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Une sélection d'actualité sur l'immobilier chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour…


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Brèves : 
 Mal-logement : le rapport 2007 de la Fondation Abbé Pierre - 1/2/2007
 Location illégale de chambres de bonne : le réseau Orpi stigmatise... - 31/1/2007
 L'immobilier en bonne position dans les créations d'entreprises - 30/1/2007
 Une réforme de la protection juridique suit son chemin - 26/1/2007
 Le bâtiment serait-il aussi en train de se calmer ? - 26/1/2007
 Ne pas oublier le logement des étudiants - 24/1/2007
 L'achat immobilier fait-il intervenir une part d'irrationnel ? - 24/1/2007
 Assainissement : le gouvernement craint d'être condamné à de nouvelles amendes ! - 20/1/2007
 Le droit opposable au logement adopté par le conseil des ministres - 17/1/2007
 Hausse des prix : les notaires ne voient pas de baisse... - 17/1/2007

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Mal-logement : le rapport 2007 de la Fondation Abbé Pierre

1/2/2007 
Un Français sur dix est un mal-logé : c'est le triste constat que dresse le 12ème rapport de la Fondation, présenté en plein débat sur le "droit au logement opposable"(1) ! Il dresse le tableau d'une situation qui, selon ses auteurs, ne cesse de se dégrader et met en avant les paradoxes et les contradictions qui sous-tendent les politiques du logement : des chiffres de production record cohabitent avec une augmentation des personnes en difficulté de logement, faute d'une offre accessible. "Seuls 25% des logements construits sont destinés aux ménages modestes et pauvres, qui représentent pourtant les 2/3 de la population", indique la fondation en exergue.

Le rapport met l'accent sur l'existence de toute une frange de personnes et de familles "tapies dans des habitats-refuges où la précarité les a reléguées".

La fondation reproche aux politiques conduites au cours des cinq dernières années une absence de prise en compte "des plus faibles et des petits", et d'avoir laissé se creuser le fossé "entre les classes supérieures et les couches populaires".

La Fondation énonce dans le dernier chapitre de ce rapport des propositions qui insistent sur la nécessité de changer de cap en matière de politique du logement pour que les besoins sociaux les plus criants trouvent enfin des réponses adaptées : renforcement des contraintes pour l'application de l'article 55 de la loi "SRU" (passer de 20 à 25% de logements sociaux minimum dans toutes les communes), renforcement des obligations des Plans locaux d’urbanisme (PLU), élargissement de la taxe sur la vacance, augmentation de la part des logements réellement sociaux (PLUS et PLAI) et moins de PLS qui renvoient à des loyers plus "intermédiaires", donner une dimention encore plus sociale aux incitations fiscales à l'investissement locatif et aux interventions de l'ANAH, etc.


(1) Fondation Abbé Pierre : Rapport 2007 sur l’état du mal-logement


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Location illégale de chambres de bonne : le réseau Orpi stigmatise...

31/1/2007 
Comme suite à la médiatisation récente de la persistance à grande échelle de pratiques de location illégale de logements de surface inférieure au seuil fixé par le décret du 30 janvier 2002 (décret fixant les caractéristiques du "logement décent"), à savoir soit 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes, cas notamment de nombreuses "chambres de bonne", Bernard Cadeau, président du réseau Orpi, qui regroupe plus de 1.000 agences immobilières, réagit vivement et rappelle que son réseau a toujours refusé de cautionner ces pratiques.

Il indique que des consignes strictes sont adressées régulièrement aux membres du réseau pour refuser la prise de mandat de gestion de tels biens. Il regrette que certains s'y livrent, dans un "irrespect total des personnes agées et des étudiants, principales cibles de ces produits, et plus largement de tous ceux qui n'ont d'autres moyens de se loger que d'accepter de les louer"...

Si les organisations professionnelles ont toujours tenu à se démarquer des pratiques d'exploitation de la pénurie locative dans certaines grandes agglomérations, cette prise de position spontanée d'un dirigeant de réseau mérite néanmoins d'être saluée ! Il est vrai que les agences, qui risquent la mise en cause de leur responsabilité se livrent assez peu à la location de ces petites surfaces, l'essentiel s'effectuant de particulier à particulier et la plupart du temps de la main à la main...


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L'immobilier en bonne position dans les créations d'entreprises

30/1/2007 
L'immobilier a été, avec une augmentation de 50% du nombre de créations, un des secteurs les plus dynamiques en 2006 : c'est ce qui ressort d'une étude de l'INSEE parue le 26 janvier ! Sur les 233.000 nouvelles entreprises, trois secteurs d’activité se démarquent en effet et constituent le tiers des créations : le service aux entreprises, la construction et l’immobilier.

Concernant ce dernier secteur 52% d’entre elles sont des agences immobilières et 26% des entreprises exerçant des activités de promotion immobilière ou de transaction sur biens immobiliers propres (marchands de biens). Le nombre de créations dans ces deux catégories a augmenté respectivement de 35% et de 55% entre 2002 et 2006 !


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Une réforme de la protection juridique suit son chemin

26/1/2007 
Introduite par deux propositions de loi fusionnées, elle a été adoptée en première lecture par le Sénat le 23 janvier et arrive sur le bureau de l'Assemblée nationale. Elle vise à remédier à quelques anomalies relevées en 2002 par la commission des clauses abusives : notamment des conditions trop restrictives de mise en jeu de la garantie et un déséquilibre des relations entre les sociétés d'assurance, d'une part, les assurés et les avocats, d'autre part.

Les auteurs des propositions de loi les justifient par l'échec d'initiatives prises pour favoriser la transparence des contrats et mieux prendre en compte les attentes des consommateurs, ainsi que de discussions, sous l'égide du ministère de la justice, pour tenter, sans succès, de rapprocher les positions des avocats et des assureurs.

Le texte résultant de la fusion des deux propositions s'inscrit dans le cadre d'une démarche tendant à faciliter l'accès au droit et à la justice. Il précise les conditions dans lesquelles la garantie est engagée et clarifie les relations entre les parties en présence :

- la saisine de l'avocat par l'assuré est rendue obligatoire dès lors que la partie adverse est défendue par un avocat : il s'agit ainsi de rétablir l'égalité des armes en permettant à l'avocat d'intervenir dès la phase amiable, où interviennent le plus souvent les services juridiques de l'assureur ; l'assuré peut aussi solliciter une consultation juridique ou des actes de procédures avant même d'avoir déclaré le sinistre, sans que l'assureur puisse lui opposer la déchéance de garantie ; toutefois l'assureur ne serait pas tenu de prendre en charge les frais résultant des consultations ou des actes effectués par l'assuré préalablement à la déclaration du sinistre, sauf dans les cas où l'urgence aurait justifié ces démarches ;

- toujours pour éviter que ne soit trop facilement opposée la déchéance de garantie, une définition claire du sinistre est proposée : son point de départ est "le refus qui est opposé à une réclamation dont l'assuré est l'auteur ou le destinataire" ;

- la liberté de choix de l'avocat est réaffirmée en indiquant que l'assureur ne peut proposer un avocat à l'assuré sans que celui-ci en ait fait la demande écrite ; également, le principe de libre fixation des honoraires entre l'avocat et son client est rappelé, et tout accord sur le montant des honoraires entre l'avocat et l'assureur est interdit !

- les sommes attribuées en remboursement des frais exposés pour le règlement d'un litige doivent prioritairement bénéficier à l'assuré pour les dépenses restées à sa charge et, subsidiairement, à l'assureur dans la limite des sommes qu'il a engagées ;

- l'aide juridictionnelle ne peut être accordée lorsque les frais occasionnés par le litige sont déjà pris en charge par un contrat d'assurance de protection juridique.

L'aide juridictionnelle et l'assurance de protection juridique se recouvrent encore peu mais le nombre croissant de personnes éligibles à l'aide juridictionnelle et la forte inflation de ce poste dans le budget de la justice (+ 63 % entre 1998 et 2006), rendent cette précision opportune.

L'assurance de protection juridique, dont le succès va croissant avec une progression des cotisations de 8 % par an sur les cinq dernières années, a pour objet, en cas de litige, de garantir une prise en charge des frais de procédures exposés par l'assuré et de lui offrir une assistance en vue du règlement amiable de son différend. Elle intervient surtout à propos de litiges liés à la consommation, des conflits du travail, des différends sur les prestations sociales ou sur la fiscalité. Les litiges relatifs à l'immobilier et à la consommation représentent plus de 50 % des sinistres déclarés aux assureurs alors que le droit des brevets, le droit des familles et des personnes et le droit à la construction sont généralement exclus du champ couvert par ces assurances.



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Le bâtiment serait-il aussi en train de se calmer ?

26/1/2007 
C'est ce qui ressort de l'enquête mensuelle de conjoncture dans le bâtiment de l'INSEE pour janvier 2007: interrogés comme chaque mois sur leurs perspectives d'activité, les chefs d'entreprise confirment le léger infléchissement de la conjoncture du bâtiment observé en fin d’année. Leurs réponses indiquent en effet un nouveau ralentissement de leur activité passée, et leur prévision d’activité fléchit également. Toutefois, même si le jugement des entrepreneurs sur leur carnet de commandes s’érode, ces carnets demeurent toujours très bien garnis. Leur niveau permet d’assurer 6,5 mois d’emploi à temps plein des effectifs : 7,9 mois dans le gros oeuvre et 5,5 mois dans le second oeuvre. Par ailleurs, les tensions sur l’appareil productif progressent encore un peu : la moitié des entreprises déclarent être contraintes dans leur production. Dans le gros oeuvre, ces contraintes touchent même trois entreprises sur cinq. Le principal facteur limitant reste l’insuffisance de personnel, et parallèlement, les difficultés de recrutement persistent, concernant quatre entreprises sur cinq...

Au cours de la période récente, le rythme de progression des effectifs est resté soutenu. D’après les entrepreneurs, il se maintiendrait au cours des prochains mois.

De leur côté, les perspectives de prix remontent légèrement.

Ces résultats sont confirmés par l'enquête trimestrielle de conjoncture, cette fois dans l’artisanat du bâtiment ; comme pour les entrepreneurs, les perspectives personnelles d’activité des artisans pour le trimestre à venir sont en baisse, de même que leur appréciation sur la conjoncture générale de leur secteur...

Par ailleurs, selon les artisans, le rythme de progression de l’emploi s’est modéré mais se maintiendrait au cours des prochains mois. Les difficultés de recrutement s’accentuent, touchant plus d’une entreprise sur deux...


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Ne pas oublier le logement des étudiants

24/1/2007 
L'émoi suscité par les Enfants de Don Quichotte en faveur des sans logis ne doit pas faire oublier la misère du logement étudiant : c'est ce que semble vouloir rappeler l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) qui présentait le 23 janvier une nouvelle étude sur la crise du logement, concernant cette fois les jeunes : les loyers excessifs, le manque de chambres en cité universitaire, et la stagnation des aides aggravent selon le syndicat la situation chaque année !

L'UNEF constate qu'avec seulement 6.000 constructions lancées en 2004, contre 15.000 prévues par l’Etat, et 12.000 réhabilitations, contre 21.000 attendues, le logement étudiant connaît une situation difficile, les objectifs annoncés étant loin d'être tenus !

L’étude de l'UNEF rappelle les objectifs du plan Anciaux 2004 du gouvernement Raffarin qui prévoyait la construction de 50.000 chambres CROUS en 10 ans, soit 5.000 par an, et la réhabilitation de 70.000 chambres CROUS, soit la moitié du parc existant.

Les principales causes de ce retard sont le manque de moyens financiers consacrés malgré les incantations et l’insuffisance de foncier.

Pour ceux qui ne trouvent pas à se loger dans les foyers et résidences universitaires, le rapport de l’Unef pointe du doigt la hausse des loyers pour les petites surfaces qui, en 5 ans, ont connu une augmentation de près de 20% en province et de près de 15% à Paris.

En parallèle, l’Unef souligne le fait que l’allocation de logement à caractère Social (ALS) n’a augmenté que de 15 euros en 4 ans.

Pour rappel, la France compte 2,2 millions d’étudiants dont 900.000 ont un logement autonome et 150.000 vivent en chambre universitaire. Les autres vivent chez leurs parents, soit 1,3 million d’étudiants, dont 80% d’étudiants sont en situation de cohabitation forcée...

Pour sensibiliser les pouvoirs publics à la situation, des représentants de l'UNEF ont repeint symboliquement mardi soir une chambre de la cité universitaire d’Antony ; plus grande cité universitaire d’Europe, située à 20 minutes de Paris et offrant plus de 2.100 logements, elle connaît un état de dégradation important : peinture écaillée, sanitaires et couloirs insalubres. Construit en 1955, l’établissement n’a jamais subi de travaux de grande ampleur depuis sa création !



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L'achat immobilier fait-il intervenir une part d'irrationnel ?

24/1/2007 
C'est ce que laisserait penser une étude réalisée par un médecin psychiatre spécialise de la thérapie de couple et familiale, Jacques Antoine Malarewicz, intitulée "L’irrationnel dans l’acte d’achat immobilier" ! L'étude, commandée par les organisateurs du prochain salon de l'Immobilier qui se déroulera du 22 mars au 25 mars 2007 au Palais des Congrès de Paris Porte-Maillot, a été présentée lors d'une conférence de presse le 23 janvier 2007.

L'auteur part de quelques questions simples : pourquoi 90 % des français, à un moment ou à un autre de leur vie, placent, et de plus en plus tôt, en tête de leurs priorités l’accession à la propriété ? Comment comprendre qu’ils acceptent de s’endetter, parfois pour 25, 30 ou même 50 ans, en sacrifiant souvent leur confort immédiat ? Pourquoi 50 % des enfants naissent hors mariage : faut-il en conclure que les français s’engagent plus facilement auprès de leur banquier que devant le maire ?, etc.

A partir de là, il constate que les explications habituelles ne suffisent pas : le désir de possession comme gage de réussite ou pour avoir un refuge contre le monde extérieur, vécu comme stressant et parfois hostile, le désir de transmission aux enfants, préférence de payer un crédit plutôt qu’un loyer, désir de faire un investissement concret qui n’a pas la virtualité d’un placement financier, méfiance envers la bourse, ou faiblesse des taux d’emprunt...

Selon Antoine Malarewicz, les évenements de la vie imposent l'irrationnel, dans un contexte de fragilité des liens conjugaux et familiaux, effet d'un "consumérisme relationnel" : l'arrivée d'un 3ème enfant, créateur de difficultés financières et de besoins supérieurs à ceux des deux premiers, le départ du ou des enfants entraînant le syndrome du "nid vide", la disparition d’un parent, pour le conjoint ou la conjointe, réveillant des conflits familiaux oubliés jusque-là, ou encore le cap de la cinquantaine générateur de nouvelles déstabilisations...

Or à la fragilité des liens affectifs répond la recherche "archaïque" d’une "insertion dans l’espace" : l’acquisition d’un bien immobilier pallie une difficulté dans le monde moderne d'appréhender le temps et la durée, satisfait les besoins nés d'une évolution "clanique" de la société à mesure que se dissout le modèle classique de la famille, satisfait par la possibilité de transmission le besoin de créer et alimenter des liens de filiation en compensation de la fragilité du couple, et enfin rassure et conforte la foi en l'avenir et la volonté de confiance, permettant, par exemple, à bien des couples d’imaginer que leur niveau de vie va constamment augmenter, rendant ainsi dans quelques années la charge d’un crédit bien plus supportable qu’elle ne l’est actuellement !

En d'autres termes, "l’acquisition d’un espace personnel correspond au besoin de se réfugier dans une certitude tangible", conclut l'auteur, ajoutant que "la stabilité d’un espace sert d’assurance face aux instabilités relationnelles et aux incertitudes du temps et de l’époque"...

Du coup selon l'auteur, le fait qu'une maison semble être un espace plus rassurant qu’un appartement n'est pas étranger à celui que plus de la moitié des français ont choisi la première possibilité. De même, quand ils le peuvent, ils cherchent à la construire de leur propre main.

Par ailleurs, la maison "clanique" doit, toujours selon l'étude, offrir de grands espaces de convivialité au détriment de l’espace purement privé. C’est ainsi que l’importance du salon et de la cuisine est privilégiée au détriment des chambres. Au delà, ces grands espaces doivent être modulables pour accueillir des membres du clan qui peuvent être de passage. Des extensions doivent être possibles afin de moduler la distance géographique qui sépare – ou relie – les différents membres. "Il s’agit d’un espace qui atténue les hiérarchies et où la diversité des âges s’efface dans le partage d’un même espace", conclut l'auteur...

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Assainissement : le gouvernement craint d'être condamné à de nouvelles amendes !

20/1/2007 
Une circulaire aux préfets de départements et de régions leur demande de mettre chacun dans leur secteur un coup d'accélérateur aux opérations de mise en conformité de la collecte et du traitement des eaux usées avec la directive européenne du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux résiduaires urbaines, qui a fixé des obligations pour l'assainissement des eaux usées des agglomérations de plus de 2.000 "équivalents habitants" (EH) avec un calendrier an fonction de la taille des agglomérations.

Elle rappelle que la France a été condamnée le 23 septembre 2004 par la Cour de justice des Communautés européennes au motif d'avoir notamment "omis de soumettre à un traitement plus rigoureux les rejets (en zones sensibles) d'eaux urbaines résiduaires provenant d'agglomérations de plus de 10.000 EH soumises à l'échéance du 31 décembre 1998".

Mauvais élève caractérisé, elle a par ailleurs été mise en demeure en juillet 2004 et en décembre 2005 par la Commission européenne pour le retard de mise en conformité de la collecte et du traitement des eaux usées des agglomérations d'assainissement de plus de 15.000 EH soumises à l'échéance du 31 décembre 2000.

La circulaire indique que la France est ainsi sous la menace d'une amende (son montant est apprécié au cas par cas) et d'astreintes journalières très élevées, d'autant qu'elle a déjà été condamnée (arrêt du 12 juillet 2005) dans le dossier "Poissons sous taille" à verser une amende de 20 millions d'euros et à 57,5 millions d'euros d'astreinte par semestre d'ici la mise en conformité complète !

De quoi appeler les politiques à plus de modestie dans la présentation du bilan de leurs efforts de réduction de la dépense publique...

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Le droit opposable au logement adopté par le conseil des ministres

17/1/2007 
Le ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement a, comme annoncé par le Premier ministre le 3 janvier dernier, présenté au conseil des ministres du mercredi 17 janvier un projet de loi "instituant le droit opposable au logement et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale". Selon les termes du communiqué des services du Premier ministre, il a donc pour objet :

- de faire garantir par l’État le droit au logement de toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et stable, n’est pas en mesure d’accéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant ou de s’y maintenir ;

- d’ouvrir la possibilité de saisir sans délai la commission de médiation - commission créée par la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, et siégeant dans chaque département pour traiter des difficultés d'obtention de logements sociaux - à deux nouvelles catégories de personnes défavorisées : personnes privées de logement, familles avec enfants logées dans des logements indécents ou vivant en situation de sur-occupation ; cette commission désignera ceux des demandeurs déclarés prioritaires dont la demande de logement doit être satisfaite d’urgence et examinera également le cas des personnes sollicitant un accueil dans une structure adaptée (foyer d’accueil, résidence sociale,···) ;

- d’ouvrir un recours devant le juge administratif à toute personne dont la demande de logement n’a pas reçu une réponse correspondant à ses besoins et ses capacités (ou une proposition d'accueil en structure adaptée) dans les trois mois suivant l'avis de la commission de médiation déclarant sa demande prioritaire.

Le recours devant la juridiction administrative est dirigé contre l’État. Le juge pourra ordonner sous astreinte le logement, le relogement ou l’accueil dans une structure adaptée. Le préfet du département concerné pourra puiser dans le contingent de logements sociaux qui lui est réservé ; en cas d'existence d'une convention de délégation du contingent préfectoral au profit d’une commune ou d’un établissement public de coopération intercommunale, le recours s’exercera contre le délégataire.

Ce recours juridictionnel sera ouvert à compter du 1er décembre 2008, aux cinq catégories de demandeurs considérés comme les plus prioritaires : "personnes dépourvues de logement, personnes menacées d’expulsion sans relogement, personnes hébergées temporairement, personnes logées dans des locaux impropres à l’habitation ou présentant un caractère insalubre ou dangereux, ménages avec enfants mineurs ne disposant pas d’un logement décent ou vivant en suroccupation" ; il sera ouvert à compter du 1er janvier 2012, aux autres personnes éligibles au logement social dont la demande de logement a été laissée sans réponse durant un délai "anormalement long".

Le projet prévoit en outre que, pour bénéficier de ce droit opposable, il faudra "être autorisé à séjourner sur le territoire français de façon durable".

Le droit opposable au logement pourra également être mis en œuvre par anticipation par des communes ou des agglomérations volontaires. Le recours juridictionnel s’exercera alors contre ces collectivités.

Une instance indépendante, placée sous la présidence du président du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, assurera le suivi de la mise en œuvre du droit opposable au logement. Elle remettra, dès le 1er juillet 2007, son premier rapport annuel au Président de la République et au Parlement.


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Hausse des prix : les notaires ne voient pas de baisse...

17/1/2007 
Le conseil supérieur du notariat, à l'occasion de sa conférence de presse trimestrielle le 17 janvier, a tenu à marquer sa différence avec les organisations de professionnels et les réseaux d'agents immobiliers qui voient un "atterrissage" de la hausse des prix de l'immobilier : selon les chiffres validés par l'INSEE, il est vrai en retard d'un trimestre sur les professionnels, les notaires ne comptabilisant les ventes qu'au stade de l'acte authentique alors que les agents immobiliers le font à l'avant-contrat -promesse ou compromis -, la hausse ressort à 12,2 % pour un an pour les appartements et de 10 % pour les maisons ! Certes, c'est mieux que les années précédentes ou ces taux de croissance annuels étaient respectivement de 16,2% et 13,4% en 2005 et 18,6% pour et 14,1% en 2004, mais ce ralentissement est néanmoins inférieur aux prévisions.

Les notaires relèvent aussi que l'évolution des prix, toujours au vu des indices INSEE, fait apparaître un rythme de hausse plus élevé en Ile-de-France qu'en province pour les maisons et ce contrairement à ce qui avait été observé en 2005 et 2004, conséquence de la rareté de l'offre par rapport à la demande en Ile-de-France.

Les prix les plus élevés à Paris ont été de 17.578 euros le m2 à paris dans le quartier de Chaillot...

En province, l'analyse des prix pour les grandes métropoles fait apparaître que les plus fortes hausses ont été enregistrées pour les villes où les prix des appartements étaient bas, comme Saint Etienne ou Brest...

Les notaires intégrant dans leurs analyses les prix du neuf, constatent que le marché est toujours très actif, surtout dans les zones touristiques (et plus particulièrement dans le Sud-Est et les Savoie, où les prix sont toujours les plus élevés), mais qu'il se confirme qu'un peu partout en province, le prix du neuf augmente moins vite que celui de l'ancien. Il est vrai que les programmes neufs se développent de plus en plus loin des centres des grandes villes. Les écarts de prix (Poitiers et Le Mans avec respectivement 2.362 et 2.357 euros/m2, par rapport à Cannes ou Antibes avec 5.954 et 5.443 euros/m2) s'expliquent par la différence du prix du foncier qui pèse de plus en plus lourd dans le prix de revient du neuf.

Enfin l'immobilier de loisirs se porte encore très bien : les étrangers sont très présents parmi les acquéreurs (19% dans les Alpes-
Maritimes), mais l'engouement des nationaux pour les loisirs de mer, de campagne (au sud) et de montagne, perdure.

Quelques autres caractéristiques du marché relevées par les notaires retiennent l'attention :

- les acheteurs de logements anciens restent très attachés à leur région d'origine : ainsi plus de 90% des provinciaux achètent en province, et plus de 90% des franciliens achètent en Ile-de-France, le pourcentage atteignant même 95,9% pour les maisons en Ile-de-France...

- les non-résidents se montrent, lorsqu’ils achètent, beaucoup plus généreux en termes de budget que les investisseurs locaux : ainsi, un francilien achetant un appartement en région le paie 13% plus cher que le prix qu'aurait acquitté un acquéreur provincial, et un étranger le surpaie de 55% ! En Ile-de-France, où l'on dénombre 2,6% d'acheteurs non-résidents, la surcote grimpe à 61%... Les franciliens qui achètent une maison en province représentent 7,7% des acquéreurs ; ils paient leur bien 19% plus cher qu'un provincial, chiffre qui monte à 58% lorsqu'il s'agit d'un étranger (3,8% des acheteurs). En Ile-de-France, les acquéreurs non-résidents ne représentent que 0,5% des acheteurs mais ils leur maison 77% plus cher que les franciliens. Un provincial achetant en Ile-de-France (3,6% des ventes) ne la surpaie que 6%.
Dans la Creuse, les étrangers représentent 30% des acheteurs de maisons anciennes. Ils sont britanniques à 25%. Ces chiffres s'élèvent respectivement à 21% et 19% en Charente et à 19% et 16% en Haute-Vienne.

Globalement en 2006, 5% des acheteurs étaient des étrangers contre 2,5% en 1998. Autrement dit, un bien sur 20 est acheté par un non-résident contre un sur 40 en 1998. Tous marchés confondus, les britanniques sont les plus représentés mais leur part baisse: en 1998, ils étaient 41% des acheteurs étrangers, ils ne sont plus que 32% en 2006...


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