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Décryptages - l'actualité de la semaine |
Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
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Le secteur HLM en chiffres
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14/9/2009
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A l'occasion de son congrès annuel du 15 au 17 septembre 2009, l'Union des HLM a publié des chiffres à jour au 31 juillet 2009 : à cette date, elle dénombre 777 organismes, animés par 12.000 administrateurs bénévoles et 76.000 salariés : 276 offices publics de l'habitat, 281 entreprises sociales pour l'habitat (du 1% logement), 164 coopératives, 56 SACICAP de la mouvance du Crédit immobilier de France.
Les HLM gèrent 4 millions de logements locatifs et 0,2 million de logements-foyers. 26% du parc est en zone urbaine sensible (ZUS). Ils logent environ 10 millions de personnes. 1,9 million de ménages locataires reçoivent une aide personnelle au logement.
En 2007 (derniers chiffres connus), les HLM avaient une dette financière de 93 milliards d'euros ; ils représentaient 8 milliards d'investissements ; récoltaient 16 milliards de loyers (4,4 milliards de charges récupérables) ; réalisaient 2,5 milliards de dépenses d'entretien (15% des loyers) ; consacraient 6,9 milliards aux annuités de leur dettes (intérêts et remboursement en capital), soit 43% des loyers ; acquittaient 1,5 milliard de taxe sur le foncier bâti (10% des loyers).
Par rapport à la structure de la population française, les habitants du parc locatif social se caractérisent par une surreprésentation des familles monoparentales (16% des ménages logés par les organismes contre 7% dans l'ensemble de la population) et des locataires de nationalité étrangère (10% contre 5%) et le caractère modeste de leurs revenus.
Près de 60% des ménages logés par les organismes ont des revenus inférieurs à 60% des plafonds de ressources pour y avoir accès, et appartiennent ainsi au tiers le plus modeste de la population. 25% d'entre eux sont à moins de 20% des plafonds !
Moins de 5% des ménages logés en HLM sont susceptibles d'être assujettis au supplément de loyer de solidarité, leurs revenus ayant augmenté, depuis leur entrée dans le parc, au-delà des plafonds de ressources.
En 2008, les organismes ont mis en chantier 55.000 logements. Ils en ont acquis et amélioré 11.000, acquis sans travaux 8.000. L'offre locative sociale nouvelle atteint donc 74.000 logements.
Enfin, en moyenne, dans les grandes agglomérations, les loyers dans le parc locatif social sont deux fois moins élevés que dans le parc privé. Chaque année, 450.000 familles environ sont ainsi accueillies, soit dans des logements neufs, soit dans des logements libérés par leurs occupants.
En 2008, les opérateurs Hlm ont également construit environ 15.000 logements destinés à des accédants, en secteur groupé ou en diffus. Par ailleurs, 25.000 logements anciens ont été mis en vente et 4.500 ont été vendus à leurs locataires, bien loin de l'objectif de 40.000 par an que le gouvernement leur avait fixé en 2007...
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Immobilier : les français et la crise
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11/9/2009
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C'est l'Observatoire du Logement 2009 (1), réalisé pour le promoteur Nexity par l'institut de sondages TNS-Sofres, qui en donne une photo saisissante : 63% des français n'attendent pas la sortie de crise avant deux ou trois ans minimum, et la difficulté à financer l'acquisition d'un logement reste le 1er facteur de blocage du marché immobilier (80% des sondés), contredisant ainsi les affirmations des banques selon lesquelles l'effondrement du volume des crédits distribués serait dû au manque soudain d'appétence des ménages pour l'investissement immobilier !
58% des sondés considèrent pourtant que les prix ne vont plus baisser ; ils étaient 63% en janvier 2009 à envisager le contraire ! Pour 68%, l'immobilier est un moyen sûr de placer son argent et les intentions d'achat dans le logement neuf retrouvent leur niveau d'avant crise (5,2% des sondés ont l'intention d'acheter un logement neuf, niveau équivalent à celui de janvier 2008, et ce sont surtout les 25-34 ans et les locataires qui manifestent le plus leur intention, respectivement 11% et 9%)...
Le neuf continue d'être attractif pour lui-même, d'abord pour l'absence de travaux à réaliser (26% des futurs acquéreurs) ; les aides et mesures gouvernementales telles que le Pass Foncier et le doublement du prêt à taux zéro arrivent loin derrière (12%).
Les principales raisons de non acquisition d'un bien immobilier sont la satisfaction des conditions de logements actuelles (43%) et le manque de moyens financiers (18%). Paradoxalement, l'incertitude liée à leur avenir (emploi, situation familiale, localisation…) ne représente un frein à l'achat que pour 5% des Français.
La perception de la crise est surtout affaire de revenus : 40% des ménages français gagnant plus de 3.000 euros par mois pensent que nous devrions sortir à court terme de la crise contre seulement 22% des ménages gagnant moins de 800 euros par mois. Toutefois, toutes catégories confondues, 60% des français estiment que la crise sera de longue durée.
Sur le plan du financement, c'est surtout l'accord de la banque qui est bien plus difficile à obtenir (86% des sondés) et la durée de l'emprunt qui serait plus longue qu'avant (81%). La pénurie de logements accessibles continue aussi d'être un obstacle selon la majorité des sondés (50%), tendance encore plus nette pour les ménages dont le revenu oscille entre 2.300 et 3.000 euros par mois (60% d'entre eux).
Dans ce contexte de crise durable de l'offre et du financement, le soutien à la construction de logements est jugé prioritaire pour 87% des sondés. Selon eux, le gouvernement doit agir avant tout pour favoriser l'accès au logement (53%) plutôt que pour préserver l'emploi dans le secteur du bâtiment (27%) ou préparer la fin de la crise et la reprise économique (15%). Les dispositifs de relance tels que le doublement du prêt à taux zéro (PTZ) sont jugés efficaces par 64% des sondés, mais certains comme le nouveau régime de défiscalisation Scellier souffrent d'un déficit de notoriété auprès de l'ensemble des Français (49% des personnes interrogées restent sans opinion sur cette mesure) ; il séduit par contre les catégories aisées (35% des ménages gagnant plus de 3.000 euros/mois la jugent efficace).
Cette approbation des mesures de relance ne vaut pas globalement pour la politique du gouvernement en matière de logement, comme si les français faisaient bien la différence entre la crise immobilière et celle du logement : 69% estiment qu'elle n'est toujours pas efficace, ni ne change vraiment les choses (60% des sondés). Le logement n'arrive qu'au 10e rang des domaines perçus comme effectivement traités par le gouvernement...
(1) études réalisées pour Nexity - Observatoire du logement : étude réalisée les 16 et 17 juillet 2009 auprès d' un échantillon national de 1000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d'agglomération.
Indicateur du logement neuf : étude réalisée les 16 et 17 juillet 2009 (vague 1) et les 28 et 31 août 2009 (vague 2) auprès d'un échantillon national de 2000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d'agglomération.
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Immobilier : une baisse des prix de l'ancien de forte ampleur est désormais confirmée
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11/9/2009
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Les notaires, comme une bonne partie des professionnels, ont tardé à l'admettre, mais désormais c'est chose faite : au 2ème trimestre 2009, l'indice INSEE-notaires a enregistré une baisse globale des prix sur un an de 9,3%, plus marquée pour les maisons (-10,2%) et un peu moins pour les appartements (-8,4%). Il s'agit des ventes signées dans les offices notariaux d'avril à juin 2009, donc de ventes conclues de novembre-décembre 2008 à février-mars 2009, périodes déjà couvertes par les chiffres des agents immobiliers publiés en janvier et avril.
Le fort "décrochage" révélé par les chiffres du 1er trimestre 2009 (-3,8% sur le trimestre par rapport au trimestre précédent selon les chiffres révisés - ventes de septembre à décembre 2008) est confirmé au 2ème, même si la chute est moins brutale (-2,7%, dans les deux cas à égalité pour les maisons et les appartements), ce qui contredit la thèse de la "résistance" des prix malgré l'effondrement du nombre des transactions...
En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont diminué au 2ème trimestre 2009 de 3,5%. En un an, les prix ont baissé de 9,2%. La baisse est plus forte pour les maisons : -11,5%, contre -7,9% pour les appartements. Ce repli efface deux ans de hausse, sur Paris et même trois ans en banlieue.
A Paris la baisse du prix des appartements s'est accentuée (-4,2% sur un trimestre contre -2,6% au trimestre précédent, et -7,8% sur un an) ; la capitale ne fait donc plus exception, malgré la persistance d'une forte proportion d'acquéreurs étrangers qui continuent à la priser : ils représentent 8% des transactions réalisées à Paris et cette part est stable depuis cinq ans. Elle était de 5,5% il y a dix ans. !
Même chose pour les Yvelines (-4,5% sur un trimestre contre -4,1% au trimestre précédent, et -10,2% sur un an) alors qu'elle ralentit dans les autres départements d'Ile-de-France, comme dans le Val-de-Marne, champion de la résistance (-1,7% sur un trimestre contre -4,6% au trimestre précédent, et -6,6% sur un an) et surtout l'Essonne, championne du freinage (-1,2% sur un trimestre contre -4,1% au trimestre précédent, mais -8,2% sur un an)...
Globalement la petite couronne s'en tire mieux que la grande : -2,7% sur un trimestre et -7,1% sur un an pour la première, et -3,3% sur un trimestre et -9,3% sur un an pour la seconde.
La baisse du prix des maisons s'atténue dans la quasi-totalité des départements d'Ile-de-France par rapport au premier trimestre.
En province, les prix diminuent au deuxième trimestre 2009 de 2,3% (après -3,7% au premier trimestre) : -2,0% pour les appartements et
-2,5% pour les maisons. En un an, le prix des logements anciens en province a diminué de 9,4% : -8,9% pour les appartements et -9,7% pour les maisons. Avec des variations régionales : par exemple -6,9% dans la région PACA, et -9,1% en Rhône-Alpes
La chute du nombre de transactions s'est poursuivi : en mars 2009, environ 600.000 transactions de logements seulement avaient été enregistrées sur un an, soit globalement une baisse d'un quart par rapport à l'an passé. Cependant, les notaires notent un redressement du nombre de ventes, même si elles continuent à porter prioritairement sur les petites unités, ce qui freine aussi la baisse des indices de prix, le m2 de ces dernières étant supérieur à celui des biens de plus grande taille : en effet, selon des spécialistes, les corrections apportées aux chiffres bruts ne prendraient en compte qu'imparfaitement ce phénomène...
Ce redressement du nombre de ventes apporte, malgré la baisse des prix qui pèse aussi sur les chiffres d'affaires, un soulagement chez les notaires : les offices franciliens étaient tous déficitaires au début de l'année et indiquent avoir dû de séparer de 200 à 300 collaborateurs sur un effectif de 5.000 ; sur le plan national, l'hémorragie aurait concerné entre 2 et 3.000 personnes.
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Immobilier : l'indice mensuel des prix de la FNAIM repart à la baisse
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11/9/2009
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Après une légère remontée en juillet (+0,4%), l'indice mensuel publié au mois le mois par la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier - organisme professionnel regroupant une petite moitié des agents immobiliers français) reprend en août une longue séquence de baisse commencée fin 2007 et interrompue par quelques rebonds parfois surprenants qui ont fait douter de sa fiabilité. Il marque en août une baisse de 1,2% sur un mois (en fait -1,1% pour les appartements et -1,3% pour les maisons) et retourne dans le rouge en moyenne sur les 3 derniers mois glissants par rapport aux 3 mois précédents avec -0,6%. En moyenne sur les 12 derniers mois glissants par rapport aux 12 mois précédents, la dégringolade est nette, avec -8,1% (-7,2% pour les appartements et -8,9% pour les maisons).
En août 2009, l'indice mensuel des prix FNAIM est inférieur de 10% au plus haut atteint en novembre 2007 mai 2008...
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Expulsions locatives : la Fondation Abbé Pierre accentue la pression
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11/9/2009
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Une délégation de la fondation s'est rendue à l'Hôtel de Matignon le 11 septembre remettre 23.000 exemplaires de sa "Lettre ouverte au Premier ministre", pétition lancée au printemps et reprenant ses propositions pour le développement des dispositifs de prévention. Face aux 500.000 ménages qui présentent des impayés de loyer, elle estime plus pertinent développer des mécanismes qui permettent d'aider autant que de besoin les personnes de bonne foi en amont des procédures judiciaires. Elle propose une "assignation administrative" après deux mois d'impayés de loyer qui permettrait de convoquer le ménage devant la commission de prévention prévue par la loi de 1998.
L'enquête sociale sur ces ménages deviendrait obligatoire et le résultat de la commission permettrait, soit de laisser poursuivre la procédure contentieuse, soit de prendre des mesures susceptibles de résoudre le conflit (aides financières, accompagnement social, médiation avec le propriétaire…). Le délai nécessaire à l'instruction du dossier sera largement acceptable par le propriétaire s'il débouche sur le règlement rapide des arriérés de loyer ou, après le jugement, sur une proposition de relogement.
Enfin,elle propose qu'un accompagnement social soit systématiquement proposé dès l'audience aux familles bénéficiaires de plans d'apurement établis par le juge.
Reçue par un conseiller de François Fillon, la délégation s'est vue opposer une fin de non-recevoir sur la question de la suspension des expulsions locatives. "Matignon n'est pas favorable au moratoire", a rapporté un porte-parole de la fondation : "nous avons été écoutés avec attention, mais on nous expliqué que la suspension serait un mauvais signe adressé à l'opinion publique - aux propriétaires comme aux locataires", a-t-il ajouté....
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Logement : un secrétaire d'Etat modeste...
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10/9/2009
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Pas de grandes ambitions affichées comme pour ses prédécesseurs pour le logement : il est vrai qu'avec une prévision de construction en 2009 de 310.000 logement, au lieu des 425 à 430.000 de 2007 et par rapport à l'objectif affiché en début de quinquennat de 500.000, et sur fond de crise immobilière s'ajoutant à une crise du logement de longue date, il n'y a pas de quoi pavoiser ! Intervenant devant la presse spécialisée le 9 septembre, le secrétaire d'Etat au logement et à l'urbanisme, Benoist Apparu, a promis une fois de plus qu'il n'y aurait pas de de nouvelle loi : on se contentera pour l'année qui vient de l'application de la loi "Boutin" dont 10 à 15 décrets d'application restent à prendre. Il a par contre réitéré ses "3 grands chantiers prioritaires" : dans l'ordre, l'hébergement, l'urbanisme et la construction.
Sur le premier, il annonce une remise à plat de la politique actuelle, d'ici à la fin octobre, après consultation des associations, pour cesser de traiter l'hébergement continuellement sur le mode de l'urgence et créer "un vrai service public de l'hébergement" mettant l'accent autant sur le "qualitatif" plutôt que sur le quantitatif.
Sur l'urbanisme, l'urgence est la simplification du droit ; pour cela, il envisage d'utiliser quatre véhicules législatifs qui vont se présenter dans les mois à venir : le Grenelle II, d'abord, qui va verdir les outils et donner l'habilitation au gouvernement pour procéder par ordonnances ; la proposition de Loi de Jean-Luc Warsmann, actuellement au Conseil d'Etat, qui réforme notamment le droit de préemption urbain et devrait être examiné au cours du second semestre ; le "Grand Paris", et enfin la réforme des collectivités locales qui soulèvera la question des compétences en matière d'urbanisme et de logement. La réforme du permis de construire, entrée en vigueur au 1er octobre 2008 va être évaluée et la tâche sera continuée par ordonnance...
Sur la construction enfin, pas d'ambition nouvelle après le plan de relance, autre que celle de mieux "territorialiser" la politique du logement social et faire en sorte que l'on construise "là où le différentiel entre les prix du marché et le prix du logement social est le plus important" ; interrogé sur la carence de son ministère à sortir des chiffres sur les mises en chantier depuis plusieurs mois, il a indiqué des chiffres des mises en chantier allaient être publiés fin septembre de "manière artisanale" et que le nouveau système informatique responsable de cette carence serait en fonctionnement en janvier.
De félicitant des effets sur la construction du doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour le neuf, il ne s'est pas engagé sur sa prolongation au-delà de 2009, pourtant évoquée...
Pas question non plus d'inscrire le logement dans les investissements à financer par le "grand emprunt" : cet emprunt n'est pas destiné à suppléer le budget de l'Etat, ni à combler le retard de logements en France, estimé à 900.000 unités... Dont acte !
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Les propriétaires bailleurs sont-ils menacés d'appauvrissement ?
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9/9/2009
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C'est ce que croit l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière - union de chambres départementales ou régionales de propriétaires, revendiquant 250.000 adhérents propriétaires, en général bailleurs et gérant des patrimoines plutôt supérieurs à la moyenne...), dans la quatrième édition de son Livre blanc annuel, présenté à la presse le 8 septembre : subissant d'un côté le tassement des loyers et dans de nombreux secteurs au marché locatif excédentaire la concurrence du secteur social, et de l'autre la hausse de la fiscalité locale (dont ils craignent un nouvel alourdissement avec la réforme de la taxe professionnelle) et des charges croissantes - diagnostics, travaux de mise aux normes des ascenseurs, etc.), ils voient non sans raison leur marge de rentabilité se rétrécir.
Ils voient aussi, avec les multiples incitations à l'accession à la propriété, les ménages les plus aisés quitter la location pour l'acquisition de leur logement, et craignent la concentration sur le parc locatif privé des ménages les plus pauvres et en conséquence une "paupérisation de l'occupation du parc locatif"...
Vent debout contre la politique gouvernementale de priorité donnée au logement social, et rappelant que le parc locatif privé, avec 6,6 millions de logements pèse plus lourd que ce dernier (5,1 millions de logements), ils réclament un "Grenelle du logement" et formulent 10 demandes prioritaires, dont - en tête - l'exonération d'ISF pour le parc privé à vocation sociale, ce qui ne devrait pas être dans les préoccupations du propriétaire bailleur moyen en France...
Les autres demandes visent à simplifier la vie des bailleurs, et "libéraliser" leurs rapports avec les locataires : autoriser la forfaitisation des charges locatives, réviser le décret de 1987 sur les charges récupérables, rendre la GRL totalement universelle et répartir son coût entre propriétaires, locataires et Etat (pour le moment la "nouvelle GRL" restera facultative et payée par les propriétaires, le 1% logement et l'Etat), instituer un diagnostic unique, créer un régime locatif de liberté totale pour les propriétaires et les locataires, réorienter les aides au logement vers les aides à la personne, et améliorer le fonctionnement des copropriétés en simplifiant les règles de majorité pour la prise des décisions et en renforçant le rôle du conseil syndical...
D'inspiration trop "néolibérale" pour être audible dans ses revendications les plus extrêmes, comme celle de voir l'Etat se désengager du secteur social au profit d'un système unique de "chèque logement" encaissable directement par le propriétaire (pour éviter que les locataires ne s'en servent pour acheter des écrans plats ou payer des abonnements de téléphonie mobile ou de télévision...), ou de créer des conditions dans lesquelles les bailleurs pourraient mettre un terme à une location dans avoir à en justifier, l'UNPI peut néanmoins se féliciter d'avoir vu certaines de ses demandes prises en compte dans la loi "Boutin" ou loi "MLLE" du 25 mars 2009 : réduction des plafonds de ressources pour l'accès aux HLM et mise en cause du droit au maintien dans les lieux, réduction des délais d'expulsion, versement direct des allocations logement au bailleur, principe de participation du locataire au financement des travaux d'économie d'énergie, etc.
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Journées de débats et réflexion pour les syndics de copropriété
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7/9/2009
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Organisées à l'initiative originale du magazine Copropriété & Travaux, dont Universimmo.com est partenaire, des 1ères Assises nationales "Syndics de copropriété, entretien & rénovation", appelées à devenir un rendez-vous annuel, réuniront les 16 et 17 septembre les professionnels de la gestion et ceux des principales prestations aux copropriétés, avec la participation de nombreux syndicats professionnels.
L'objectif est d'améliorer, notamment dans la perspective des grands chantiers de travaux qui attendent les copropriétés dans le cadre du grenelle de l'environnement, et plus généralement pour le maintien en état d'un parc immobilier vieillissant, les relations entre syndics et professionnels du bâtiment, ainsi que l'information des syndics sur les avancées technologiques et leur mise en oeuvre, y compris sur le plan des financements et des aides qui sont ou seront prochainement disponibles, afin de leur permettre de jouer pleinement le rôle de force de proposition qui doit être le leur...
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Les loyers du marché locatif privé majoritairement à la baisse
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2/9/2009
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La tendance déjà annoncée par le réseau Century 21 en juillet, qui révélait pour la première fois une baisse du niveau moyen des loyers de nouvelles locations ou relocations enregistrés par ses agences sur la France entière de 4,65% pour les appartements et de 2,31% pour les maisons (locations de juillet 2008 à juin 2009 rapportées à celles de juillet 2007 à juin 2008), est aujourd'hui confirmée par l'Observatoire CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux), qui constitue aujourd'hui le principal outil de connaissance du marché locatif du parc privé (1) : les loyers ont baissé de 0,8% en un an de septembre 2008 à septembre 2009, et le mouvement s'accélérant, ils pourraient baisser de 1 à 1,5% sur l'année 2009.
Cela peut paraître faible mais d'une part il s'agit d'une première inversion d'une tendance qui a été constamment à la hausse depuis plusieurs décennies, et d'une brutalité inconnue de mémoire d'observatoire (décrochage de près de 3 points par rapport aux évolutions constatées en 2008, qui étaient encore haussières...), et d'autre part elle est appelée à s'amplifier car l'été, traditionnellement actif a été en 2009 particulièrement morose, et globalement cette tendance baissière s'accompagne d'une encore plus brutale contraction du marché avec un recul encore jamais vu de 3 points de la mobilité résidentielle : elle est passée en un an de 28,7 à 25,7%, ce qui représente une diminution du nombre de logements sur le marché de près de 180.000, soit de près de 3 ans de construction neuve de logements locatifs privés !
Bien entendu, ces moyennes cachent des disparités, et sur les 1063 villes suivies par l'observatoire, 49,6% sont encore en hausse (14% de moins de 1%, 14% de 1 à 2,5%, 12% de 2 à 5% et encore près de 10% de plus de 5% !). Mais une majorité de villes est désormais en baisse (14% de moins de 1%, 22% entre 1 et 2,5%, 10% entre 2,5 et 5% et 7% de plus de 5%.
Mais les villes en baisse sont nettement plus grosses que celles en hausse, ce qui en nombre de logements, donne trois quarts du marché locatif privé en baisse, avec quelques exceptions remarquables de grandes villes qui continuent à monter comme Lyon, Nice, Nantes et Lille. Mais Paris (sur plus de 3/4 du parc privé parisien), Marseille, Toulouse, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Rennes sont en baisse.
Enfin, si les loyers au m2 parisiens et de certaines communes franciliennes continuent à dominer le marché avec des niveaux de 15 à 26 euros le m2, le reste de la France reste à des niveaux dépassant rarement 12 euros, et une bonne centaine de villes sont à moins de 8 euros le m2, soit le niveau des loyers des logements aidés du type PLS (prêt locatif social)...
(1) L'observatoire CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux) rassemble des références de location du marché privé fournies par des réseaux et organisations professionnelles d'agents immobiliers et administrateurs de biens (sauf la FNAIM), une organisation de propriétaires (l'UNPI ou Union nationale de la propriété immobilière), des grands groupes d'administration de biens (Foncia, Urbania, Gérer, Nexity, etc.) des sites d'annonces (Se Loger), des propriétaires institutionnels (SNI, etc.), avec le concours de l'ANAH (Agence nationale de l'habitat), et sous la direction scientifique du professeur Michel Mouillart, de l'université Paris X Nanterre
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En 2009 il y aura deux salons de la copropriété simultanés !
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1/9/2009
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Les organisateurs du Salon de la copropriété 2009 (1) ayant décidé de ne plus faire de place comme les années précédentes aux associations de consommateurs et notamment à la plus virulente d'entre elles, l'ARC (Association des responsables de copropriétés), cette dernière organise son propre salon... aux mêmes dates que le premier (2) : (8 et 9 octobre 2009 – le "vrai" salon se tiendra quant à lui du 7 au 9 octobre) !
Il est vrai que les organisateurs du Salon de la copropriété, qui en est à sa 15ème édition, se trouvaient devant un dilemme redoutable : la présence très visible de l'ARC et leur activisme anti-syndics avait entraîné en 2007 et surtout en 2008 un quasi-boycott de la part des syndics professionnels et notamment des grands groupes - Foncia, Urbania, Lamy, Sergic, etc. ; ils ont donc décidé de donner au salon une orientation plus "B to B" (business to business", sans pour autant le fermer au grand public et exclure des associations de copropriétaires plus "sages", telles que l'ANCC (Association nationale de la copropriété et des copropriétaires), accueillie via sa revue...
Du coup, l'ARC crie au scandale et appelle ses sympathisants au boycott du premier ! Ambiance...
(1) site du salon de la copropriété 2009
(2) site du salon de la copropriété de l'ARC
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