour "l'évacuation des excrétas et le lavage des sols". L'utilisation dans les lave-linge est envisagée "à titre expérimental" et sous réserve de mise en œuvre de dispositifs de traitement de l'eau adaptés, déclarés auprès du ministère en charge de la santé, qui devra exercer un suivi des expérimentations...

En tout état de cause, ces utilisations sont interdites au sein des établissements de santé et établissements, sociaux et médicaux – sociaux, hébergement de personnes âgées, cabinets médicaux, cabinets dentaires, laboratoires d'analyses de biologie médicale et des établissements de transfusion sanguine, et enfin crèches, écoles maternelles et élémentaires.

L'arrêté précise aussi que les usages professionnels et industriels de l'eau de pluie sont autorisés à l'exception de ceux qui requièrent l'emploi d'eau destinée à la consommation humaine telle que définie au Code de la santé publique.

Pour éviter tout risque sanitaire, l'arrêté détaille avec précision l'installation nécessaire à l'utilisation de l'eau de pluie. Le raccordement du réseau d'eau de pluie avec le réseau de distribution d'eau destinée à la consommation humaine est interdit et, à proximité immédiate de chaque point de soutirage d'eau impropre à la consommation humaine, est implantée une plaque de signalisation qui comporte la mention "eau non potable" et un pictogramme explicite.

Pour l'usage domestique intérieur de l'eau de pluie récupérée, ces obligations sont logiquement complétées par un dispositif de filtration, une protection contre les élévations de températures et l'affichage de la mention eau non potable sur les canalisations. Concernant les bâtiments à usage d'habitation ou assimilés, la présence de robinets de soutirage d'eaux distribuant chacun des eaux de qualités différentes est interdite dans la même pièce à l'exception des caves, sous-sols et autres pièces annexes à l'habitation.

Afin de faciliter la maintenance, les réservoirs de stockage doivent être accessibles. En prévision d'une forte pluviométrie, un système de trop plein doit permettre d'évacuer le débit maximal d'eau de pluie.

Enfin, le propriétaire, personne physique ou morale, d'une installation distribuant de l'eau de pluie à l'intérieur de bâtiments est soumis à des obligations d'entretien : évacuation régulière des "refus de filtration", vérification semestrielle de la propreté, la signalisation et la déconnexion du réseau d'eau de pluie avec le réseau d'eau potable, nettoyage annuel des filtres et des cuves de stockages . Afin de consigner ces opérations, un carnet sanitaire devra être tenu à jour.


(1) le crédit d'impôt concerne les dépenses d'installation de dispositifs de récupération et de traitement des eaux pluviales payés entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009 dans le cadre de travaux réalisés dans un logement achevé, intégrés à un logement acquis neuf ou intégrés à un logement acquis en l'état futur d'achèvement ou que le contribuable fait construire, achevé entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009 (taux de 25%)

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Evacuation des fumées dans les maisons individuelles : une circulaire rappelle les constructeurs à l’ordre

2/9/2008 
Afin de permettre aux propriétaires de recourir à d'autres modes de chauffage, les maisons individuelles chauffées à l'électricité (convecteurs, panneaux rayonnants, radiateurs à inertie, plafonds ou planchers rayonnants, systèmes de chauffage à air alimentés par un générateur électrique) qui ont fait l'objet d'une demande d'autorisation de construire ou d'une déclaration préalable déposée à compter du 1er septembre 2006 doivent être équipées d'un système d'évacuation des fumées vertical, pouvant être raccordé aux installations de chauffage au gaz et aux foyers fermés à bois ou à biomasse.

Un arrêté du 31 octobre 2005 publié au JO du 15 novembre 2005 impose au constructeur de prévoir un passage du conduit dans les planchers des niveaux intermédiaires.

Les services de l'Etat ayant constaté une mauvaise application de l'arrêté, une circulaire du 24 juin apporte quelques précisions : le système d'évacuation des fumées (autrement dit d'un conduit de fumée) doit comporter une souche en toiture et un conduit d'évacuation vertical qui doit partir du plancher intermédiaire le plus bas jusqu'à la sortie de toit. Ce conduit doit donc traverser tous les planchers hauts et intermédiaires entre la souche en toiture et le niveau chauffé le plus bas.

Par ailleurs, afin d'être compatible avec le raccordement d'appareils de chauffage à combustible solide, liquide ou gazeux, le conduit doit être marqué CE et désigné T 450 (classe de température) et G (résistant au feu de cheminée). Enfin, il est rappelé qu'en l'absence de raccordement d'un appareil, le conduit doit être obturé par un dispositif spécifique en assurant l'éanchéité à l'air.


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Le gouvernement va créer un prêt à taux zéro pour les économies d'énergie

2/9/2008 
Un "éco-prêt" à taux zéro sans condition de ressources, une majoration du prêt à taux zéro pour les primo-accédants et un doublement du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt au titre de l'acquisition ou la construction de l'habitation principale : telles sont les mesures annoncées par le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (MEEDDAT) dans le cadre des travaux préparatoires du budget 2009. Malgré la résistance de Bercy, l'éco-prêt pourrait financer un "bouquet" de travaux améliorant les performances énergétiques des maisons ou des logements à hauteur d'un plafond de 30.000 euros. La mesure, dont le coût budgétaire pour l'Etat est évalué à plus de 1 milliard d'euros par an, est prévue pour durer du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014. Le montant des travaux pris en compte serait plafonné à 300 euros par mètre carré, et leur nature devra répondre à certaines normes à définir par décret. Seront financés, selon les indications données des programmes de travaux associant, par exemple, une rénovation de toiture, des changements de fenêtres et l'installation d'une chaudière écologique.

Il est également indiqué qu'un tel prêt ne sera pas cumulable avec le crédit d'impôt afférent à l'habitation principale accordé actuellement pour les dépenses en faveur du développement durable. En revanche, il sera ouvert aux détenteurs du PTZ pour les primo-accédants. Actuellement plafonné en fonction de la composition de la famille, celui-ci sera assorti d'un bonus supplémentaire pouvant atteindre 20.000 euros, à condition d'acquérir un logement "basse consommation", le total n'excédant pas 32.000 euros.

Enfin, il est envisagé de faire passer à 40% le taux du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt au titre de l'acquisition ou la construction de l'habitation principale, lorsque celle-ci porte sur un logement économe en énergie, tel qu'un logement dont la consommation énergétique est inférieure à 50kWh/m2 par an. "Les derniers arbitrages seront rendus d'ici le 24 septembre", date de la présentation du projet de loi de finances 2009 en conseil des ministres" a indiqué une source au ministère du budget citée par l'AFP. Concrètement, un couple sans enfant pourrait déduire 21.000 euros d'impôts en sept ans, s'il emprunte pour acheter un appartement dont la consommation est basse, au lieu de 9.000 euros pour un appartement normal, a calculé Le Figaro sur la base de ces informations.

Rappelons aussi que l'ANAH va créer à partir du début 2009 deux "éco-primes" destinées aux propriétaires en contrepartie de travaux portant sur la performance thermique globale des logements.


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Forte augmentation des taux d'intérêt pour les crédits immobiliers de longue durée

29/8/2008 
Selon le courtier en crédits Empruntis, l'écart entre les taux des prêts immobiliers se creuse selon la durée des prêts accordés et l'attrait que l'emprunteur présente pour la banque prêteuse : 4,50% pour une durée de 7 ans dans le meilleur cas contre 6,40% pour une durée de 30 ans dans les cas les moins favorables ! Sur cette durée, le taux le plus favorable est désormais de 5,30%.

Une nouvelle hausse des a été enregistrée au cours de la dernière quinzaine du mois de juillet et de la première quinzaine du mois d'août, mais elle est moins marquée que précédemment. Entre juillet 2008 et août 2008, l'écart moyen de taux d'intérêt se monte à 0,10 point. Cet écart n'est pas neutre. Pour un prêt d'un montant de 200.000 euros sur 20 ans accordé à 5,35% au lieu de 5,25%, au final, le crédit vaut 2.687 euros plus cher.

Les prêts immobiliers ne sont pas non plus distribués à des taux identiques suivant les régions. L'écart constaté entre la région la moins chère et la plus chère s'élève à :

- 0,45 point pour un prêt d'une durée de 7 ans, avec un taux de 4,50% en Méditerranée et de 4,96% à l'Est et à 4,95% dans le Nord ;

- 0,30 point pour un prêt d'une durée de 15 ans, avec un taux de 5,10% en région Méditerranée et de 5,40% à l'Est et dans le Nord ;

- 0,25 point pour un prêt d'une durée de 20 ans, avec un taux de 5,20% en Méditerranée et de 5,45% à l'Est et dans le Nord.

Ces différences peuvent s'expliquer par des différences d'intensité de la concurrence entre les réseaux bancaires suivant les régions, mais aussi sur la capacité de certaines caisses régionales des réseaux mutualistes à financer les crédits immobiliers avec des ressources propres, et donc à meilleur coût que sur les marchés de capitaux, plutôt agités en ce moment...

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Financement du RSA : tollé des propriétaires et des professionnels contre la taxe sur les revenus fonciers

28/8/2008 
Comme on pouvait s'y attendre, le projet annoncé par le président de la République de financer le revenu de solidarité active (RSA) par une taxe, qualifiée pudiquement de "prélèvement supplémentaire", de 1,1 % sur les revenus du capital, dont les revenus fonciers, le prélèvement global sur ces revenus (CSG etc.) en sus de l'impôt sur le revenu passant de 11% à 12,1 %, passe mal !

L'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière), qui revendique plus de 240.000 adhérents propriétaires, en général bailleurs, crie à la trahison : "le Gouvernement de droite après la suppression de l'abattement forfaitaire, la réduction du dépôt de garantie à 1 mois, la multiplication des diagnostics obligatoires, va frapper une nouvelle fois l'immobilier en taxant encore plus les revenus fonciers", dénonce un communiqué qui ajoute que "les propriétaires s'en souviendront lors des choix décisifs pour l'avenir du pays. Ils n'acceptent pas d'être trahis constamment"...

Pour l'UNPI, qui n'avait déjà pas avalé le report de la promesse de supprimer l'ISF, imposition honnie des propriétaires immobiliers, "le président de la propriété pour tous, porte un nouveau coup au droit de propriété et fragilise directement les propriétaires bailleurs qui, cette fois, se détourneront complètement de l'investissement immobilier". "La perspective d'un logement pour tous n'est pas pour demain !", ajoute le communiqué.

Les professionnels montent aussi au créneau. La FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier), qui représente près de 10.000 agents immobiliers et administrateurs de biens, qualifie la mesure de "geste fiscal inconséquent", et appelle à "une réflexion de fond sur le statut de l'investisseur et du bailleur, qui viendrait enfin stabiliser les règles du jeu et rassurer les ménages français, propriétaires comme locataires".

Elle reproche à cette décision de "réduire encore le rendement de l'investissement locatif, déjà lourdement pénalisé par la fiscalité en vigueur et par des niveaux de loyers contraints depuis 3 ans par la baisse du pouvoir d'achat".

La FNAIM rappelle que 80% des propriétaires bailleurs qui constituent le parc locatif privé existant ont pour patrimoine un ou deux logements, généralement acquis pour préparer leur retraite. "Après la réduction du dépôt de garantie de 2 à 1 mois de loyer qui avait déjà ébranlé la confiance des propriétaires bailleurs, ce nouvel impôt risque définitivement de décourager les investisseurs qui étaient acquis à l'immobilier et de dissuader les vocations", indique-t-elle dans son communiqué, ajoutant que "les pouvoirs publics ne peuvent pas courir le risque d'une attrition du parc locatif privé, structurellement déficitaire en France. Elle aurait pour conséquence immédiate une tension sur les loyers, au détriment des locataires, et en particulier, les plus fragiles d'entre eux, les allocataires du RSA", observe-t-elle, non sans malice...

Même tonalité dans un communiqué commun de trois autres organisations de professionnels, la CNAB, le CSAB, et l'UNIT : elles jugent la mesure "particulièrement inopportune dans le contexte actuellement préoccupant du marché immobilier, et ce, à un moment ou les travaux obligatoires et la rénovation énergétique des bâtiments monopolisent une bonne partie des ressources disponibles"...

Elles craignent que cette imposition supplémentaire, "alors même que l'évolution des loyers est déjà largement encadrée (nouvel IRL, reconduction du décret de blocage dans l'agglomération de Paris), porte en germe un retrait des investisseurs du secteur de l'immobilier
locatif", et qu'elle ne puisse que "freiner la lutte engagée contre la vacance des logements".

Les trois organisations s'étonnent aussi que "le gouvernement qui, par ailleurs, tente de pallier les effets néfastes de l'ISF, institue un dispositif qui va à l'encontre des objectifs affichés et contrarie les premiers résultats obtenus par la mise en place du bouclier fiscal"...



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Les vendeurs de piscines à la peine

28/8/2008 
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas : le chiffre de 98.000 bassins installés en 2007 ne sera probablement pas atteint en 2008 : d'après une estimation de la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), le marché serait au premier semestre 2008 en baisse de l'ordre de 20% par rapport à la même saison en 2007. Les raisons évoquées pour expliquer ces résultats sont d'une part, les mauvaises conditions climatiques observées au printemps 2008 et, d'autre part, la morosité ambiante liée à la perte de pouvoir d'achat. La piscine n'est manifestement plus, selon les professionnels, jugée comme un achat prioritaire pour de nombreux français qui ont été conduits à reporter leur projet de construction voire à l'abandonner...

La FPP croit cependant plus à une baisse conjoncturelle plus que structurelle : "tous les marchés subissent des fluctuations et le nôtre n'y échappe pas", commente Joëlle Pulinx, déléguée générale de la structure, dans des propos rapportés par le Moniteur, avant d'ajouter que le marché avait déjà connu un léger fléchissement en 2006...

La FFP annonce qu'elle va néanmoins tenter de convaincre les professionnels de changer leur discours envers les consommateurs, en privilégiant dans les argumentaires le caractère durable et valorisant du produit . Les professionnels compensent aussi la baisse du chiffre d'affaires de piscines nouvelles installées installées avec le lancement de projets de rénovation et les ventes d'accessoires ou de produits.



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Les revenus du patrimoine, dont les loyers, taxés pour financer le RSA ?

27/8/2008 
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans les médias alors que le financement du RSA (revenu de solidarité active) ne doit être annoncé par le président de la République, Nicolas Sarkozy, que le 28 août, et que le ministre du budget, Eric Woerth, ne le qualifie "pour l’instant" que comme "une piste sérieuse". Selon des informations révélées par le quotidien Les Echos dans son édition de ce jour, le président s'apprêterait à lancer "un message politique fort" au cours d'un déplacement à Laval en annonçant qu'il veut "mettre à contribution les revenus du patrimoine et de placement" ; seraient concernés les revenus de placement (dividendes, assurance-vie, etc...) et du patrimoine, dont les revenus fonciers, via un nouveau prélèvement de 1%.

Selon Les Echos, "la recette de cette contribution additionnelle, qui s'ajoutera aux 11% de prélévements sociaux existants (CSG, CRDS, contribution de 2%, cotisation solidarité autonomie de 0,3%) et qui touchera les revenus perçus en 2009 serait proche de 1,4 milliards d'euros".

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Accentuation de la chute des ventes de logements neufs et des mises en chantier

26/8/2008 
Ce n'est plus un ralentissement : c'est une véritable crise qui touche le secteur de la promotion immobilière de logements : selon les statistiques du ministère de l'écologie, qui a hérité des services de la statistique de la construction, un peu moins de 21.500 logements ont été vendus au deuxième trimestre 2008, soit 33,9% de moins qu'au deuxième trimestre 2007 ! Après avoir culminé au premier trimestre 2007, le volume des ventes poursuit donc sa baisse. Du troisième trimestre 2007 au deuxième trimestre 2008, le nombre de ventes s'élève à près de 106.000. Le recul est de 20,9 % par rapport aux quatre trimestres précédents. La chute touche également les appartements et les maisons. Elle dépasse même 50% dans cinq régions : Aquitaine, Lorraine, Midi-Pyrénées, Bourgogne, Limousin !

Au cours du deuxième trimestre 2008, 27.600 logements ont été mis en vente, soit une baisse de 26,4%, inférieure cependant à celle des ventes ; les promoteurs semblent toutefois adapter le rythme des mises en vente à celui des ventes : dans seize des vingt-une régions où les ventes sont en baisse, les mises en vente sont aussi en recul.

Le niveau général des ventes restant néanmoins inférieur à celui des mises en ventes, l'encours de logements neufs proposés à la vente continue de progresser. Au 30 juin 2008, il est de 110.500 logements, chiffre qui n'avait jamais été atteint. En un an, le délai moyen d'écoulement passe de 7 mois et demi à 14 mois pour le collectif et de 8 mois et demi à 15 mois pour l'individuel.

Entre le deuxième trimestre 2007 et le deuxième trimestre 2008, le prix moyen au mètre carré des logements en immeubles collectifs a augmenté de 3,7%. C'est un peu plus que dans l'individuel où le prix moyen du lot a progressé de 3,3%.

Les promoteurs cherchent à relativiser la crise en faisant remarquer que sur le nombre de logements neufs offerts à la vente, de 110.500 logements (dont 94 700 en collectif), seuls 3.250 logements sont terminés, soit 3,4% ; près de la moitié sont en cours de construction (42.807, soit 45,2%) et une moitié sont en projet (travaux non démarrés : 48.668 logements, soit 51,4 %).

Pour Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs de France (FPC), "cette régulation de l'offre montre les efforts des promoteurs pour s'adapter au marché mais laisse entier le problème de la satisfaction des besoins quantitatifs de logements" pour le pays.

La tendance persistante à la baisse, qui touchait jusqu'ici surtout la part des logements neufs achetés pour investissement locatif, atteint désormais la résidence principale ; elle conduit à prévoir un volume de ventes de 90.000 à 95.000 logements pour 2008, ce qui met fortement à mal les objectifs gouvernementaux en matière de construction de logements.



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